Membres

2010-02-20

samedi 20 février 2010

Samedi, jour de marché et à peine arrivée, j'ai rempli mon panier de légumes, car j'attends Géraldine pour une bonne semaine et elle aime les légumes et les fruits... mais le marché, c'est aussi synomyme de rencontres au café d'amis avec un turn-over : j'ai discuté, ri avec Roger, Kim, Anne, Patricia, Bernard, Suzie, David, Suzanne, Solange, Sylvain et les autres... au "petit rêve", un lieu tenu par un couple d'un autre âge, qui vient du monde bancaire ! ça fleure bon l'amitié...

Et à 18 h à Capdenac : cinéma


CANINE,  film grec de Yorgos Lanthimos

qui ne m'a pas plu... et pourtant, il a obtenu des prix à droite et à gauche pour soutenir les jeunes créateurs
un film cruel, pervers...

Un père ventripotent, une mère mutique et leurs trois enfants incestueux vivent dans les faubourgs d'une ville. Leur maison est bordée d'une haute clôture que les enfants n'ont jamais franchi de leur vie. C'est pourquoi ils pensent toujours que les avions qui volent au-dessus de la maison sont des jouets et les zombies, des petites fleurs jaunes. Leur éducation, leurs loisirs, leurs amusements, leur ennui, leur entraînement physique se conforment au modèle imposé par les parents, en l'absence de toute empreinte du monde extérieur.
Une seule personne a le droit de s'introduire chez eux : une jeune femme qui travaille comme agent de sécurité dans l'usine du père ,embauchée pour satisfaire les pulsions sexuelles du fils... et des filles par la même...

Sur le papier, le programme contient suffisamment d'éléments intrigants et potentiellement provocants (inceste, pornographie, nudité des deux scènes, caresses perverses, chat bousillé par des cisailles) pour donner envie au spectateur de s'y précipiter ; et, effectivement, ce que l'on voit à l'écran est souvent au-delà des espérances... un film gênant, qui s'étire en longeur et pourtant, il ne fait qu'une heure et demie !

Tout ce qui est filmé dans la propriété et la maison l'est avec des couleurs pâles... on pourrait penser au rapport du blanc et de l'innocence... mais le blanc ici devient symbole de cruauté....
sur la photo qui suit, c'est l'anniversaire du père : les enfants ont décoré la maison, ils vont présenter un "spectacle", le fils joue de la guitare, tandis que les filles vont danser jusqu'à ... la transe...  ce qui m'a mis mal à l'aise... on devient voyeur de l' "anormalité"
 

Les enfants, qui n'ont pas de prénom (la soeur ainée, le fils, la cadette) sont obligés de réaliser des performances sportives, telles rejoindre leur mère à la voix le plus vite possible : à ce jeu, on gagne un autocollant et celui qui en a le plus gagne le droit de décider la manière dont on va passer la soirée !



Gène aussi devant l'expression incestueuse de la sexualité et présentée avec froideur, presque comme une activité physique ordinaire qui n'amène pas de changement physique (augmentation du rythme respiratoire, expressions en mouvement...) ; là, c'est un exercice physique comme un autre... on sourit quand les parents se branchent avec des écouteurs sur le même petit poste, allument la musique que l'on entend à peine et s'adonnent en rythme à l'exercice physique...


le titre du film vient de la croyance dans cette famille qu'on a le droit de sortir du jardin quand on aura une canine qui bouge... une des filles a une idée : se frapper les dents... on n'est pas à une automutilation près... c'est gore ! puis elle s'enferme dans le coffre de la Mercédes du père qui sort de la propriété.. et brutalement, plus rien... même pas de musique , puis générique figé !

Un des rares spectateurs présents a posé alors peut être la seule question à se poser :
quand on est enfermé dans un coffre d'une Mercedès, peut-on en sortir seul ?
j'ai simplement dit que je ne voulais pas essayer en premier
Commentaire du projectionniste : vous avez peut-être assisté à un chef d'oeuvre du cinéma, qui restera dans les annales, mais pour l'instant, vous n'en savez rien !

2010-02-17

mercredi 17 février 2010

Visite d'Emy pour deux jours sur Figeac.

Comme il fait bon, nous visitons à pied le centre de Figeac et en passant rue Colomb (unedes artères principales du Vieux Figeac), nous passons devant la permanence UMP ; le scotch orange attire notre attention et nous rions et regrettons bien vite l'absence de notre appareil photo...

[ok ! je viens de penser que nous avions l'une et l'autre nos téléphones portables WITH appareil photo !
vu mon âge, c'est pardonnable, mais Emy ! qui joue avec le dernier cri de chez Samsung ! ]

et nous y retournons le lendemain, dommage ! la feuille qui avait provoqué le rire s'était envolée... pourtant, il n'y avait pas de vent ! peut-être que quelqu'un a aidé le vent à l'arracher ! seulement peut-être ! Elle était collée sur la vitre ;  j' en ai reconstitué le texte et que je vous laisse décrouvrir... sans commentaire !






