lundi 27 octobre

ce matin, quand je me suis réveillée, j'étais vraiment en forme avec plein d'envies... non, promis !pas d'envie de chocolat, non envie d'écrire, de nager, de plaire, d'être, de vivre... et quand j'ai regardé dehors, temps couvert, un petit peu tristounet, mais sans plus...

je me suis dit : "chouette ! je vais en profiter pour continuer le travail de récupération d e mes textes et surtout scanner "la première partie de mon chemin " Vagney-Lyon : presque 80 pages avec photos.... sur un fond de musique... confort quoi.... et après des heures, je n'en ai fait qu'un tiers, car la mise en page ne se fait pas bien, je dois user du copier-coller page par page, les photos décident régulièrement de s'envoler, se balader... photos indociles... et parfois une demi-heure pour reconstituer une page... parfois je referai cette page directement, ça prendrait moins de temps... oui, mais les photos avec mon gros bug : envolées aussi !... patience ! j'y arriverai.... mais après ça fera un fichier si lourd que je ne pourrai pas l'envoyer par mail, sauf à compresser, alors besoin d 'aide pour me dire comment faire...

La pluie a fini par venir ; les arbres doivent vraiment apprécier ; hier, j'ai écouté un long moment les feuilles qui tombaient des arbres, verticalement, éjectées par l'arbre lui-même par mesure de précaution, pour survivre... le tronc doit se garder suffisamment de sève pour renaitre au printemps... allez ! les feuilles dehors ! il n'y avait pas de vent, même pas une petite brise (j'ai même testé avec mon doigt mouillé)

Vers 17 h, besoin de sortir, me changer l'esprit, avoir un autre horizon que mon écran... la pluie s'était arrêtée, je ne sais pas depuis quand... il faisait bon, un peu humide... je marchais en chantant... pas très fort... et un vieux monsieur me dit :

"dites, quand vous chantez vous faites venir la pluie ou le soleil ? moi, je fais venir le soleil et pourtant je chante comme une casserole ; c'est mes copains de Ratier qui me disaient ça" et il m'a raconté en peu de temps sa vie :

les 18 mois d'armée dans l'aviation à Saint-Dizier qui sont devenus 30 mois cinq jours avant la quille pour aller combattre pour la défense de Suez, sa vie chez Ratier , sa fierté d'avoir participé à la construction de milliers d'avions dans le monde, son regret de ne pas participer à l'aventure des Air Bus 380, ses plus de 20 ans de retraite, la maison qu'il a construite...

et comme il est vieux, il me raconte qu'à Saint Dizier les gens n'aimaient pas les militaires ; "ils avaient peur de nous ; une seule fois, dans un bal, j'ai pu serrer une fille de là-bas dans mes bras, une belle fille (il a les yeux qui brillent) et puis un civil est arrivé pour me la retirer... je l'ai toujours regrettée... la population ne nous aimait pas, mais quand on est parti pour Suez, tout le monde était là aux portes de la ville pour nous accompagner et les filles avaient ce jour-là le droit de nous embrasser ; c'était la fête et nous, les gars de l'aviation , on pensait qu'on risquait rien... au retour, quand on a fêté le Père Cent, on est allé à Bar le Duc ; là, les gens avaient moins peur, on pouvait danser et rire avec leurs filles. ah ! quelle soirée ! c'est ce soir-là que j'ai rencontré ma future femme..... ben ! en fait, j'y avais jamais pensé, mais en vous le disant, je comprends les gens de Saint Dizier ! j'en ai la preuve ... oui, mais la seule fille que j'ai serrée à Saint Dizier, elle aurait été ma femme ... qu'est ce qu'on aurait été heureux ! " et il est parti en continuant à murmurer : "on aurait vraiment été heureux !"

dimanche 26 octobre

J'ai l'impression de renaître, même si j'ai encore quelques courbatures...

téléphone avec Géraldine, Philippe J et balade au soleil

terrasse de café et écriture d'un conte pour le "prochain tea time talk" sur le trottoir en prenant en compte les phrases écrites lors d'un jeu... ça vient tout seul...

envie de nouveau d'écrire, de conter, de m'instruire, de lire, de chanter, de plaire, de vibrer, de ...

