plaisir de sentir cette vie... ouvrir la fenêtre pour mieux entendre la rumeur, les exclamations, la musique...
un jeune homme joue de l'accordéon et chante : il a repris des "vieilles" chansons... il lui manque de la gouaille... même pour la java bleue... mais les affaires marchent pour lui
je descends faire mon tour, rencontre Mireille, Anne-marie, Kim et Anne, John et Joan, Patricia, Henriette, mon voisin Pascal... la liste s'allonge
je retrouve le jeune musicien ; il joue et chante un air de sa composition sur une base de reggae et là, il se révèle : il est ! les paroles tournent autour de : pourquoi vous méfiez des jeunes ? pourquoi ces contrôles ? vos regards furtifs... je lui dis , il rit :" il en faut pour tous" me répond-il, mais avoue que : "oui, ça marche mieux (financièrement) quand je chante mes propres chansons" ... être soi !
on se retrouve à plusieurs à la terrasse d'un café... bonheur !
par contre, pour moi, ma petite forme d'hier vient d'un bon rhume... donc forme pas terrible...
après une bonne sieste, je me décide à aller sur le Causse et là, je regrette encore plus mon manque d'appareil photo mercredi ; car l'automne flamboyant est sur le déclin : un grand vent chaud souffle et les feuilles s'en volent au loin..
mais quand même, c'est superbe !
imaginez le Causse tout roux comme ce beau chêne, qui, lui, m'a attendu !
ceci dit je ne suis pas pour autant mécontente : j'ai découvert le plus beau dolmen et le "lac" le plus photographié du Causse
pour qui ce dolmen ? combien a -t'il fallu d'hommes pour le poser ?
on raconte une bien jolie histoire... dans les temps anciens, il est écrit que la pierre de ce dolmen lourde de plusieurs tonnes avait une particularité : elle oscillait d'une simple pression de la main. Les "bonnes gens" du coin pensaient qu'il y avait sûrement quelque diablerie... un jour, apprenant que Saint Martin passait sur le Causse, elles le font venir et lui racontent que c'est le lieu de rendez-vous de tous les diables de la contrée, car cette pierre merveilleuse avait un pouvoir : elle montait et descendait comme une balançoire. et les diables, quand ils avaient fait bonne provision d'âmes humaines, venaient là, les nuits de pleine lune, mener sabbat sur la pierre, provoquant émoi et terreur dans toute la région. Saint Martin alors se rendit sur place et devant le spectacle des diables, invoqua Saint Eutrope, patron des écluses, qui ouvrit grande une écluse d'eau bénite, des trombes d'eau sur la pierre ; les diables furieux disparurent dans les entrailles de la terre ; c'est ainsi que naquit la légende du dolmen de la Pierre Martine...
peut-être est-ce aussi pour cela que la pierre s'est cassée et que des spécialistes l'ont soutenue avec des colonnes de... béton ! mais où sont les maîtres tailleurs de pierre ? ah ! Daniel mon ami, tu serais choqué par ce béton !...
un peu plus loin une pancarte : lac Lacan : est-ce pour Lacan ou Lac que je me suis arrêtée ? les deux sans doute ! en fait de lac, il s'agit d'un grand bassin creusé par les Chanoines ou plutôt sur ordre des Chanoines de Saint Augustin ou Saint Namphaise pour retenir l'eau dans ce pays de fortes infiltrations calcaires. juste à côté, une très belle cazelle ou abri de berger
quelle belle construction ! 
vue de l'intérieur : fenêtre ouverte sur la vie
je me sens de plus en plus mal à l'aise et moi, qui voulais attendre le coquer de soleil sur le causse, je reprends Gudule, lui demande déjà son indulgence et nous rentrons à Figeac où je rejoins... mon lit, ma couette... je grelotte ! et quand Anne me téléphone, pour m'inviter à aller au ciné avec eux, je regrette, mais là, impossible !
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