Sark-glass répare !

Sark-glass remplace !

2010-02-11

jeudi 11 février 2010

Après beaucoup d'hésitation, il ne fait vraiment pas chaud ce soir et je crains la glace, je me décide à aller voir ce film suivi d'un débat avec le réalisateur du film : si le réalisateur se déplace, la moindre des choses est de lui rendre hommage par notre présence... adieu confort ! je descends au cinéma où le nombre des spectateurs est important... je reconnais les "têtes militantes" de Figeac que j'ai d'ores et déjà repérées...

Walter, retour en résistance

Le nom de « Walter » et le mot « résistance », Gilles Perret , le réalisateur, les a toujours associés. Avant même de savoir ce que cela signifiait, Gilles savait que son voisin Walter avait été déporté dans un camp de concentration du nom de Dachau …

Aujourd’hui Walter Bassan a 82 ans. Il vit avec sa femme en Haute-savoie, et mène une vie pour le moins active. D’écoles en manifestations, de discours engagés en témoignages de la guerre, Walter continue son long combat, fait de petites batailles, contre toutes les formes de démagogies, d’injustices et d’oppressions. De même que lorsqu’il avait 18 ans, et qu’il « jouait » comme il dit, à distribuer des tracts anti-fascistes dans les rues commerçantes d’Annecy alors occupée, Walter agit en écoutant son cœur. « Je n’ai pas changé », comme il se plait à rappeler.

Partageant ces mêmes « raisons du cœur », Gilles Perret réalise ici un portrait vivant de cet homme calme et insurgé. Nous sommes invités à les suivre en passant du Plateau des Glières à Dachau, à faire des retours en arrière pour mieux comprendre l’Histoire, à partager leurs inquiétudes face à un monde où l’inégalité et l’injustice gagnent sans cesse du terrain, à poser les questions qui fâchent...

Sans prétention, et avec la même simplicité et constance que Walter, ce documentaire révèle l’actualité, l’importance, et la nécessité, d’une résistance au quotidien. N’en déplaise à Bernard Accoyer, président de l’Assemblée Nationale, qui met en garde le réalisateur contre toutes tentatives d’amalgames...
Cela aurait pu être un énième portrait tendre et touchant d’un vieux résistant qui n’a rien perdu de ses convictions… Mais (mal)heureusement Sarkozy s’en est mêlé en récupérant les grands symboles de la Résistance pour sa communication, imposant dans les écoles la lecture de la lettre du jeune communiste Guy Moquet, qui doit toujours s’en retourner dans sa tombe, faisant du Plateau savoyard des Glières, haut lieu de la Résistance, sa Roche de Solutré. Et là, la moutarde est quelque peu montée au nez de Walter et de quelques uns de ses glorieux camarades : Stéphane Hessel, ancien ambassadeur de De Gaulle, co-rédacteur de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, Raymond Aubrac qu’on ne présente plus, ou le romancier anglais savoyard d’adoption John Berger. Colère et indignation, cette même indignation qui poussa Walter à risquer sa vie en combattant le nazisme alors qu’il avait à peine 17 ans. Et tous se sont dit qu’il était urgent de répondre dignement à Sarkozy et à ses alliés locaux (entre autres l’inénarrable Bernard Accoyer, shérif alpin mais aussi président de l’Assemblée Nationale) en organisant entre autres un rassemblement citoyen sur le Plateau des Glières, où près de 4000 personnes réaffirmèrent leur attachement au Programme du Conseil National de la Résistance.

Ce programme, cosigné par toutes les composantes de la Résistance, des gaullistes au communistes, préconisait entre autres la nationalisation de tous les secteurs vitaux de la nation (énergie, transports, poste etc…), instaurait la sécurité sociale et la retraite par répartition et exigeait que les grands médias échappent au contrôle des puissances de l’argent. Un programme que sabotent consciencieusement Sarkozy et son gouvernement tout en se prévalant de son aura, profitant de l’inculture historique des journalistes et de la classe politique, un programme qui pourrait servir de base à un vrai rassemblement des gauches antilibérales.

Walter, retour en résistance est donc le portrait bouleversant d’un homme droit, réservé et digne comme on en voit si peu, un film qui regorge aussi de moments drôles ( la séquence où Sarkozy se couvre de ridicule en pleine cérémonie d’hommage aux morts de la Résistance

 ou encore celle où Accoyer dévoile sa face de roquet hargneux contre le réalisateur) et de moments infiniment touchants comme celui où Stéphane Hessel rencontre une fillette kosovar (vous savez, de celles que le félon Eric Besson aime bien faire mettre en centre de rétention).
Déjà en 2004, une dizaine d’anciens résistants (dont Aubrac et Hessel) avaient lancé un appel aux jeunes générations « pour résister et créer » et ce dans la totale indifférence des médias et du grand public. Nous espérons, et nous ferons tout ce qu’il faut pour, que ce film contribuera à sonner le réveil citoyen.

