Membres

2009-12-20

dimanche 20 décembre 2009

Le temps se prêtait à aller voir ce film : LOUP ! de Nicolas Vannier


Un synopsis comme un conte, un récit initiatique sur un fond de docummentaire et d'une belle histoire d 'amour gentillette :

Dans les montagnes de la Sibérie orientale, les Evènes. Un peuple de nomades, des éleveurs de rennes. Ils doivent protéger leurs troupeaux contre les attaques des loups. Un adolescent, Sergueï, 16 ans, est nommé gardien de la grande harde (environ 3000 rennes) du clan de Batagai. Dès son plus jeune âge, il a appris à chasser les loups sans état d'âme. Jusqu'au jour où sa rencontre avec une louve et ses quatre louveteaux va bouleverser toutes ses certitudes...




Dépaysement permanent au coeur de territoires grandioses...

Nicolas Vannier a tourné aux conditions du réel, et donc par - 50° parfois, un plaidoyer pour la nature et pour toutes les créatures, humaines, animales, végétales, qui la peuplent



très belles images extérieures ou intérieures, où la lumière sous les yourtes donnent une tonalité chaleureuse


Le point de vue de Nicolas Vannier est intéressant :
"Cette fiction a été tournée dans les conditions du réel. Nous avons travaillé avec les vrais nomades éleveurs de rennes, dans leur cadre de vie. C'est un lieu que je connais puisque j'ai passé pratiquement un an avec les Évènes et leurs troupeaux. Pour le film, j'ai donc sollicité deux clans d'une vingtaine de personnes, avec lesquels j'ai noué des liens d'amitié. Ils sont l'âme de l'histoire.
Quand j'ai rencontré pour la première fois les Évènes, au début des années 90, j'ai eu l'impression de remonter le temps, tant ils étaient à part. Ces hommes ne sont pas motivés par l'appât du gain, car ils sont coupés du monde par les montagnes de Verkhoïansk qu'aucune route ne rejoint. Ils vivent en quasi autarcie dans un territoire grand comme la France. Leur nombre doit avoisiner les 2500. Ils mangent rennes, s'habillent rennes, vivent rennes puisqu'ils suivent les troupeaux dans leurs transhumances."
Quant aux loups, il les nomme : seigneurs des terres sauvages et ça leur va bien...
Ces seigneurs forcent mon admiration pour avoir sans dommage traverser le sillon rhodanien...
Un loup avance toujours vers le soleil couchant... comme l'homme...




2009-12-18

vendredi 18 décembre 2009

La neige s'est invitée... et ici, c'est un événement ! Pas question de compter sur un service de déneigement, juste un peu de sel sur les très grands axes et encore... ceci dit pour l'environnement, c'est mieux !

15 cm de neige sur ma colline : c'est beau, surtout si un rayon de soleil arrive à traverser la couche de nuages

Il y a deux jours le buisson du balcon était tout fleuri et aujourd'hui, il a changé de décoration... adieu jolies fleurettes blanches...

Mais les températures ont chuté et le vent du Nord souffle... Difficile de maintenir une bonne température dans la maison : 16 ° : c'est quand même trop froid ! donc j'essaie d'allumer le poèle-cheminée à bois, mais pas trop fort pour qu'il ne contrarie pas la sonde et ne coupe pas la chaudière, car, dans les autres pièces, ça risque de geler dur ! et cette fois-ci : victoire ! il fait bon dans le salon et je peux enlever une "couche"...

Faut dire que j'ai empilé les vêtements : une grosse veste de laine (merci à Edda qui me l'a tricotée), deux pulls, un sous-pull, et sous mon pantalon, un legging, de très grandes chaussettes et des chaussettes de soie...

chaussettes... Maman racontait toujours que, petite, la nuit très souvent, je me relevais pour enfiler mes chaussettes... aux mains... Avais-je froid ? besoin de douceur, de chaleur ? les chaussettes inspirent aussi d'autres "personnages"...

comme le Chat
ou Titeuf !
,
voire le Père Noël, c'est de saison !
é

2009-12-15

vendredi 11 décembre 2009



Il y a quelques temps, Marie-Paule, une amie qui habite Saint-Constant dans le Cantal me parle des ateliers de danses traditionnelles auxquels elle participe dans son coin et m'invite à venir au prochain le 11 décembre.
En route donc vers Bagnac sur Célé, Maurs la jolie et Saint Constant tout illuminé. Pour la fête des cerises de Saint-Constant, il faudra revenir... J 'apprécie de partager le repas chez Marie-Paule avec une bonne soupe de légumes dans laquelle elle met une poignée de chataignes grillées... un délice ! Elle se met au volant de Gudule, ma Twingo et direction Flagnac en Aveyron.

Flagnac, connu pour son grand spectacle annuel, "hier un village" en été... n'hésitez pas à aller sur leur site ! (en référence), mais ce soir, nous nous dirigeons vers la salle des fêtes. Ce soir, le groupe de danses traditionnelles de Flagnac accueille des groupes d'autres villages pour un atelier de 21 h à minuit.

