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2010-07-30

2010 07 30 vendredi

Une journée particulière sans doute comme chaque journée...

Pour commencer une visite thématique de Figeac "en poussant les portes de la cité"... une guide que je ne connaissais pas et comme j'aime : intéressante, compétente et... conteuse ; une voix claire, un langage fluide que j'admire....

Ensemble, nous avons découvert l'évolution des escaliers du XII-XIII° au XVII°


Le bas de cet escalier est en pierre ; il est du XIII° et s'appuyait sur une voûte ; actuellement, la politique en matière de restauration, c'est qu'on n'invente pas ce qui est détruit sans preuve (gravure de l'époque par exemple. A cette époque, l'escalier est extérieur et conduit directement à la pièce principale
Pourquoi y avait-il tant de pontets au Moyen Age ? tout simplement, car on ne payait des taxes que pour les bâtiments qui étaient sur le sol et donc la partie sur le pontet ne comptait pas... comment payer moins d'impôts a toujours été un souci...

Un peu plus tard, on construit des escaliers à vis en pierres dans une tour prévue pour ; ça permet de montrer sa richesse ! et de libérer de l'espace...


ensuite on allège....

avant d'arriver au XVII° aux escaliers monumentaux... tout l'apparat dans l'escalier ! L'avantage, c'est qu'au moins, il y a de la place pour... un ascenseur !


La visite ayant duré plus que je ne pensais, il me faut zapper mon projet piscine, car j'ai rendez-vous chez le coiffeur à 13 h 30... 20 mn de libre, ça me permet d'aller manger une salade au" petit rêve" et là, je rencontre Koun et Béatrice, un couple belge flamand que j'apprécie et des amis-voisins à Gand en Belgique, mais qui comprennent bien le français ; ils m'invitent à leur table... Superbe rencontre. La semaine prochaine, ils vont tous deux marcher sur le Chemin mais de Lourdes à Saint-Jean Pied de Port, mais Béatrice espère surtout éviter les deux villes extrêmes du parcours...  comme je la comprends

A ce moment-là, je leur parle du symbole du pèlerinage tel que me l'avait exprimé un homme à Seurre en Saône et Loire : les trois tortues :
         - la première symbolise le temps qu'il faut à l'homme pour vivre en harmonie avec la nature
         - la deuxième avec les hommes
         - la troisième avec  Dieu, l'Eternel, la Vie

                                       
et l'amie dehier et le retard de Christine.... histoire d'amitié...
et je fais une pause pour aller au Béatrice dit :
         - la troisième me semble plus être le temps nécessaire à l'homme pour être en harmonie avec soi-même

comme cette façon de dire me parait juste : dire qu'il m'a fallu marcher presque 2500 km pour trouver cette harmonie... après avoir reçu la Lumière, il est vrai...

De retour à la maison, tout en écoutant de la musique, je me lance dans le repassage des affaires de Mickael, récupéré  cinéma...


ce film iranien m'a vraiment bouleversée, interpellée, envoûtée...

synopsis  : Mam Baldar exerce depuis bien longtemps le métier de messager dans différents villages de montagne au Kurdistan irakien., un genre de postier, qui transmet des sons et des paroles enregistrés sur des cassettes. Un jour, un commandant des partisans, loin de chez lui, lui demande d'enregistrer les premiers pleurs de son enfant qui va naître prochainement. En se rendant dans ce village, le postier découvre que tous les enfants ainsi que la femme du commandant ont été conduits dans une vallée éloignée afin d'assurer leur sécurité, et il se met donc en route pour les rejoindre là où ils sont.

Shahram Alidi, le scénariste-réalisateur-metteur en scène... nous emmène dans le Kurdistan aux paysages grandioses pendant l'Anfal, le génocide kurde de 1988 décidé par le régime irakien de Saddam Hussein... pourquoi ai-je pensé à la première tortue : celle qui permet d'être en harmonie avec la nature? Un homme peut-il être capable de violence s'il vit en harmonie avec la nature ? j'en doute ; ça me semble impossible...

                                          


Dans ce pays de montagnes, les Kurdes utilisent aussi les rares arbres pour laisser un message à leurs amis, à leurs familles... message pour dire qu'ils sont vivants, message d'espoir... quand ils n'ont pas de messager sous la main...



A l'instar des "folles de la Place de Mai", les femmes empilent chaque jour des cailloux qui représentent les disparus... émouvant....
les hommes se battent pour souvent le pouvoir et les femmes pleurent, mais résistent avec ténacité, car leur combat part de leurs entrailles...

Impressionnante aussi la vieille femme qui parle pour elle, pour ceux qui sont derrière elle, pour l'humanité...