il fait beau... je flâne en prenant quelques photos : c'est mon jour philosophie

reflet de l'arbre... ... reflet de vie

feuilles jouant sur les ondes avec en prime une balle de tennis

ce beau résineux a laissé choir sur le mur ces fruits, tels des vers immondes...

quelle comparaison possible avec l'homme ?

buisson ardent...

hésitation de l'arbre entre l'été et l'automne, entre chèvre et choux.... choisir....

pas sur le chemin couvert de feuilles mortes scrache ! scrache ! scrache !

fil, araignée, communication, courant, lien ........................
avec plus tard par téléphone Philippe, Henri-Jacques et Natacha et surtout Tikala retrouvé

..................... entre les mailles du grillage, la fleur cherche la liberté... lien avec le superbe livre lu hier au soleil : haïkus de prison de Lutz Bassmann

lessive... la grande lessive du microkiné...

mais aussi nettoyage d'automne ... parti en fumée...

qui osera frapper à ma porte ? saurais-je encore lui ouvrir ?

samedi 25 octobre

C'était prévu, ça se réalise : je suis KO, courbatue, épuisée... je descends en vitesse sur le marché et sieste... quelques mails et re-sieste... un tout petit tour et re-canapé... le temps s'étire... il faut boire, boire, boire... la microkinési : c'est efficace !
Le ciné me semble loin ; je reste à la maison et je redécouvre caramail !
bonne nuit !

vendredi 24 octobre

Comme je suis en avance un peu avant Saint-Céré, je fais un petit crochet par le château de Montal ; deux promontoires se font face ; l'un possède un monticule rocheux, l'autre un château...

Je sentais que cette rencontre avec le microkiné serait très importante pour moi et... elle l'a été...même si la méthode est la même que Manu, les mains de Jean-Louis sont plus chaleureuses ; il m'est d'une grande aide pour me débarrasser de certaines pensées du style : ai-je eu raison ? pourquoi ? que ? qui ?...

Oui, j'ai raison (du verbe raisonner) et je ne me laisserai plus dévaloriser par quiconque ; je crois que j'aurai enfin la force ou plutôt que je vais m'autoriser à dire ce que je ressens...

Ces questions envolées, je sais que je vais pouvoir enfin me mettre au travail de mon écriture, des contes, de mon expression pour qui voudra lire, écouter...

je me sens légère...

une chanson : c'est habituel chez moi : de Michel Sardou

Mes chers parents,Je pars
Je vous aime, mais je pars
Vous n'aurez plus d'enfant,
Ce soir.Je n'm'enfuis pas.
Je vole. Comprenez bien : je vole
Sans fumée, sans alcool,

Je vole. Je vole....

Quand je sors, un coup de téléphone de Clare : "je suis à saint Céré ; on boit un café ensemble ?" je lui dis que je sors juste de mon rendez-vous et que je suis contente, que ça m'a beaucoup apporté ; elle propose alors avec toute sa délicatesse de me laisser seule "non, Clare, c'est si agréable de te rencontrer" ; Clare a une trentaine d'années ; elle était prof de psycho en fac à Londres ; elle a tout plaqué pour élever cochons, chèvres, poules, grand potager ; elle vit dans une petite maison à côté de deux autres petites maisons où vivent deux autres Anglaises avec enfants ; une sorte de communauté où chacune a son espace, mais les repas sont pris en commun; avant d'aller voir leur installation dans le Ségala et au milieu des châtaigniers et parce que j'ai besoin de solitude, je visite Saint-Céré, sauf le musée de Lurçat, je reviendrai pour celà

aussi..

et puis des oeuvres d'art... insolite !

cette lessive métallique

mais un peu plus loin sans rime ni raison : repassage et raccommodage sont aussi au programme...

et cette arche de Noé réalisée par une école et deuxa rtistes en résidence avec des matériaux de récupération

et des photos des yeux des enfants embarqués dans cette aventure :

mais qu'allèrent-ils faire dans cette galère ?

et une perception forte :

mur en ruine tenu par des perches...

morceau de lierre encore vivant sur le volet fermé

qui donne à voir le ciel...