Trois musiciens : un violoniste, un accordéoniste et un clavieriste et bientôt, les premières notes de musique retentissent et chacun se met en place et écoute les explications de "celle qui sait" (photo internet et pas du groupe)


et s'enchainent les polkas à deux, les mazurkas, les scottisch, les branles, les rondeaux,... et évidemment les bourrées auvergnates... le Cantal n'est pas loin ! ... mais aussi des valses en groupe comme la "valse des roses"...
deux danses m'ont amusée :
1 - la polka à trois, danse sans aucun doute inventée par ... des hommes : un homme choisit deux femmes , il en prend une dans chaque main et il leur fait face : en rythme et pas de polka, l'homme recule et entraine ses deux femmes, puis il avance et elles reculent... jusque là tout va bien ; mais ensuite, il lâche une des femmes et tourne avec celle de gauche, puis change, délaissant sa belle du moment d'avant... Pendant ce temps-là, la femme esseulée tourne en rond, tristounette ou bien débarassée pour un temps ? L'histoire ne le dit pas....
2 - la valse des roses, plus éprouvante pour les femmes que pour les hommes, qui passent de bras en bras, valsent, tournent jusqu'à l'ivresse, le grand tournis... j'avoue : j'ai dû abandonner, ça tanguait trop, obligeant ainsi le recul d'un homme...
danses traditionnelles... ça fleure bon la tradition rurale et ça crée des liens particuliers....
Vers 22 h 30, pause pour tous... tout est prévu par le groupe de Flagnac : gâteaux-maison et boisson et un quart d'heure, plus tard, c'est reparti jusqu'à minuit et à minuit pile, tout s'arrête, chacun s'en va rapidement : rendez-vous début janvier pour Saint-Constant : les lieux des ateliers tournent comme une valse...


Le caricaturiste Thomas Rowlandson représente dans ce dessin une danse populaire, en donnant un trait satirique pour la plupart des couples formés (vers 1795-1800).

merci à Marie-Paule pour cette belle soirée !



2009-12-10

jeudi 10 décembre 2009

Le film enquête sur la mort de la pacifiste américaine Rachel Corrie, 22 ans, écrasée par un bulldozer israélien en mars 2003 alors qu'elle tentait d'empêcher la destruction de maisons palestiniennes au sein de l'Association .

A travers le destin tragique de Rachel, qui tenait un journal de voyage sous forme d'e-mails qu'elle envoyait à sa famille et à ses amis aux Etats-Unis, le film médite sur les thèmes de l'idéalisme, de l'engagement, de l'utopie politique.
La Palestine est ici réalité et métaphore, un tombeau pour une enfant d'aujourd'hui.... (AlloCiné)




Images du film récupérées sur Internet

Les Israeliens onnt décidé de créer un no-man's land de part et d 'autre du Mur qu'ils érigent entre eux et la Palestine ; ce mur, c'est eux qui le font avec des gros blocs de béton ; ils en décident des contours et comme "par hasard", il fait des tours et des détours pour prendre les puits... L'eau est vraiment l'enjeu de ce mur comme les colonies crées par les Israélites fanatiques...

Simone Bitton, comme elle a prodédé pour le film "MUR", procède à une enquête en régle... au spectateur de se faire son opinion...

Cette histoire tragique pose aussi le problème entre utopie et réalité, violence et non-violence, conflit et résistance passive... engagement et fanatisme

L'histoire de Rachel face à un bulldozer rappelle les images inoubliables de ce jeune Chinois arrêtant une file de tanks simplement en se tenant droit devant le char de tête. La différence entre les deux? Dans le second cas les caméras tournaient! La tragédie de Rachel Corrie est de ne pas avoir bénéficié de couverture médiatique dans sa confrontation avec les bulldozers israéliens.
Pourtant, la non-violence a été éprouvée :

d'abord par Gandhi qui pratiquait en toutes circonstances la résistance passive face à la force mécanique de l'adversaire qu'il finira par mettre à genoux.
Que peut un individu ou un groupe d'individus face à la force brute ?
Beaucoup plus qu'on n'imagine, du moins dans nos pays démocratiques, les sans papiers grévistes de la faim l'ont parfaitement saisi et l'abbé Pierre bien avant eux; Charles de Gaulle également devenant seul à Londres la voix de la résistance après son fameux appel du 18 juin 1940.

Quand nous nous déclarons bien volontiers "citoyen du monde" , ne devons-nous pas nous poser la question de la défense de l'opprimé ? de l'égalité de tous ? de la liberté ?

Ce film de Simone Bitton, une pièce de théâtre "je m'appelle Rachel Corrie"d'après les écrits de Rachel Corrie, adaptés par Alan Rickman et Katharine Viner
Mise en scène Jasmina Douieb (lauréate du Prix Jacques Huisman

à voir, à entendre

une manière de faire vivre Rachel 23 ans









2009-12-04

vendredi 4 décembre 2009

Champollion natif de Figeac et musée des écritures obligent : régulièrement, il y a des conférences, des soirées autour de l'Egypte... et ce soir, en sortant, on devrait tout savoir sur :


la nécropole des enfants de Khéops par l'Egyptologue Michel Baud.


Ce que j'ai surtout compris, c'est ma grande ignorance, donc je ne vais pas réécrire cette conférence, dommage pour toi, cher lecteur ! mais plutôt, je vais essayer d'écrire ce qui m'a marqué :

Abou Rawach : un site maintes fois retourné depuis les Romains, puisqu'on peut lire certaines traces... et donc un paysage lunaire avec des cratères de fouilles, des cailloux, un restant de pyramide, comme un moignon, qui a été pillé, des vestiges certes, mais qui correspondent à quoi ? et comment fait-on pour les lire ?


L'orateur du jour est drôle, avec un grand côté gamin, qui aime avoir raison et apporter la preuve de ce qu'il avance et... toc ! C'est un grand passionné !


J'ai surtout appris sur la manière, dont il (et son équipe) a cherché : il est parti d'une idée , d'aucuns diront d'une hypothèse :

sous quelle dynastie de manière certaine, cette nécropole a été édifiée et pour qui ?


Gratter la terre ne suffit pas dans ce cas, car beaucoup sont passés avant sans précaution, alors ? alors il faut reprendre les travaux des archéologues qui ont travaillé antérieurement sur ce site et qui ont laissé des preuves.


