ce matin, quand je me suis réveillée, j'étais vraiment en forme avec plein d'envies... non, promis !pas d'envie de chocolat, non envie d'écrire, de nager, de plaire, d'être, de vivre... et quand j'ai regardé dehors, temps couvert, un petit peu tristounet, mais sans plus...
je me suis dit : "chouette ! je vais en profiter pour continuer le travail de récupération d e mes textes et surtout scanner "la première partie de mon chemin " Vagney-Lyon : presque 80 pages avec photos.... sur un fond de musique... confort quoi.... et après des heures, je n'en ai fait qu'un tiers, car la mise en page ne se fait pas bien, je dois user du copier-coller page par page, les photos décident régulièrement de s'envoler, se balader... photos indociles... et parfois une demi-heure pour reconstituer une page... parfois je referai cette page directement, ça prendrait moins de temps... oui, mais les photos avec mon gros bug : envolées aussi !... patience ! j'y arriverai.... mais après ça fera un fichier si lourd que je ne pourrai pas l'envoyer par mail, sauf à compresser, alors besoin d 'aide pour me dire comment faire...
La pluie a fini par venir ; les arbres doivent vraiment apprécier ; hier, j'ai écouté un long moment les feuilles qui tombaient des arbres, verticalement, éjectées par l'arbre lui-même par mesure de précaution, pour survivre... le tronc doit se garder suffisamment de sève pour renaitre au printemps... allez ! les feuilles dehors ! il n'y avait pas de vent, même pas une petite brise (j'ai même testé avec mon doigt mouillé)
Vers 17 h, besoin de sortir, me changer l'esprit, avoir un autre horizon que mon écran... la pluie s'était arrêtée, je ne sais pas depuis quand... il faisait bon, un peu humide... je marchais en chantant... pas très fort... et un vieux monsieur me dit :
"dites, quand vous chantez vous faites venir la pluie ou le soleil ? moi, je fais venir le soleil et pourtant je chante comme une casserole ; c'est mes copains de Ratier qui me disaient ça" et il m'a raconté en peu de temps sa vie :
les 18 mois d'armée dans l'aviation à Saint-Dizier qui sont devenus 30 mois cinq jours avant la quille pour aller combattre pour la défense de Suez, sa vie chez Ratier , sa fierté d'avoir participé à la construction de milliers d'avions dans le monde, son regret de ne pas participer à l'aventure des Air Bus 380, ses plus de 20 ans de retraite, la maison qu'il a construite...
et comme il est vieux, il me raconte qu'à Saint Dizier les gens n'aimaient pas les militaires ; "ils avaient peur de nous ; une seule fois, dans un bal, j'ai pu serrer une fille de là-bas dans mes bras, une belle fille (il a les yeux qui brillent) et puis un civil est arrivé pour me la retirer... je l'ai toujours regrettée... la population ne nous aimait pas, mais quand on est parti pour Suez, tout le monde était là aux portes de la ville pour nous accompagner et les filles avaient ce jour-là le droit de nous embrasser ; c'était la fête et nous, les gars de l'aviation , on pensait qu'on risquait rien... au retour, quand on a fêté le Père Cent, on est allé à Bar le Duc ; là, les gens avaient moins peur, on pouvait danser et rire avec leurs filles. ah ! quelle soirée ! c'est ce soir-là que j'ai rencontré ma future femme..... ben ! en fait, j'y avais jamais pensé, mais en vous le disant, je comprends les gens de Saint Dizier ! j'en ai la preuve ... oui, mais la seule fille que j'ai serrée à Saint Dizier, elle aurait été ma femme ... qu'est ce qu'on aurait été heureux ! " et il est parti en continuant à murmurer : "on aurait vraiment été heureux !"
2008-10-27
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