jeudi 23 octobre

café chez Dany (une Lorraine !) à Livernon : superbe maison avec piscine (je reviendrai !!!) et belle vue sur le Causse... bel échange

et j'en profite pour visiter Assier : son église particulière entourée d'un bas-relief qui raconte les exploits de guerre du prétentieux et orgueilleux Galiot de Genouillac sur une centaine de mètres de part et d 'autre de la porte principale... celui dont la devise est j'aime Fortune ou fort une ?

et je prends un beau chemin creux pour contourner le château... j'aime ces chemins bordés de murs de pierre sèche avec parfois des lierres pour décoration... je me sens protégée, rien ne peut m'arriver...

grandeur et décadence de ce beau château Renaissance : une chanson : la tour, prends garde, la tour la la la

j'ai le temps et envie de le visiter, mais...

comme moi, vous pouvez lire : EN GRÈVE... grève dans un château Renaissance... je pense alors révolte, jacquerie... Je reviendrai voir en détail ce qui ce cache derrière ces murs, ces fenêtres, cette porte...

et je reprends une petite route qui surplombe Corn, petit village qui me plaît, mais dont la photo donne un air tristounet... des progrès encore à faire en photo !!

Il est temps de rentrer ; 19 h 30 et vite arrivé pour rejoindre Mireille pour aller en visite sur Figeac : belle soirée...

en revenant, surprise : les décorations de Noël mises dimanche dans la journée (au moins la circulation n'a pas été perturbée !) sont éclairées pour des essais : de ma fenêtre, la rue Gambetta

un poème :

il y a des milliers d'étoiles dans le ciel

il y a des milliers de fleurs sur la terre [...)
mais il n'y a qu'une seule maman que j'aime...

mercredi 22 octobre

le ciel est voilé... pour les Lotois, il fait un temps détestable !
j'avais l'intention de monter jsuque capdenac le Haut à pied, mais je n'ose me lancer.
Anne et Kim ne sont pas rentrés de Paris... dommage ! j'en profite pour faire quelques courses avant de rejoindre la bibliothècaire à qui Anne a parlé de moi...
joli batiment que la bibliothèque dans la salle dite des gardes... un peu de monde...
j'en profite pour voir l'exposition qu'elle a réalisé pour "lire en fête" sur le blanc : livres à couverture blanche, mais aussi bidon de lait... sympa... il ne manquait qu'une page blanche...
nous essayons de discuter, mais je reviendrai jeudi en 8, quand elle sera seule... mais des dates sont déjà réservées : le jeudi 18 décembre : contes autour de Noël pour els écoliers ; début juin : fête des jardins.... je rebondis : youp ! youp ! comme le marsupilami...

je retrouve avec plaisir les femmes de Philomèle : que de travail en prespective ! avec meêm partitionde ... "la légende de Saint Nicolas"... que seules les Lorraines (on est 4 quand même !) connaissent... eh oui

mardi 22 octobre

J'ai des nouvelles du microkiné qui me donne rendez-vous à Saint-Céré vendredi à 13 h 30 ; il me redit que quand il voit le papier avec nos noms (Manu et le mien), il sait qu'il y a un lien positif. j'écoute et accueille cette parole ; je ne m'étonne plus de rien en cette matière et ne cherche pas à comprendre

cette semaine, anniversaire de Marine et de Vincent : leur écrire et puis répondre aux mails de Léa, Ophélie, Mathilde... ah ! ces Z'Arsouilles si chers à mon coeur... eux ne m'ont jamais trahi et m'ont tant donné...

longue discussion avec le peintre "rêves de nature"du magasin sur la couleur, amis aussi de Paris, de voyage et de train ! il est cheminot retraité... mon grand-père maternel aussi !

et tant de soleil.... jusque...17 h

en début de soirée, IL PLEUT, de la vraie pluie avec des flaques... je rejoins Marie pour aller à Payrac où je suis de nouveau accueillie... Marie, quatre enfants qu'elle a dû élever seule, prof et adjointe au maire de Figeac... Marie... bel échange
retour sous une pluie battante : mais oui !