J'ai découvert alors l'IFAO, l'Institut Français d'Archéologie Orientale établi au Caire et qui stocke toute la documentation des chantiers archéologiques de tout ordre : photos, carnets de notes, dessins, morceaux de papyri, de tessons de poterie, de bouts de sculptures, etc



= logo de l'IFAO

et donc notre orateur s'est intéressé aux travaux et aux collectes d' Emile Chassinat, qui a ouvert les fouilles en 1901 !, puis Pierre Montet, Fernand Bisson (1922...), et Charles Kuentz (1931) avec un handicap énorme : les caisses en bois dans lesquelles étaient stockées des morceaux de poteries, sculpture, bas-reliefs, tesson de plats... et stockées les unes sur les autres, ont pris l'eau et se sont écroulées, laissant un tas de plus d'un millier de "cailloux"... A ce moment-là de l'étude, il faut avoir envie de jouer à un puzzle gigantesque, il faut s'amuser à comparer des photos à un petit bout de poterie... il faut surtout avoir "les yeux de la foi", expression reprise à l'orateur... et petit à petit, tout prend sens...

pour ceux qui veulent s'endormir un peu moins bêtes, voici un résumé de la mission, (site de l'IFAO) : "les travaux de la présente mission ont consisté é établir la première carte archéologique du site, inventorier les tombeaux et étudier en détail cinq d'entre eux (F37, F38, F40, F48 et M9), choisis en raison de leur variété d'emplacement, de dimensions (de 14 à 50 m de long) et de matériau (brique ou pierre ; dimension des blocs). Tous datent de la IV° dynastie, à l'exception de l'extension seconde de F38. Ils présentent une structure à deux ou trois murs de retenue (ou accrétions), parement de calcaire fin compris et des chapelles de limensiosn réduites, souvent en "L", constratant avec la taille des massifs...




Chapelle en L de F 48 en cours de dégagement

Mastaba F 37 vu du Sud-Ouest

mastaba = tombeau de l'Ancien Régime en pyramide tronquée

Alors qui a été enterré là ?

Tout porte à croire que la pyramide est celle du fils de Khéops: Redjezef, dont on ne sait pas grand chose de sa vie, mais il eut trois fils connus : Hornit, Setkaï et Bakaï (on dit aussi Hernet, Setka et Baka) et uen fille Néferhétepès. Il n'a pas régné longemps et n'a pas marqué son temps, mais il faut dire qu'être le fils de Khéops et succédé par Khéphren (sans doute un usurpateur...)
est chose difficile... Par contre, il a eu un bon architecte qui lui a conseillé de se servir d'un mont pour construire la pyramide de son tombeau (30 %, est taillé directement dans la roche) ; ainsi avec une pyramide plus petite, le sommet de sa pyramide est plus élevée en altitude que celle de Khéops... bien vu !

Autour de son tombeau, il y a 50 mastabas et si on ne sait pas qui est enterré avec précision dans chacun, d'où la dénomination avec une lettre et un chiffre (ex: F35), certains par contre accueillent des fils royaux, dont Hornit et des hauts fonctionnaires comme les Vizir. Notons aussi que pouvait prendre le nom de "fils", le fils spirituel ou de coeur d'un roi distingué pour son courage, sa valeur...




2009-11-20

vendredi 20 novembre 2009

Identité... suite....

Cette nuit, sur le mur des mes rêves, mes noms se sont inscrits en gras et gros... Hier, sur mon billet, j'aurai dû parler de mon appartenance à deux familles...

- la famille JvL, celle de mon père, qui nous a toujours reprochés notre présence, donc nom de famille de notre géniteur que nous connaissons si peu...

- la famille ORIVEL, où je ne suis qu'une "pièce rapportée" ou comme disent les Canadiens (j'ai perdu l'expression à cette heure, mais elle reviendra... donc à suivre...)

Au lendemain de mon mariage, les gens s'adressaient à moi en m'interpellant :
Madame Orivel !
Et chaque fois, je me retournais sur celle que je pensais être derrière moi, puisqu'on me regardait et... personne... et, peu à peu, je me suis habituée, sauf à ce qu'on appelle :
Madame Christian !

la réaction était immédiate et vive :
et moi, Elisa(beth)

Dans ces deux noms, je ne me reconnais pas ; je me présente la plupart du temps avec mon prénom : Elisa tout simplement...

D'ailleurs, on me l'a fait remarquer ; je n'avais pas réalisé...
Ceci dit, officiellement, je garderai le nom Orivel, nom que porte mes enfants....




Hier soir, un film-débat à Figeac : "Lola Montes" de Max Ophuls

Le débat était animé par Guy Cavagnac, cinéaste et ancien président du festival de Gindou, un homme passionné de cinéma et d'une très grande culture cinématographique. j'aime rencontrer ces gens qui nous font vibrer...

le scénario :
Anoblie par le roi de Bavière, Lola Montès était l'une des courtisanes les plus en vue de son époque. Dans ce cirque de New Orleans, sa déchéance ne lui permet d'être qu'une artiste de second plan.

Film d'Ophuls qui a connu bien des déboires. Le choix de Martine Carol alias Caroline Chérie pour tous les coeurs n'a pas plu au public, la trouvant insipide dans ce rôle de femme désabusée. Ophuls s'est permis de faire d'importants come back et les spectateurs en 1955 n'ont pas apprécié, car ils n'y comprennaient rien. Le film a été vite retiré et ressorti trituré en 1968, découpé, remis dans l'ordre chronologique et perdait donc son sens...
C'était le temps du début du scope, du grand écran et les cinéastes ne savaient pas encore comment remplir l'écran ; Ophuls a eu une idée géniale inclure cette histoire dans un cirque. Chaque plan est une peinture à lui tout seul, tellement riche en formes et en couleurs qu'il faudrait une existence entière pour les percevoir toutes. On circule dans un monde unique, entre symbolisme et baroque, entre onirisme et réalisme acerbe, entre la peinture de Monet et les dessins de Duboult. Fourmillement, entrelac de personnages, principaux ou secondaires...

