Membres

2019-03-27

Objets inanimés...




Alphonse de Lamartine dans Milly ou la terre natale pose cette question
« Objets inanimés, avez-vous donc une âme
Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ?. »
Et en même temps, il y répond, car c’est bien  la valeur que l’on prête à un objet qui nous le rend cher, indifférent ou hostile et qui semble alors avoir une âme, notre âme ?
Ah ! ces doudous si vivants pour les tout-petits, et même les plus grands ! Quel drame quand il est perdu, oublié ou tellement vieux qu’il se délite à jamais…

Ah ! le moulin à café de ma mère, dont j’aimais entendre les crissements des grains de café au moment du broyage comme des plaintes, des larmes d’être réduits en poudre…

Ah ! mon stylo plume Mont-Blanc et mon crayon Excellence de Faber-Castell qui me permettent à mes mots de se graver sur une feuille, mots pour moi, mes mais, mes enfants et maintenant mes petites-filles… avec tant de plaisir...

Sourire quand je vois devant mon immeuble les véhicules des réparateurs de l’ascenseur en panne depuis plus d’une semaine. Ils ont dû recevoir le moteur-poulie nécessaire (près de 4 000 €) ! Sur leur Kangoo cette phrase :
       « Des ascenseurs pour des cages d’escalier qui ont une âme »

Et quid de l’âme des 5 398 objets sorties du modeste tombeau de Toutankhamon mais seulement celle d’un peu plus de 150 présentés à l’exposition parisienne que j’ai vue ce matin (scénographie superbe). 
Beaucoup d’émotion de ma part pour ces objets « vivants » depuis si longtemps. Mais aussi une gêne : ces objets proviennent de la tombe profanée du pharaon… on a beaucoup parlé de la malédiction du tombeau de Toutankhamon… 

2019-03-22

Brèves de flânerie


Conversation entre deux jeunes femmes en attente de pouvoir traverser place Gambetta :
-               - Alors ta semaine de ski ?

-              - Super. J’ai fait une chouette rencontre.

-              - Un gars ?

-             - Oui, le loueur de matériel et comme je suis partie seule, alors j’ai été sa meuf de la semaine.  C’était fort agréable.

-             - Vraiment ?

-             - Je skiais le matin jusque 13 h et l’après-midi, on se retrouvait. Il était même là pour décrocher mes skis et les porter…

-             - Tu ne le verras plus ?

-              -   Non. Tu sais, ce n’était qu’un homme de ski : une meuf par semaine. C’était super….
Petit bonhomme est devenu vert, on a traversé…

A la terrasse d’un café, mes voisines, retraitées "bien enveloppées" :
-      Je lis avec passion le livre que tu m’as prêté !

-      Lequel ?

-      Je ne sais pas

-      Il parle de quoi ?

-      J’sais pas, mais il est formidable !
  
Près de l’entrée du zoo de Vincennes, un groupe important de personnes attend et regarde un autre groupe juste à l’intérieur derrière les barrières… Qui est enfermé  et quelle sorte d’animal est-ce là ?
Une femme à son compagnon :
-      Ça n’vaut pas le coup d’attendre, il n’y a personne de connu !
Et ils abandonnent leur faction et s’éloignent. Sans doute que les animaux présentés près de la barrière ne leur conviennent pas !

A l'exposition universelle de Liège 1905, point de femmes à barbe, ni de nains, ni.... comme dans les cirques de cette époque, mais un zoo humain !!!




2019-03-21

le péril jaune




Le péril jaune est défini à la fin du XIX° comme « le danger que les peuples d’Asie surpassent les Blancs et gouvernent le monde. »
Les Chinois et les Indiens d’Asie sont partout (le tiers de l’humanité ! ) … enfin, là, où ils le peuvent, car ils sont champions du monde en nombre. Ils se sentent donc un peu à l’étroit chez eux…

En fait,  nous sommes surtout victimes d’invasions asiatiques

A commencer par les frelons asiatiques. Ils ont besoin de protéines pour survivre, et en Europe, ils n’ont pas de prédateurs, alors ils s'attaquent principalement aux abeilles ouvrières des ruches européennes. Mais s’ils sont dérangés par l’homme, alors ils attaquent et là, gare ! Sauve qui peut ! ça peut être très dangereux.
Quand ils vivaient loin là-bas en Asie, ils ne nous gênaient pas du tout, mais voilà les premiers sont apparus dans le Lot et Garonne, provenant probablement de conteneurs de poteries chinoises importées via le port du Havre. Accident en somme !


