Alphonse de Lamartine dans Milly ou la terre natale pose cette question
« Objets
inanimés, avez-vous donc une âme
Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ?. »
Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ?. »
Et en même temps, il y répond, car c’est bien la valeur que
l’on prête à un objet qui nous le rend cher, indifférent ou hostile et qui semble alors avoir une âme, notre âme ?
Ah ! ces doudous si vivants pour les tout-petits, et
même les plus grands ! Quel drame quand il est perdu, oublié ou tellement
vieux qu’il se délite à jamais…
Ah ! le moulin à café de ma mère, dont j’aimais entendre
les crissements des grains de café au moment du broyage comme des plaintes, des
larmes d’être réduits en poudre…
Ah ! mon stylo plume Mont-Blanc et mon crayon
Excellence de Faber-Castell qui me permettent à mes mots de se graver sur une
feuille, mots pour moi, mes mais, mes enfants et maintenant mes petites-filles… avec tant de plaisir...
Sourire quand je vois devant mon immeuble les véhicules des
réparateurs de l’ascenseur en panne depuis plus d’une semaine. Ils ont dû
recevoir le moteur-poulie nécessaire (près de 4 000 €) ! Sur leur Kangoo cette
phrase :
« Des ascenseurs pour des cages d’escalier
qui ont une âme »
Et quid de l’âme des 5 398 objets sorties du modeste tombeau de Toutankhamon mais seulement celle d’un peu plus de 150 présentés à l’exposition
parisienne que j’ai vue ce matin (scénographie superbe).
Beaucoup d’émotion de
ma part pour ces objets « vivants » depuis si longtemps. Mais aussi
une gêne : ces objets proviennent de la tombe profanée du pharaon… on a
beaucoup parlé de la malédiction du tombeau de Toutankhamon…
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