J'ai aimé... et ce soir, conférence très sérieuse : "maisons ou capitales égyptiennes"... ce soir, je m'endormirai moins bête....

2009-11-19

jeudi 19 novembre 2009

En ce moment, la question lancée par notre Président de la République : l'identité nationale !

Il a osé dire :

"Etre français est un honneur. Il nous appartient à tous de le mériter."

J'en connais beaucoup qui sont prêts à le mériter... et que l' on jette comme un chiffon répugnant...

Identité... issu du latin, ce mot est un dérivé de idem = de même... notion d'appartenance à un groupe, groupe d'hommes et de femmes...


J'appartiens au groupe, qui a la même carte d'identité avec (depuis plus de 10 ans... oui, ma carte est périmée aux frontières, mais pas à l'intérieur du pays appelée France... ) une photo déformée par les vagues de l'"authenticité originelle".... de plus, quand je dis que je ne suis pas photogénique ... en voilà la preuve, avec, en plus ,trop de cheveux sur le dessus qui me fait penser à une brioche parisienne... d'accord, s'ils étaient blond doré...

alors merci de ne pas me juger sur cette photo infecte... (par mesure de sécurité cette photo a été supprimée)


Mais que dit ma carte d'identité ?


Ma carte d'identité indique mes nom, prénom, date et lieu de naissance... mon identité personnelle pour m'identifier, mais qui ne relève pas d'appartenance à un groupe... quoique...

J'appartiens au groupe des femmes qui se prénomment Elisabeth avec tous les diminutifs possibles (Elisa (ça, c'est quelqu'un !), Elise, Elsa,Elisha, Lisa, Lise, Liz, Lison, Lisette, Lisbeth, Lies, Liesbeth, Zabeth (mon diminutif vosgien, que je n'ai jamais aimé), Zabou, Lizzy, Babeth (mon prénom savoyard, qui sent bon ma jeunesse), Babette, Bettina, Beth, Bethan, Bette, Betty, Isabelle, Isabeau, Isoline, Isaline, Ysaline, Lesley, Leslie... et je dois en oublier... puisqu'avec toutes ces varaiantes, Elisabeth est le prénom féminin le plus courant au monde... n'est-ce pas Betty Boop ? J'appartiens aussi au groupe de tous ceux qui sont nés le 1er octobre de par le monde : Philippe Noiret, Richard Harris, Jean-Jacques Annaud, Youssou N'Dour, Jean Amadou, Julie Andrews (un peu de ressemblance, non ? ok, si peu... dommage !), Marco Tullia Giordana, Jimmy Carter (je n'y suis pour rien) et j'en passe...

J'appartiens au groupe des gens nés en 195x...les meilleurs ? ni pire ni moindre que les autres... mais un besoin de discrétion me fait supprimer ce repère essentiel...je vous donne des pistes ; ils seront bientôt tous à la retraite et donc il y a des places à prendre...

J'appartiens au groupe des gens nés à Lyon... salut les Lyonnais ! Prêts pour la Fête des Lumières ?

J'appartiens au groupe plus restreint des Lyonnais nés le 1er octobre 195x à la maternité de l'hôpital Saint-Joseph... J'en ai rencontré un autre exemplaire, quand je travaillais au service des urgences de l'hôpital de Chambéry ; j'avais, nous avions 22 ans ; il avait eu un banal accident de voitures et était venu pour un contrôle. Comme nous ne devons pas être très nombreux dans ce groupe, nous nous sommes donnés rendez-vous au café "la Croix-Blanche" après mon travail... c'était mon café de prédilection à l'époque (faudra un jour que je fasse un billet sur les cafés de ma vie... faites-moi y penser...)... On se retrouve et j'en garde encore le goût de l'homme creux, inintéressant (vrai, le foot ne m'intéressait déjà pas !), suffisant... Bref, il a mis un temps infini pour boire sa bière et à la dernière gorgée, il a craché la phrase qu'il avait préparé tout l'après-midi sans doute : "il est temps de baiser ton jumeau, on va chez toi ?"... J'avoue : j'étais très très naïve et j'ai mis un temps certain ou un certain temps ,c'est selon, à dire : "non"... Sa phrase suivante valait son pesant (pas loin du quintal) de stupidité et de muflerie : "salope, tu veux dire que j'ai perdu l'après-midi à t'attendre ?". Je n'avais pas de mot pour lui répondre, je me suis levée et suis partie... Tout compte fait, il a dû naitre le matin ou dans la nuit... impossible qu'il soit né comme moi en fin d 'après-midi... on n'aurait quand même pas mélangé les serviettes et les torchons !

J'appartiens aussi au groupe de femmes qui mesurent 1,61 m, sauf que je ne mesure pas 1,61 m, mais 1,63 m... ils ont dû reprendre cette taille depuis ma première carte d'identité... j'avais 13 ans et j'étais partie en Allemagne... pas grave... avec les ans et le tassement inévitable, je ne fais peut-être plus que ces 161 cm...

et voilà pour la carte... ah ! si cette inscription :

République Française... parce que ma mère m'a poussé hors de son ventre sur Le territoire français... ça tombait bien pour elle, car elle parlait français et pour comprendre : "poussez, Madame, poussez !", c'était plus facile, bien que "stoot, Madame, stoot", "націсніце, мадам, націсніце", "push,Madame, push", "työntämään, Madame, työnnä, "دفع ، سيدتي ، دفع" ou ... soit dans ces moments-là, tout aussi compréhensible !

ce que ne dit pas ma carte d 'identité, c'est que je fais partie des gens qui chantent sous la douche :

de ceux qui trempent leurs tartines dans le thé ou le lait...


mais je ne fais pas partie de ceux qui font partie du pot de confiture des mensonges...



mais plus que tout, je revendique, sans avoir à la mériter, mon appartenance au genre humain , habitant de la terre, qui est si belle

à cette heure-ci, il me reste à lire Libération que j'ai acheté pour lire ce que pensent 60 philosophes actuels de l'identité nationale... à suivre....