 Que dire des coccinelles asiatiques, qui ont surtout colonisé la Belgique (mais pas de frontière pour les braves !)  L’homme est entièrement responsable de cette invasion. Dans sa naïveté, il a cru qu’en important ces coccinelles (merci les écolos qui ont acheté leurs petites boites de Harmonia axyridis, son vrai nom, pour lutter contre les pucerons ! Tu parles d’une harmonie ! ), de belles grosses coccinelles carnivores bien dodues !

Pas méchantes ces petites bêtes, mais nuisibles, car elles détruisent nos jolies petites coccinelles, les pucerons, les cochenilles et s’attaquent aux vergers et ceux qui en ont dans leurs maisons autour des fenêtres voudraient bien en être débarrassé, car c’est plutôt écœurant…
Pour eux, je n’ai trouvé que ces quatre solutions :

1 - Empêcher les coccinelles d’entrer, mais elles ne demandent pas l’autorisation !

2 – Les piéger
Armez-vous d’un aspirateur après avoir pris soin d’installer un bas nylon coincé entre deux éléments du tube de l'aspirateur pour éviter qu'elles en ressortent.

3 - Les relâcher loin de chez soi, mais ça ira chez les autres !
4 - Repeindre l’endroit de leur lieu de séjour : très important !
Il est également important de noter que ces coccinelles reviendront l'année prochaine : ces dernières laissent des phéromones particulières sur les lieux qu'il est impossible de supprimer. La seule solution est de repeindre l'endroit.



 Et maintenant, les perruches asiatiques ou perruches à collier



Où l’on retrouve l’œuvre de l’homme et plus particulièrement les amoureux des oiseaux, car les spécialistes estiment que le premier groupe d’une cinquantaine de perruches s’est échappé d’un chargement à Orly (Val-de-Marne) vers 1974. On en compterait près de 10 000 dans les parcs d’Ile de France.
On aurait envie de dire qu’elles ne nous gênent pas, sauf leur cri strident. 
"kii-a" ou kii-ak » pendant le vol, ou quand elle est perchée sur un arbre, on peut entendre « kyik-kyik-kyik ».




On ose dire qu’elles se nourriraient des œufs des autres espèces d’oiseaux tels que les moineaux, les passereaux… En fait, il y a bien conflit, mais… de logement ! Elles n’hésitent pas à squatter les anfractuosités, sites d’habitat des pigeons, des chauve-souris si utiles, des mésanges, des étourneaux… et donc elles  gênent leur reproduction et adieu les espèces indigènes !
Pas de souci pour se nourrir entre les attaques de champs de tournesol ou maïs, de fruits et de graines en tout genre et surtout les restes alimentaires abandonnés par les passants(merci les crados et les sans-gênes !), et donc conflits aussi  avec les rats qui envahissent Paris, et non les loups !
 Certains prétendent que la multiplication des perruches proviendrait en partie d’une habitude des Asiatiques de lâcher une perruche comme signe de joie et de félicité lors de noces, d’événements heureux… Tiens ! Au Moyen-Age, on lâchait aussi des oiseaux lors de la Pentecôte à la sortie des églises ou lors de l’arrivée de la famille royale à Paris, de préférence des pigeons blancs, à défaut de colombes ! Pour les perruches, je pense que c’est une infox, car je n’ai rien trouvé sur le net ! ça fait partie de la peur de ce fameux « péril jaune »

J’aurai envie de rajouter aussi le canard mandarin tel qu’il vit au jardin d’acclimatation, qui n’est pas invasif, sauf dans certaines cuisines où il est laqué !