lundi 20 octobre

il n'y a pas : je dois prendre rendez-vous avec un microkiné... histoire de faire un nettoyage avec ce changement de vie... car, un coup j'ai des maux de tête, ensuite un bras, ensuite un rhume, ensuite etc... ok, Manu (microkiné des Vosges) : "la douleur vient toujours dans la réparation"... aussi je lui téléphone pour savoir lequel choisir et je téléphone de sa part à quelqu'un de charmant, qui ne veut pas me donner de rendez-vous : dès qu'il a un trou, il m'appelle... et me dit qu'en attendant, il garde sur son bureau mon nom et celui de Manu pour qu'ils travaillent ensemble... je suis toujours étonnée...



je profite du soleil : lecture, promenade...



sur un banc, une femme vient vers moi et me demande une cabine téléphonqiue... à vrai dire, j'en ai vu sans les repérer... alors je lui propose mon portable.... elle donne juste rendez-vous à une amie... elle tient à me payer la communication : je refuse, elle insiste et me dit :

"il n'est pas juste que vous donniez sans accepter de recevoir" et ... j'accepte ses 0,50 cts



DONNER - RECEVOIR ... DONNER : je sais le faire, mais RECEVOIR, j'ai tant à apprendre...

Pourtant, je me suis promise que, dans cette nouvelle portion de vie, j'allais faire des efforts...

si, aujourd'hui, on me demande de faire une liste de Noël... surprenant, mais je saurais la remplir... mais qui me la demandera ???

19 octobre : trois feuilles...

je suis arrivée à sortir malgré ce rhume carabiné qui m'a cloué au lit hier... d'abord,car il fallait que j'aille à la pharmacie, longue sieste... puis j'ai fait un petit tour (très petit) avant de rejoindre l'église du Puy où chantait la chorale mixte de Lacapelle-Mérival. 4 femmes du choeur Philimèle y chantent... J'ai d 'abord été impressionnée par le premier chant sacré : un classique du genre : Tollite Hostias : quel niveau et puis dommage ! la suite n'est pas à la hauteur et le répertoire est trop couru (cantique de Jean Racine, Alléluia d'Haendel, Ave Verum de Mozart trop rapide...) et des décalages, des non-démarrages de certaines voix... une bonne présentation par un membre du groupe : érudition et humour... un frisson toutefois avec un chant russe : superbe...

trois feuilles au soleil ont attiré mon regard... dans l'arbre, toutes les autres feuilles s'en sont allés... trois... comme une promesse...

puis cinéma : "entre les murs" ... dire que ce film a eu la Palme d'or ! une Palme politique... je n'ai pas apprécié ces élèves vindicateurs, agressifs, le prof peu à la hauteur, du genre "je fais ce que je peux !" ; mais en sortant, j'ai le plaisir de trouver Clare (dites Claire, car elle est anglaise) ; nous venons à la maison (oui, j'ai bien dit at home, chez moi, dans ma maison...) et autour d'un café, nous parlons, parlons... et les heures passent si vite
échange de nos vies, de nos choix, de ce qui est important pour nous... même intérêt pour les mots, l'écriture... promesse de nous retrouver très vite....

vendredi 17 octobre

avec le musée des écritures, soirée indienne :

conférence : les écritures indiennes
un conférencier très érudit, trop, car il ne se mettait pas à la portée de tous
mais grand intérêt du propos

buffet indien concocté par une prof d'histoire "Amis du musée" avec toute l'équipe
du musée ... dégustation de mets épicé, mais à la française sans pigment...

concert d'un couple à la cithare et tabla : deux ragas : un long de près de 45 mn et l'autre
plus gai de 15 mn

samedi 18 octobre

marché traditionnel maintenant... avec ses rencontres, sa bonne humeur, ses exclamations et quand même ses denrées fraiches...

belle balade au-dessus de Figeac : colline que je n'avais pas encore explorée... balade de petites routes goudronnées mais dans la nature.... soleil, odeurs de feuilles de chênes, de noyers, d'arbustes fleuris, calme...

jeudi 16 octobre

flânerie et puis rencontre à la bibliothèque de Capdenac Gare : à ne pas confondre avec le Haut !
d'une des bibliothécaires... contact pour conter ?

avant le "tea time talk", par petits groupes et c'était très bien ; je commence à comprendre l'anglais oral : d'accord ! les Anglais présents viennent échanger, alors ils font l'effort de ne pas parler trop vite et vive versa... pour parler, c'est autre chose, les phrases se forment dans ma tête, mais passent très mal au niveau du son ! va falloir m'améliorer ça, la p'tite dame ! les sujets de conversation ? tout : les kilts : leur confection, la remise à un jeune de 20 ans..., les pubs, l'agriculture après guerre et son évolution, la construction, le marché du samedi, des souvenirs d'internat avec les petits déjeuners.