2009-11-18

mercredi 18 novembre 2009

Encore heureux qu'on va vers l'été ! la preuve :
Ne me demandez pas comment s'appelle ce buisson dans mon allée, qui fleurit depuis hier... "ça m'a porté" joie ce matin en le voyant... mais je veux bien qu'on me le dise...
Comme il faisait très très beau, je suis partie à pied boire un café au village voisin... que du plaisir ! la chance de ne plus travailler à heures régulières... car il faut quand même avoir du temps devant soi, j'en conviens ! 16 km et trottent mes petites jambes et pour une fois, je n'ai rencontré personne de chez personne, aucun marcheur, aucun pélerin, aucun promeneur... personne...
Heureusement que pour m'accompagner, il y avait des oiseaux, buses, moineaux, hérons, geais et un gros lézard poussif... mais moi, j'étais encore plus poussive, car le temps de fouilelr mon sac à la recherche de mon appareil photo, il était rentré dans un trou... je partage votre opinion : mes progrès en photographie sont lents, très lents... sans doute besoin d'un stage !
et puis il y avait dans les parcs des ânes, des vaches et des chevaux...
trois chevaux dans un parc broutaient gentiment, l'un était blanc, l'autre alezan cuivré et le dernier isabelle...
Ces couleurs primaires pour des chevaux m'ont rappelé les couleurs utilisés par les Amerindiens ou les Aborigènes ou des tribus africaines pour peindre, se grimer, pour décorer... parce qu'elles ressemblent aux différentes couleurs de la terre. Alors que j'écris cela, ma réflexion m'amène à reconsidérer mon propos, les hommes préhistoriques ont pris eux-aussi la terre qui les entourait pour peindre, ils ont su en apprécier les nuances pour exprimer ce qu'ils voyaient, leur sensualité, ce qui leur tenait à coeur...
utilisation des matériaux de base... comme dans la construction : bois, pierres, terre... ce qu'on a sous la main...
arrivée sur Faycelles.... je ne me lasserai pas de ces paysages ouverts, des couleurs : bleu, vert, ocre... ocre des feuilles de chêne qui tomberont au printemps quand les jeunes feuilles les pousseront...

2009-10-20

mardi 20 octobre 2009

Devant les menaces de la privatisation de la Poste et de la fermeture d'encore un service public, j'ai voté comme beaucoup le référendum militant du samedi 3 octobre organisé en différents points de la ville et notamment aux entrées principales du marché.

La Poste publique, c'est notre patrimoine ; ce fut un sigle qui nous faisait péter de rire (mais à l'époque, on se cachait pour le dire et le faire) :PTT et rien ne nous semblait plus drôle,car péter était inconvenant, tabou, sale, mais ça faisait tant de bien...
Les PTT, c'était le facteur en vélo avec ses lourdes sacoches, ses chansons et rarement une lettre pour nous

Les PTT, c 'est le facteur de Jacques Tati et c 'est bon comme du pain frais.... c'est peut-être pour cela que les chiens aiment les facteurs...

Puis on les a vus se moderniser avec des caddies postaux en ville, des vélomoteurs, des voitures...
Ce sont les petites dames de la Poste qui, dans les petits villages, sont en général accueillantes :
- bonjour, madame la cliente
- bonjour, madame La Poste ; je voudrais des timbres, des jolis
- ça serait-y qu'on aurait des enfants au loin ?
- c'est cela, madame La Poste

Faut vous dire que dans les petites Postes tout se sait...

Celle avec qui j'engageais ainsi la conversation se reconnaitra... c'était du temps où elle ne vendait que de l'affranchissement,car bientôt, on pourrra y acheter de tout dans les bureaux de Poste : cartes, DVD, papeterie (ça c'est fait), épicerie de dépannage, petites culottes sur lesquelles il y aura écrit La Poste sur fond jaune... ce sera adorable, visuel, sexy... le rêve quoi !

Chers lecteurs, vous l'avez compris, je défends La Poste, même si ce n'est pas écrit sur mon front, Sauf que ce matin, je suis sortie assez dépitée et pour un peu j'ai regrettée d'avoir soutenue ce combat...
j'ai préparé une lettre un peu lourde à mon propriétaire et je vais donc la faire peser sur le coup de midi. Personne dans la file d'attente, un seul guichet ouvert, normal.... et j'attends dans l'espace prévu pour respecter la discrétion et je rêvasse en attendant ; un homme bondit près de moi, me fait sursauter et me dit :

- c'est seulement pour affranchir ?
- oui (je me sens agressée par lui)
- alors venez avec moi
- non, j'attends... (je ne voyais pas ce qu'il me voulait... voir si ma lettre était conforme ? un contrôle ?...)
- si , j'insiste
Je le suis et il me prend ma lettre des mains, la dépose dans la machine à timbrer et me dit, avant que j'ai le temps de réaliser :
- vous devez mettre 90 cts ici
- mais moi, je veux aller au guichet
- c'est plus rapide et ça n'encombre pas les guichets
- il n'y a personne et un jour, il n'y aura plus de guichetier ; vous jouez contre vous
- comment ça ?
- on fermera les Postes ; il y aura des affranchisseuses automatiques contre un batiment comme les distributeurs de banque ; plus besoin de personnel
- les guichetiers feront autre chose
- oui, pointer à l'ANPE et dire qu'on a été nombreux à vous soutenir...
- mais Madame, je ne comprends pas votre position... c'est pour vous rendre service... pour ne pas que vous attendiez
- j'ai le temps... alors écoutez...