(comme j'aurais voulu pouvoir enregistrer ce qu'elle dit exactement )

Elle dit que le peuple kurde ne demandait qu'à vivre simplement, qu'à continuer sa quête vers l'immortalité sur les traces de Gilgamesh et qu'on le laisse continuer tout simplement sa vie

pour moi, un sentiment fort à l'issue de ce film : je dois dire cette quête d'immortalité, je dois dire les rêves ensevelis de ceux qu'on massacre, je dois dire pour qu'ils continuent à exister... Je dois conter l'origine, je dois conter la survie, je dois conter la force de la vie...

alors en urgence, il me faut lire l'épopée de Gilgamesh

Les mots ne donneront pas à entendre la musique qui soutient ce film... elle est si belle, si forte, si émouvante... et les cris du nouveau-né, propagées dans les montagnes par une radio émetteur cachée pour dire que la vie est plus forte et qu'il reste encore des Kurdes dans les montagnes à l'abri...
et puis cette impression si forte d'un besoin d'être enveloppée de tendresse... induit par le film lui-même...

2010-07-18

2010 07 18 dimanche

J'ai ouvert un oeil à 6 h du matin ; il faisait frais ; le temps m'appelait dehors, alors " tôt me suis levée", j'adore cette expression pleine de dynamisme, de poésie, de charme.... bref je me suis préparée et à 7 h sonnantes, j'étais près de la Tour de Cardaillac (dans quelques temps je vous parlerai de Cardaillac...) et en avant pour une rando pas très longue (annoncée de 4 h avec 420 m de dénivelé positif) , soit plus de dénivelé que quand je vais à Faycelles ou Capdenac le Haut boire un café...

Je suis le guide réalisé par la Communauté de Communes Figeac-Cajarc

. Slogan du guide :

"le Lot, on est sous le charme"

Eh oui ! Je suis sous le charme pour ce ciel si bleu, la végétation.... et la lumière....c'est entre autre pour cela que je suis tombée amoureuse du Lot



L'essentiel de cette rando suit des chemins et peu de petite route... un large chemin suit le Drauzou, torrent qui se jette bien plus bas dans le Célé et lui-même dans le Lot...  Bientôt, j'aperçois Saint-Perdoux, très petit village



je ne sais pas s'il existe un  Saint Bressou... il faudra que je me renseigne...


Le chemin est jonché d' "inflorescences mâles"  d'aulnes à ce qu'il me semble- là, ça devient très studieux - tels des vermisseaux . C'est alors que me revient une phrase de la Bible, il est écrit : "Préparez le chemin du seigneur. Aplanissez ses sentiers"... le chemin que j'emprunte n'est pas aplani, il est cependant décoré par la nature même et ce chemin de nature m'est agréable...

C'est la première fois que je marche de ce côté de Figeac ; je suis au bord de la Châtaigneraie... témoins ces jeunes arbres...


Contre une maison isolée, ces beaux hortensias bleus comme les aimait ma mère... hortensias qui ne peuvent être bleus qu'en pays calcaires tout comme les myosotis ... est-ce pour cela qu'il est le symbole de l'inconstance, du caprice ou alors selon cette histoire récente : 



On raconte que  lors de l'expédition de Bougainville entre 1766 et 1769, le  botaniste français Philibert Commerson, explorateur et naturaliste français, entreprit ce voyage autour du monde en cachant la belle  Hortense , sa maîtresse, déguisée en homme...  c'est pour lui rendre hommage qu'il attribua à la fleur nommée officiellement Hydrangea macrophylla le doux nom d' hortensia...

En sortant de la forêt, surprise, j'arrive au lieu-dit Sabadel où habite une copine. Avec son compagnon, ils ont travaillés dur pour réhabiliter une vieille grange ; le résultat est superbe... la porte est ouverte.... pause : le temps d'un thé et un peu de parlotte... ils arrivent au bout des gros travaux... la preuve : sur la terrasse, un rocking-chair attend son propriétaire pour regarder... les vaches ; à moins que ce ne soient les vaches qui le regardent se balancer... allez savoir !


Et je repars pour passer près du hameau d' Arles... Arles, ici, point de corridas, ni de combats de gladiateurs, mais chants d'oiseaux, calme, nature...



...et plus bas, le plan d'eau de Sagnes.... je pense aux étangs de Dommartin dans les Vosges, même impression de plénitude....  et les canards s'y vont baignant




Il me faut de nouveau traverser le Drauzou, cette fois-ci, il y a une passerelle ; petit ruisseau deviendra grand... et l'eau caracole de pierres en pierres




beauté, paix, joie...

... et je retrouve ma voiture sur le parking de la tour... un plongeon dans la piscine municipale avant de remonter pour ... une sieste bien méritée....

2010-07-09

2010 07 09 vendredi (2)


café au Champollion 

                              verre d'eau

                                               lire Libération

                                                                regarder passer les gens

                                                                                                      et aller plus loin...

2010 07 09 vendredi

Hier soir Lisa, une copine, m'annonce heureuse que demain sa fille et son compagnon rentraient au bercail après 4 ans... 4 ans de vie en roulotte, de voyages en France et qu'ils seront demain à 9 h près de la passerelle.... Parce que j'ai de belles images et de moins belles en tête,  j'ai envie de les voir et donc à l'heure dite, ils arrivent :


au premier plan, Lisa, mère heureuse... et fière...



deux chevaux et un "poulain", fils de l'année, la remorque avec les chèvres, le chien, le vélo, tiens ! où sont les poules ? ils faisaient leur fromage et en vendaient, ainsi que des oeufs et ils louaient leurs bras...


retour au bercail pour ses amoureux écolosaltimbanques


arbre de la vie.... ils ont construit et aménagé eux-même leur roulotte



et la caravane est passée... direction Lissac chez Lisa....