A ce propos, quelle injustice, chez eux, Churchill a voulu que les internes soient aussi bien nourris qu'à la maison, alors egg + bacon + marmelade and orange juice et nous, confiture sur du pain, souvent caoutchouteux... De Gaulle n'a pas eu les mêmes égards envers les petits Français internes !

mercredi 15 octobre

chouette journée que ce jour :

1- d'abord, un appel d'Anne et Kim : "rejoins-nous ; on est à la pizzeria !"... et ensuite café at home : premier café que j'offre chez moi... vivement que j'ai cette armoire et que je finisse de m'installer ! Anne a eu un contact pour moi à la bibliothèque de Capdenac le Haut pour conter au mois de juin pour la fête des jardins... contact à confirmer.... mais super !

2 - visite avec le groupe "tea time walk" de Figeac avec l'architecte du service du patrimoine de la ville... personnage original


l'inconvénient, un grand groupe 30 personnes moitié Anglais moitié Français et une groupie, qui accapare notre guide... qui déjà a du mal à parler à un groupe et ne sait pas attendre que certains traduisent aux autres...

mais une autre vision de Figeac ; je trouverai le moyen de refaire cette visite avec un petit groupe aimant découvrir le côté symbolique des lieux, des constructions.

j'avais des tas de questions à poser, mais groupe oblige...

Plan de Figeac au Moyen-Age :

tout d'abord, ce plan un triangle dont la base est le Célé rivière et la pointe le promontoire sur lequel il y a l'église du Puy (du Haut) ; deux places importantes : une rectangulaire et de justes proportions et l'autre triangulaire : pratiquement sur le point de jonction des médiatrices du triangle... 7 quartiers ou gaches avaient été déterminés qui étaient fermés par de lourdes portes et ils avaient tous un accès à l'extérieur par une autre porte. Le soir, toutes ces portes étaient fermées : moyen de se protéger... (à Paris, dans le XVI°, on trouve ainsi des quartiers fermés...)

quelques considérations sur l'architecture : ce que notre oeil perçoit comme ancien peut avoir été refait il y a un an ! comme par exemple, cette maison en cours de restauration, les montants de la fenêtre viennent d'être refaits à l'identique, mais par contre, la niche à côté redécouverte est ancienne

les maisons étaient traditionnellement en pierres pour le rez-de chaussée... plus solides, surtout en cas d'inondations et le haut avec une armature de bois ; souvent ils en profitaient pour prendre de l'espace sur la rue (des maisons en bois ? nouvelle mode qui revient....)





à noter que deux maisons accolées n'avaient pas le même rythme de croisillons : si l'une est binaire, celle d'a côté est ternaire...

les "riches", consuls, nobles et commerçants avaient (ce n'est pas nouveau non plus...) des maisons cossues, qui se démarquaient de la porte d'entrée à la cheminée : cheminée orthogonale pour eux

(Je ne sais pas si ça tire mieux...)


traditionnel aussi le sens des Z des volets, mais souvent fait par la suite à l'envers : les volets ouverts signent l'ouverture et forment une croix quand ils sont fermés vu de l'intérieur...

près de la place des herbes, il y avait un quartier pour les exclus : les cagots et certains textes précisent qu'ils ne peuvent pas faire certains commerces ou certains travaux comme charpentier, maçon... ces cagots, on les craignait, mais certains possédaient le savoir ; il est écrit que grâce à un cagot, Madame Champollion, âgée de 40 ans, put être enceinte du célèbre Jean-François (mais ça c'est une autre histoire que je conterai plus tard...). Les cagots étaient avant tout des boucs émissaires et on n'hésitait pas à les massacrer, torturer, brûler sans aucune forme de procès... ghetto dans la ville.... aujourd'hui, on parque nos "indésirables" à l'extérieur : parc HLM... et quand quelque chose ne fonctionne pas, on les désigne du doigt, jette hors des frontières...