Et je lui raconte (facile quand on est conteuse...) l'anecdote réelle qui m'est arrivée. au moment de passer un péage autoroutier, je demande à la caissière :
- où faut-il s'adresser pour avoir des renseignements sur les télépéages ?
- à l'ANPE
Froid dans la voiture... je pense souvent à elle... oui, elle avait raison... aujourd'hui, que voit-on aux aires de péage ? des voies de paiement par télépéage, par Cartes Bancaires et une seule avec du personnel pour ceux qui paient en liquide ou qui pensent que le contact, l'emploi doivent être maintenus.

Le gars de la Poste, il n'a rien compris ou pas grand chose... certes, c'était pas écrit La Poste sur lui nulle part et vu son âge, il ne se sent pas concerné par l'emploi : lors du prochain plan social, il fera partie des pré-retraités, à moins qu'il ne soit à la retraite dans moins d'un an !

ps : je devrais faire breveter mon idée de petite culotte "La Poste"

je n'en ai pas trouvé sur Internet ; par contre, je vous offre les deux images ci-dessous pour la prospérité de l'histoire








2009-10-14

samedi 10 octobre 2009

Normal que j'aille voir le dernier film d 'animation de Suzie Templeton sur ce "Pierre et le loup" célèbre...
Malgré les récriminations de son grand-père, un petit garçon courageux, aidé par un oiseau farceur et un canard rêveur, cherche à attraper un loup menaçant. Une splendeur visuelle, adaptée du conte musical de Serge Prokofiev... (allociné)
film de marionnettes esthétique et poétique...
18 h.... un large public très familial : qu'il fait bon de voir les parents au cinéma avec leurs enfants !
En avant-première, un court-métrage "le loup blanc" de Pierre-Luc Granjon... une autre légende que celle que je raconte....

Loup, inspirateur de tant de créateurs et on l'a eu dit diabolique !

en sortant du ciné, moules-frites avec Hélène puis café en terrasse au Champollion.... des soirées du    samedi soir comme je les aime

2009-10-07

mercredi 7 octobre 2009

peinture de Jérome Bosch La nef des fous

Le vent des fous (texte écrit pour être lu à "liberté sur parole")
Par les volets et la porte fenêtre ouverte, le vent est entré tôt ce matin-là. Incapable de lui résister, elle s'est levée ; elle est partie marcher sur la colline.
« Le vent dans ses cheveux gris
le soleil à l'abri
quelques sons d'un canari
que c'est beau, que c'est beau la vie ! »
ok ! les paroles, ce n'est pas tout à fait ça...

Elle sait que ce vent amène la pluie, mais que lui importe à cette heure, elle veut en profiter... profiter des 1000 doigts dans ses cheveux qui lui chamboulent les sens... Et les mots caracolent dans sa tête... Et les idées tourneboulent sur ses lèvres... Et ses pieds cabriolent dans les sentes... Et les papillons volètent autour d'elle.

Sur la colline, elle croise une amie qui lui dit : « c'est le vent d'autan, le vent des fous. »
Alors elle commence à comprendre ce monde fou, fou, fou...

Au même moment :
- les cloches de la Capelle créent une querelle de clocher
- le frelon asiatique massacre avec élégance les abeilles innocentes
- les thermomètres toulousains se battent pour battre un record de chaleur
- on recherche désespérément le virus de la grippe A ; que va-t-on faire des vaccins en fabrication ?
- le code-barres, fringant jeune homme de 60 ans, drague les belles en manque d'identité et se fait tatouer dans leur cou
- on a enfin arrêté la présumée terroriste Calamity Jane, 92 ans
- les vignerons hypothèquent que le Malbec sera rond, rond comme un ballon
- le ministre de la culture avoue ses faiblesses pour les battre de vitesse
- et si l'on croit notre Chichi national, ex-président de la république, « chaque pas doit être un but » ; donc, chaque but nécessite des pas :
des pas sur la colline, des pataquès, des paradoxes, des palissades, des passeports palmipèdes, des passionnés pathogènes, des pas de loup en passe pieds, des particules parallèles, des paillasses paléontologiques, des palindromes partiellement paraffinés, des pas à pas pour un but bucolique hic hic
Ce jour-là, elle s'est saoulé au vent des fous. Comme il faut bien croire que ce vent-là souffle chaque jour sur notre monde…

2009-09-29

mardi 29 septembre 2009

Cherchant à illustrer la Saint Michel, je me suis entichée de :




Pourquoi ?

Parce que ça fait trois jours que je crois que nous sommes le jour de la Saint Michel et donc que je téléphone à Michèle, mon amie pour lui souhaiter une bonne fête ; histoire surtout de dire que je pense à elle ! Ouf ! ce matin était le bon jour !

Et donc, pas de doute, je ressemble un peu à ce Michel Larticho-Lepoux, dont voici la définition selon son créateur :

Michel Larticho-Lepoux est un authentique crétin. Il parle de la vie tout en ignorant qu'il n'existe pas lui-même, ses pensées sont improbables et sa logique est quelque peu trompette. Créé par Xavier Lorente-Darracq en 1995, ce personnage fut brièvement publié dans le magazine "Corinne & Jeannot" des Éditions Tabary, trois ans plus tard. Encore une chose : Michel est trèèèèès méchant !


Différence de taille : je ne suis pas méchante, sûrement pas assez !

J'aurais pu aussi vous offrir une photo du Mont Saint Michel ou une pièce de 20 F (je dis bien 20 Francs, de nos anciens francs les plus récents, ceux d'après 1961...) à l'effigie du Mont Saint Michel , mais sur le marché de Figeac, ça ne se vend plus ou une photo de l'Archange Saint Michel, mais son auréole est telle qu'elle bouche la vue et que vous n'auriez qu'une impression de ciel bleu.... ensuite il y a tous les autres Michel et comme c'est l'automme, ça ressemble à :


les feuilles mortes, ça se ramasse à la pelle,
tu vois je n'ai pas oublier... la la la
les souvenirs et les regrets aussi... la la la

désolée ! mais de regrets, je n'ai pas, mais des souvenirs, oh que de tas de souvenirs !



