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2010-02-09

mardi 9 février 2010

Quand on ne sait pas lire ou plutôt qu'on oublie de lire, on court le risque de se déplacer pour rien.... Si j'avais lu, j'aurai su que cet après-midi les 3A étaient annulés en fonction des voyages des 3èmes!Les 3A ? 1 h 30 tous les 15 jours pour l'Aide- Accompagnement -Approfondissement sous forme de petits ateliers 12 élèves maxi.



c'est ainsi que j'interviens entre contes et lecture théâtrale... J'ai choisi des pièces de Philippe Dorin : courtes, un langage facile, compréhensible...



et aujourd'hui, je me réjouisssais de retrouver la douzaine de 6èmes et 5èmes qui ont choisi mon atelier pour entendre le dernier groupe qui n'avait pas encore lu devant les autres ; ensuite je devais leur conter mon spectacle "loup, mon ami!"... Tant pis !



en sortant du lycée, je tombe justement sur une des 6èmes qui me dit :
"qu'est-ce que je regrette qu'on ait pas 3A ? c'est mon cours préféré et ça devrait se passer tous les jours les 3A et avec vous"
c'est mignon ; ça fait du bien à l'ego ; c'est doux !



et donc je suis remontée à la maison avant de redescendre pour le film "Vincere" en VO


Vincere = vaincre

                                                                                                          


 

Quel beau film, mais si bouleversant ! Heureusement que j'avais pris un mouchoir !

Synopsis : Dans la vie de Mussolini, il y a un lourd secret que l'histoire officielle ne raconte pas : une femme, Ida Dalser, et un enfant, Benito Albino - conçu, reconnu puis désavoué. Ida rencontre Mussolini de manière fugace à Trente et en est éblouie. Elle lui offre tout : ses biens, son corps...  pourqu'il soit ce qu'il est, mais lorsque la guerre éclate, Benito Mussolini s'engage et disparaît de la vie de la jeune maman, qui découvrira avec stupeur qu'il est déjà marié avec une autre femme. Ida n'aura dès lors de cesse de revendiquer sa qualité d'épouse légitime et de mère du fils aîné de Mussolini, mais sera systématiquement éloignée de force et son enfant mis dans un institut. Pourtant, elle ne se rendra jamais et ne cessera de revendiquer haut et fort sa vérité....

à voir absolument... un film qui ne laisse pas indifférent...

Ida... une femme belle... une Antigone, qui jamais n'a renoncé à crier la vérité, sa vérité... malgré tout ce qu'on lui a fait subir... elle a su attirer à elle de la sympathie, mais elle est demeurée toujours fidèle à elle-même... Aujourd'hui, on ferait des tests d' ADN, la science a évolué...

La force de ce film est d'avoir choisi un peu comme un fil rouge de passer des séquences de film de l'époque
mais aussi des passages de film comme le Kid par exemple... au moment où l'enfant est séparé de Charlot emmené par les flics ; dans ce film, c'est son fils qu'on emmène et les larmes de souffrance de la séparation sont les mêmes...


Musique superbe avec des choeurs italiens tels que je les aime ; j'ai cherché à reconnaitre des morceaux connus de musique baroque... impossible, car la musique est entièrement composée par Carlo Crivelo ; elle porte magnifiquement le film... comme un souffle nécessaire pour s'élever de l'Histoire et apporter à la dramaturgie une qualité fictive....

Les images sont très belles parfois très intimistes... à un certain moment, j'ai juxtaposé une image de la pieta de Michel-Ange.

Autre passage qui m'a impressioné : dans l'hopital psychiatrique où Ida a été jetée, la folie est filmée ni de manière misérable ni avec lourdeur... la folie peut être montrée légère...

bref, un film inoubliable...

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