Au cours du tournage, le réalisateur s'est rendu le 18 mars 2008 en Haute-Savoie, au cimetière-mémorial du plateau des Glières, haut lieu des maquis, à l'occasion d'une commémoration présidée par Nicolas Sarkozy. On en ignore la cause, mais le président de la République a fait de ce lieu sa Roche de Solutré, à lui, l'objet d'un pèlerinage à caractère personnel... Le film de Gilles Perret montre, d'abord, un Sarkozy, encadré de chasseurs alpins qui se recueille quelques instants devant le monument qui surplombe les tombes de 105 « Français libres » morts au combat Jusque là tout va  presque bien : pendant la minute de silence, le Petit Nicolas a bien du mal à ne pas bouger et les tics de son visage font tac !

Mais surout, tout se gâte dès que le président quitte « l'estrade ». Subitement, dans ce lieu de mémoire, il se métamorphose en un « homme qui rit dans les cimetières ». Humour lourd, mépris des proches des résistants qui tentent de capter l'attention du président à propos du transfert des corps de deux martyrs jusqu'au mémorial. La grande classe. On lui présente des résistants espagnols et lui, regardant au-dessus d'eux : "tiens ! qu'est-ce que c'est ça là-haut ? une cascade ?" et il essaie de se reprendre et ça donne : "j'aime bine les Espagnols et les Italiens aussi ; d'ailleurs, j'en ai épousé une !"

Le message du film est souligné par Stéphane HESSEL  (dans le film, extrait de son intervention des Glières au printemps )  : "Gardez votre capacité d’INDIGNATION, chacun dans sa vie de tous les jours peut, doit, s’indigner". Et l’on sait que les motifs d’indignation ne manquent pas en ce moment.
Walter accompagne souvent des lycéens pour visiter Dachau ou intervient dans les classes élémentaires, collégiennes ou lycéennes... parfois on se demande dans le film :
qui sont les jeunes, qui sont les vieux ? Où est la capacité d’indignation ? le sens politique ? l’enthousiasme pour des idéaux (utopiques ?) de solidarité et de justice qu’on aimerait ou redouterait (c’est selon) trouver chez eux ? Et pourtant, on ne doute pas une seconde qu’ils seraient prêts à défendre leurs copains de classe sans-papiers en passe d’être expulsés.

Le grand message : entrons tous en résistance !
(texte venant en partie du site du film)

2010-02-09

mardi 9 février 2010

Quand on ne sait pas lire ou plutôt qu'on oublie de lire, on court le risque de se déplacer pour rien.... Si j'avais lu, j'aurai su que cet après-midi les 3A étaient annulés en fonction des voyages des 3èmes!Les 3A ? 1 h 30 tous les 15 jours pour l'Aide- Accompagnement -Approfondissement sous forme de petits ateliers 12 élèves maxi.



c'est ainsi que j'interviens entre contes et lecture théâtrale... J'ai choisi des pièces de Philippe Dorin : courtes, un langage facile, compréhensible...



et aujourd'hui, je me réjouisssais de retrouver la douzaine de 6èmes et 5èmes qui ont choisi mon atelier pour entendre le dernier groupe qui n'avait pas encore lu devant les autres ; ensuite je devais leur conter mon spectacle "loup, mon ami!"... Tant pis !



en sortant du lycée, je tombe justement sur une des 6èmes qui me dit :
"qu'est-ce que je regrette qu'on ait pas 3A ? c'est mon cours préféré et ça devrait se passer tous les jours les 3A et avec vous"
c'est mignon ; ça fait du bien à l'ego ; c'est doux !



et donc je suis remontée à la maison avant de redescendre pour le film "Vincere" en VO


Vincere = vaincre

                                                                                                          


 

Quel beau film, mais si bouleversant ! Heureusement que j'avais pris un mouchoir !

Synopsis : Dans la vie de Mussolini, il y a un lourd secret que l'histoire officielle ne raconte pas : une femme, Ida Dalser, et un enfant, Benito Albino - conçu, reconnu puis désavoué. Ida rencontre Mussolini de manière fugace à Trente et en est éblouie. Elle lui offre tout : ses biens, son corps...  pourqu'il soit ce qu'il est, mais lorsque la guerre éclate, Benito Mussolini s'engage et disparaît de la vie de la jeune maman, qui découvrira avec stupeur qu'il est déjà marié avec une autre femme. Ida n'aura dès lors de cesse de revendiquer sa qualité d'épouse légitime et de mère du fils aîné de Mussolini, mais sera systématiquement éloignée de force et son enfant mis dans un institut. Pourtant, elle ne se rendra jamais et ne cessera de revendiquer haut et fort sa vérité....