Ce matin, après avoir trié des papiers, des dossiers, fait du courrier, je suis descendue en ville à pied... ça, c'est du luxe : pouvoir prendre 2 h pour aller poster du courrier : 1/2 h aller, quelques démarches, une terrasse de café entre copains, 1/2 h retour....

Le luxe, quand on a été une superwoman pendant tant d'années : 14 à 15 h de travail par jour, sûr que je pouvais en abattre du travail que ce soit à la maison, auprès des 4 enfants, mon propre travail, la compta-secrétariat de l'entreprise de Christian, le jardin, les conserves, le cinéma, le théâtre, le ..., les..., la..., ...

une réserve cependant : ne jamais me parler avant que j'ai fini mon petit-déjeuner... s'il vous plait, chut ! ou vous allez me gâcher ma journée.... mon petit 1/4 h ! juste à moi, gage de sérénité avant le grand rush.... madame Speed vous en supplie... et jusqu'à 11 h du soir, pas de doute, j'ai fait... fait.... fait.... tant est si bien qu'un jour, ça a craqué....

car les Superwomen, ça craque et trop, c'est trop !

Un jour, elles se trouvent face à un gros obstacle : cancer, déprime grave, séparation, etc.... avec un point de non-retour.... Il leur faut alors du temps pour comprendre que le hasard n'existe pas, il leur faut comprendre qu'à vouloir donner, elles ont oublié de s'aimer et que l'on ne peut aimer vraiment si on ne s'aime pas soi-même, il leur faut comprendre que tant qu'elles restent dans le "faire" et non dans l' "être", elles se mettent en danger....

Alors, moi, j'ai posé le costume de Superwoman et je prends tant le temps d 'être que je n'arrive plus à faire ce que je dois... ça devient complexe, mais qu'est-ce que c'est bon

En tous les cas, jeunes femmes, qui me lisez ne me prenez pas en exemple : je ne veux pas reconnaître en vous de Superwoman multi-active, réservez-vous des temps pour vous, prenez le temps d' être !

2009-09-27

dimanche 27 septembre 2009

Aller au ciné avec un ami est toujours plus agréable qu'être seule...

séance de 18 h, liée au festival de Gindou... premier ciné tchache de la saison


Beaucoup de monde en ce dimanche bien ensoleillé et très agréable... pour découvrir ce film franco-palestinien d'Elia Suleiman...
Construit en quatre épisodes marquants de la vie de la famille de l'auteur de 1948 au temps récent, famille étiquetée "arabe-israelienne", pour ne pas dire palestinienne !... En quatre temps : celui de la guerre et de la signature de l'Etat israelien en 14 mai 1948, celui des villages détruits pour créer des kippoutz, celui de la vie qui tente de s'organiser, mais où la méfiance est de règle, celui de l'intifada, celui d'aujourd'hui avec une certaine acceptation, même du Mur !

De belles images très esthétiques, des silences qui en disent plus que des paroles, des temps de pause, de l'humour, un partage d'émotions... Suleiman dit le chaos de ce temps-là, sans en montrer l'horreur et c'est suffisant !

Un film par petites touches subtiles comme celles-ci :
- il y eut du monde pour regarder celui qui passait
puis on reste seul ou si peu....

2009-09-26

samedi 26 septembre


Envie de ciné... pourquoi pas ce film qui passe ce soir à Figeac ?

Neuilly sa mère : Sami Benboudaoud, 14 ans, vit heureux avec ses potes dans sa cité de Châlon. Hélas, le destin l'arrache un jour à son paradis, et le propulse dans l'enfer de... Neuilly-sur- seine !...

Un bon moment avec ce film qui ne pourra durer que le temps du (ou des ... malheureusement !) quinquennat de Sarko... tant les références Carla-Nicolas-UMP sont présentes tout le long de ce film... plutôt sympa...

J'ai bien ri et c'est déjà très bien....

Il y avait les romans de l'été, voici l'ère des films de l'été... sans plus sans moins...

2009-09-05

samedi 5 septembre

Est-ce, parce que le vent du Nord rend fou, que ce jour est marqué pour moi de manière particulière ?

Cet après-midi, j'ai rejoint le choeur Philomèle pour chanter à l'occasion d'un mariage.... marche nuptiale, chants "classiques" des messes, mais aussi laudamus te de Vivaldi, les traditionnels Amazing grace, down by the riverside et... Bridge over troubled water de Simon and Garfunkel. Au niveau des chants, nous avons assuré... plaisir de bien chanter...

Lors d'un mariage, il est logique que l'homélie parle de l'amour : le prêtre noir, qui célébrait, a une façon de présenter les choses avec naturel et humour et donc nous avons ri...

J'ai cependant retenu deux choses essentielles :

- il faut que le couple protége son amour

- on choisit son conjoint pas "parce que c'était lui, parce que c'était elle", mais l'homme ou la femme qui nous est nécessaire pour notre réalisation (à méditer... j'adhère !)

Puis en soirée avec Gaetan, cinéma :



le synopsis est le suivant : "Un couple se réfugie dans une cabane dominée par la nature pour faire face à la perte dramatique de leur enfant. Ils se rendent alors compte progressivement que le monde n'aurait pas été créé par Dieu mais par Satan." Avouez qu'il y a de quoi intriguer...


film noir, sombre, qui nous transforme en voyeur de la destruction d'un couple, un côté agaçant : les explications du conjoint-thérapeute, trop de clichés, notamment sur la femme-louve... et pourtant, des prises de vue superbes, des jeux de couleurs subtils...

et cette façon particulière de découper le film avec un prologue, 3 actes et un épilogue...