Saltimbanques.... en même temps, trois choses s'imposent à moi :




film de Federico Fellini avec Giuletta Masina émouvante et Anthony Quinn, mais la roulotte est poussée par une moto

une image d'un autre film que je n'ai pas retrouvé : une roulotte avec un cheval qui peine dans la neige, une image misérabiliste.... qui peut me dire de quel film ?

et puis l'opérette de Louis Ganne :


avec cette superbe chanson : "c'est l'amour"

C'est l'amour qui flotte dans l'air à la ronde



C'est l'amour qui console le pauvre monde



C'est l'amour qui rend chaque jour la gaîté



C'est l'amour qui nous rendra la liberté !



2010-07-06

2010 07 06 mardi

Rendez-vous à Bouziès à 8 h 30... sur ma proposition ; vrai que j'aurai dormi un peu plus, mais voilà :  l'été midi-pyrénéen est bien là et avec lui la chaleur qui oblige à s'enfermer au frais l'après-midi ; en plus, on veut éviter le flot des touristes.

Direction Saint-Cirq Lapopie par le chemin de halage, l'air est frais et très vite, nous découvrons ce chemin taillé dans la falaise calcaire au XIX°... c'était le temps où rendre le Lot navigable était essentiel pour descendre du bois et différentes denrées jusque Bordeaux... c'était le temps où des attelages de chevaux tiraient barges et gabares pour remonter le fleuve... c'était le temps avant que le train n'ait pris son ascendant sur le fleuve.... et en amont de Bouziès, pas d'autre solution que de tailler la roche... et en 1989, Daniel Monnier, sculpteur de pierres, a eu l'idée d'en orner un bout.





Par contre, l'inscription qu'il a gravé m'incite à la réflexion : qui peuvent être les arrières-petits fils de ceux nés aujourd'hui ? arrière fait référence au passé, ce qui est derrière du latin ad retro... que l'on parle d'arrières-grands parents, ça me va... alors les avants-petits enfants ?


marcher le long de l'eau... apaisement.... et souvenir.... il fut un temps où marcher le long de la Saône par les chemins de halage m'a apporté paix et sérénité...


La nature m'épatera toujours et même si je me répète, je le redirais encore et encore.... vigueur des lierres qui grimpent à l'assaut de la façade, racines qui poussent dans la roche même en forme de toile d'araignée (quel est son chemin ? depuis le haut ?) ou petit arbre accroché tout au bord et ciel si bleu....



Et puis Saint Cirq Lapopie apparaît dans la végétation... du moins son église... est-ce à cause des clochers ou parce que l'église a choisi l'emplacement prédominant d'un site pour bâtir les lieux de culte pour être sûre que l'on ne passera pas à côté ?


une visite s'impose avec des vues magnifiques...

 et du sommet, là où coule la rivière....


tables d'orientation agrémentées de roses trémières, venues par le vent ?


jardin à la française contre jardin de curé ? qui va gagner ? la nature, forcément !




et c'est à l'église que nous apprenons la vie de Saint Cirq, ce jeune martyr de 5 ans !
on raconte que :


Au IVe siècle après Jésus Christ, en Asie Mineure, Kérikos (Cyr) et sa mère Julitte, tous deux chrétiens, sont fait prisonniers lors de la persécution de Dioclétien. Tentant plus d’une fois de torturer l’enfant, les soldats virent leur cruauté punie. En effet, tous les gestes néfastes visant à blesser Cyr se retournaient, grâce à l’aide de Dieu, contre les bourreaux qui se retrouvaient tantôt brûlés, tantôt ébouillantés ou encore flagellés… Le juge du palais, fou de rage, en vint à attraper l’enfant par les pieds, et avec violence lui brisa la tête contre les marches du tribunal. Et paf le canard !


Il faut reconnaitre que l'église de Saint Cirq a été bien restaurée de manière sobre, mais on ne peut pas dire que le bienheureux Jean Gabriel Perboyre semble heureux...  faut dire qu'il a essayé d'évangéliser les peuples d'Asie... en vain ou presque...



Double porte équivalent pour sortir de l'église... Gérard, mon ami, sort d'un côté... est-ce qu'un jour la porte voisine sera ouverte pour laisser passer Jackie ? chut ! mais à suivre !

Saint Cirq Lapopie a embrayé le pas de Cahors et est la première étape de la Route Mondiale n° 1

et le monde est à portée de mains ou plutôt de pieds ou d'ailes, si l'on en croit la borne :



Bigousse est là pour en témoigner :


et puis retour vers Bouziès, repas sympa dans Le restaurant local où deux tout jeunes étudiants en hôtellerie commençaient un stage sous la férule du responsable de service presque aussi jeune qu'eux

Une belle journée pleine d'amitié, de rires, de partage : merci à Jackie et Gérard, puis à Dominique et Jean-Pierre de Cadrieu chez qui je suis passée boire un verre de 16 h à ... 22 h !