quartier des cagots

des signes ésotériques :

l'examen de la porte d'une des plus vieilles maisons a ce titre est très intéressante

taillé dans la pierre le soleil ( l'or) et la lune (l'argent) et dans le blason, mais croisé une grappe de raisin (symbole de soleil) et les étoiles liées à la lune... cette maison est située le long de la place des écritures... maison d'un alchimiste ?

seule une maison semble avoir abritée des templiers place Champollion (place triangulaire centrale) avec notamment en blason le sceau de Salomon décoré de feuillage

ok ! la photo n'est pas évidente, mais des travaux empêchent d'approcher et le sceau est en hauteur !!! et je suis petite... Une autre très belle maison est dite templière par le propriétaire, qui en fait son fond de commerce, mais cette maison est datée de 70 ans après l'extermination massive des Templiers... c'était la rubrique : il faut que chacun vive !

autres symboles forts : la pierre de Rossette reproduite sur la place des écritures par le sculpteur américain Josef Kosuth

photo prise sur internet

la commande lui a été faite d'une oeuvre pour le bicentenaire de la naissance de Champollion ; il avait carte blanche et tout était possible avec lui et en fait, pour Kosuth, l'art est le médiateur d 'un langage pour exprimer l'important... sur une immense dalle de granite noir du Zimbabwe et sur trois niveaux, le plus haut pour les hiéroglyphes, il a gravé le texte et a même respecté les éclats de la pierre originale et n'a pas cherché à imaginer ce qui était écrit au départ

ce qui est fabuleux, c est de détailler certains signes des hiérogliphes, par exemple les deux ci-dessous

comme un dresseur de serpents ? danse ? lévitation ? pouvoir de domination ?

et celui-là semble tordre le Thau rien que par la pensée ?

un tour dans l'église Saint Sauveur pour constater les dégats : des textes anciens décrivent le tympan de cette église aussi riche que celui de Conques, le narthex a disparu, la statuaire a été massacrée (ça ne me gêne pas), mais il reste encore quelques symboles forts..

-le pavé mosaïque d'une chapelle latérale : chaque carrelage a pour mesure le pied - l'architecte avait pris sa règle de compagnon-batisseur (pouce, pied...- ; pour ceux qui auraient oublié : la longueur du pied a été unifiée par Charlemagne, qui a imposé la longueur du pied de sa mère la grande Berthe aux longs pieds...

- les deux rosaces dans les transepts ornées de vitraux : du côté Nord : rosace en 10 pétales qui ramènent à l' Unité, le Verbe... et du côté Sud : 9 pétales : ... la plénitude

transept nord transept sud

et au fond du transept sud, une petite chapelle construite selon la proportion du nombre d'or ; il faut descendre 3 marches pour y entrer, elle n'a que deux fois trois piliers ; 9 zones sont donc délimitées et depuis le haut des marches, dans un premier temps, j'ai cru que cette chapelle était un carré parfait.... sur chaque pierre de voûte est sculpté un animal ailé ou un ange ?? 9 clefs de voute... la représentation des 9 choeurs d'anges ? ils semblent orientés différemment, il faisait trop sombre pour le déterminer...

sortis de l'église, on a retrouvé avec plaisir la douceur... histoire de regarder les figurines des poutres extérieures qui restent... diables, jumeaux symboliques... il en manque beaucoup, mais on en retrouve au-dessus de certaines portes de maisons : volées ou protégées... récupérées en tous cas...

dernière particularité :

les consuls et nobles avaient le droit d'avoir une tour ronde accolée à leur maison comme celle ci- dessous qui aurait appartenu à un Gentilhomme Galiot de Genouillac, seigneur d'Assier et "grand maître de l'artillerie de François 1er ; sa devise était "j'aime fortune" et sous la tourelle, une sculpture : une représentation de la Fortune ; mais certains ont envie de voir dans sa devise une déclaration d 'amour : j'aime fort une... oui, mais qui ? on disait qu'à la cour, il était aimé d'une femme...

fin de la visite et heure pour moi de rejoindre mon point de rendez-vous pour aller à la chorale à Lacapelle-Mérival.... avec plaisir

et donc 3 - chorale Philomèle