Il fallait oser prendre l'aria sublime "lascia ch'io pianga" de HAENDEL dans Rinaldo


Musique épurée comme les images en noir et blanc... Etrange ce choix d'une musique si belle pour montrer la mort d'un enfant, tandis que ses parents s'adonnent à l'acte sexuel... Dans le prologue, elle semble accompagner l'envol du fils et dans l'épilogue, l'envol salvateur du père...

Systématiquement, il s'agit de s'éloigner de la mère, de la femme... destructive toujours pour Lars Von Trier...

Avant "Antéchrist", ce morceau de Haendel avait été choisi pour accompagner un bout du film :



lascia ch'io pianga = laissez-moi pleurer !

Dans ces deux films, il est question de la souffrance intérieure...

"laissez-moi pleurer !"... cette phrase résonne en moi de manière particulière... Ces années dernières, je ne pouvais plus pleurer... Maintenant que mes larmes savent trouver le chemin de l'émotion, alors laissez-moi pleurer, si le coeur m'en dit ! Plus jamais je ne permettrai à quiconque de m'empêcher de les laisser couler sur mes joues... plus jamais je me l'interdirai ...
je m'en donne aujourd'hui le droit !


2009-09-04

vendredi 28 aout


Un impératif : rendre visite à Denis au centre de rééducation de Golbey en sachant que ce sera émotionnellement difficile...

midi : Denis revient souriant de deux heures de rééducation ; son cousin l'accompagne, l'aide... chaque jour à midi depuis qu'il est entré à Golbey ; certes, il travaille pas très loin de là, mais c'est un véritable soutien et accompagnement pour Denis... il assure en plus "l'intendance"...

Denis sans Sylvie... image difficile, impossible et pourtant.... comme l'a écrit Sébastien sur facebook : "accident de montange : l'esprit de Sylvie, ma mère, flotte au-dessus de la montagne ; père gravement blessé"

Denis, qui se bat, pour répondre à l'invitation de Thomas son fils : "je suis heureux que l'un des deux soit vivant ; bats-toi, Denis, on a besoin de toi"...

Certes encore deux mois avant de pouvoir poser le pied gauche, mais avant... Denis gagne chaque jour un peu plus d'autonomie... il est aidé psychologiquement... il sait qu'il est dans le Centre comme dans un cocon.... mais qu'un jour, il faudra qu'il en sorte...

et les trois frères seront là
et les amis seront là,
et le village sera là
joie de se revoir
Puis arrêt à saint Nabord : Annie est là : joie de papoter, d'échanger, d'être ensemble
elle revient juste d'une virée en Haute Montagne...
joie d'être ensemble
puis rejoindre Claude et Edwige
puis apprécier la soirée familiale

2009-08-27

jeudi 27 aout

"Il vaut mieux faire la fête avec les vivants qu'avec les morts"... réflexion d'Alain en m'entendant refuser l'offre de Brigitte C. de venir pour son 50ème anniversaire "trop cher, trop loin..." ; les événements tragiques de l'été lui donnent raison ; aussi j'ai décidé : je vais dans les Vosges...



Figeac-Paris : le trajet va vite passé,c ar je ne suis pas seule, Dominique D. est avec moi. Avec un 1/4 h d'avance, nous sommes à la gare... "et si je réservais maintenant mon taxi à l'arrivée ?" Bonne idée, sauf que le train a dû attendre près de 10 mn et que Dominique est montée avec un nouveau billet (sans retour et sans taxi !)... vive l'informatique ! Pour une fois, pas d'attente à Martel, le train descendant nous a attendu...

Papotages, lecture, petits sommes... quoi déjà Paris ?

Paris, nous voilà !

Je pense à tous les Lotois qui, un jour, sont montés à Paris chercher du travail ; ils ne disaient pas : "je monte à Paris", mais "je monte à Auzterlitz"


Direction gare de l'Est, me débarasser de ma valise, prendre le métro ligne 4, descendre à Saint-Michel et humer Paris... il fait bon, soleil, pas trop chaud, un peu de vent...





...et flâner le long des rues, près des bouquinistes des bords de Seine, sur le parvis de Notre-Dame, puis place de l'Hotel de Ville...





... et grignoter une crêpe et boire un café, place Igor-Stravinski, près de la la fontaine mécanique de Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely. Tristesse,.. : une bonne partie des sculptures n'est plus en mouvement, ni ne culbute, ni ne bascule en crachant de l'eau... Pauvre oiseau de feu, qui semble se mourir !



c'était une image... d'avant... la décadence... tout se meurt, même les sculptures et l'oisaeu de feu se pétrifie à jamais... sauf si quelqu'un... une nymphe ? une ondine ? une sirène ?... le sort de sa torpeur...

«Au plus fort de l'orage, il y a toujours un oiseau pour nous rassurer
C'est l'oiseau inconnu. Il chante avant de s'envoler ».
René Char

... puis remonter vers la gare de l'est par le boulevard Sébastopol, puis de Strasbourg...

... station Chateau d'eau : à chaque sortie, un groupe de Noirs accoste toute femme noire qui sort du métro et bruyamment l'invite à entrer dans une de ces boutiques pour se faire poser des mêches, tresser les cheveux, ou recevoir des soins de manucure... c'est impressionnant... ils sont uen bonne douzaine à défendre bec et ongles la cliente potentielle... les Blanches n'ont droit pendant ce temps à aucun regard... un tout petit coin d'Afrique sur les trottoirs parisiens...

... et départ vers l'Est... dans moins de 3 h : Remiremont où m'attend Gaëtan... puis Vagney où je suis invitée à souper "chez moi"... mais je dors chez Edwige : c'est plus simple !