à voir absolument... un film qui ne laisse pas indifférent...

Ida... une femme belle... une Antigone, qui jamais n'a renoncé à crier la vérité, sa vérité... malgré tout ce qu'on lui a fait subir... elle a su attirer à elle de la sympathie, mais elle est demeurée toujours fidèle à elle-même... Aujourd'hui, on ferait des tests d' ADN, la science a évolué...

La force de ce film est d'avoir choisi un peu comme un fil rouge de passer des séquences de film de l'époque
mais aussi des passages de film comme le Kid par exemple... au moment où l'enfant est séparé de Charlot emmené par les flics ; dans ce film, c'est son fils qu'on emmène et les larmes de souffrance de la séparation sont les mêmes...


Musique superbe avec des choeurs italiens tels que je les aime ; j'ai cherché à reconnaitre des morceaux connus de musique baroque... impossible, car la musique est entièrement composée par Carlo Crivelo ; elle porte magnifiquement le film... comme un souffle nécessaire pour s'élever de l'Histoire et apporter à la dramaturgie une qualité fictive....

Les images sont très belles parfois très intimistes... à un certain moment, j'ai juxtaposé une image de la pieta de Michel-Ange.

Autre passage qui m'a impressioné : dans l'hopital psychiatrique où Ida a été jetée, la folie est filmée ni de manière misérable ni avec lourdeur... la folie peut être montrée légère...

bref, un film inoubliable...

2010-02-02

jeudi 2 février 2010

Depuis que j'assure un remplacement de prof "sciences sanitaires et sociales", je rencontre Anne-Marie, une "Philomèle" un peu dans la lune, mais une lune joyeuse vers 16 h 30. Moi, je sors, un peu à ou carrément à la masse, après trois heures de travaux pratiques avec les 1ères et elle, toujours guillerette, vient au lycée (privée... Jeanne d'Arc, quand même !) imprimer une feuille des "réjouissances" pour les églises du Figeacois (en fait, je n'ai pas trop regardé !) et les fidèles (oui, oui, il y en a encore !) et nous nous rejoignons.
C'est ainsi que je lui dis :
"tout à l'heure, je vais au ciné voir "le père de mes enfants"
elle : le père de tes enfants ? il vient te voir de si loin ? (sous-entendu la Lorraine !)
moi : non, le film
rire... qu'il fait bon rire de nos mal-compréhensions !
eh non ! le père de mes enfants ne vient pas me voir... nous avons choisi de nous séparer et nos enfants sont autonomes maintenant et même si nous partageons ensemble le plus beau des trésors : nos beaux enfants, nous n'avons plus à être parent ensemble...

et donc je suis allée voir :



un beau film de Mia Hansen Love soutenu par l'AFCAE

le synopsis ? comme d 'habitude emprunté à Allo Ciné

Synopsis : Grégoire Canvel a tout pour lui. Une femme qu'il aime, trois enfants délicieuses, un métier qui le passionne. Il est producteur de films. Révéler les cinéastes, accompagner les films qui correspondent à son idée du cinéma, libre et proche de la vie, voilà justement sa raison de vivre, sa vocation. Grégoire y trouve sa plénitude, il y consacre presque tout son temps et son énergie. Hyperactif, il ne s'arrête jamais ou presque ... Avec sa prestance et son charisme exceptionnel, Grégoire force l'admiration. Il semble invincible. Pourtant... Un jour, il est obligé de voir la réalité en face. Alors surgit un mot : l'échec. Et une grande lassitude, qui va bientôt, secrètement, prendre la forme du désespoir.

et j'ai aimé... la première partie, ça sent bon la famille, la limpidité familiale, le bonheur, mais aussi j'ai ri... Grégoire, le père, est hyperspeed, pas de temps d'arrêt.... je n'ai pu m'empêcher de penser à moi , surnommée parfois madame Speed... ah que j'ai eu la chance de m'hyperactiver avant la diffusion des portables... je n'aurais pas pu suivre le rythme !

l'hyperactivité conduit à avancer, avancer sans regarder autour de soi, sans se protéger et toujours arrive la catastrophe : déprime jusqu'au suicide, cancer, infarctus.... fracture dans sa vie....

alors à mes lecteurs,et surtout mes lectrices : bouger, s'activer, s'engager, c'est bien, mais restez à l'écoute de votre entourage, de votre corps, de vous-même... bref !

n'oubliez pas de vous aimer ! et ne renoncez jamais à vous-même !

(salut, Monette au passage ! toi qui as tant renoncé à toi-même, et qui, avant de sombrer et nous laisser à jamais, m'a confié cette parole)