la nécropole des enfants de Khéops par l'Egyptologue Michel Baud.
Ce que j'ai surtout compris, c'est ma grande ignorance, donc je ne vais pas réécrire cette conférence, dommage pour toi, cher lecteur ! mais plutôt, je vais essayer d'écrire ce qui m'a marqué :
Abou Rawach : un site maintes fois retourné depuis les Romains, puisqu'on peut lire certaines traces... et donc un paysage lunaire avec des cratères de fouilles, des cailloux, un restant de pyramide, comme un moignon, qui a été pillé, des vestiges certes, mais qui correspondent à quoi ? et comment fait-on pour les lire ?
L'orateur du jour est drôle, avec un grand côté gamin, qui aime avoir raison et apporter la preuve de ce qu'il avance et... toc ! C'est un grand passionné !
J'ai surtout appris sur la manière, dont il (et son équipe) a cherché : il est parti d'une idée , d'aucuns diront d'une hypothèse :
sous quelle dynastie de manière certaine, cette nécropole a été édifiée et pour qui ?
Gratter la terre ne suffit pas dans ce cas, car beaucoup sont passés avant sans précaution, alors ? alors il faut reprendre les travaux des archéologues qui ont travaillé antérieurement sur ce site et qui ont laissé des preuves.
J'ai découvert alors l'IFAO, l'Institut Français d'Archéologie Orientale établi au Caire et qui stocke toute la documentation des chantiers archéologiques de tout ordre : photos, carnets de notes, dessins, morceaux de papyri, de tessons de poterie, de bouts de sculptures, etc
= logo de l'IFAO
et donc notre orateur s'est intéressé aux travaux et aux collectes d' Emile Chassinat, qui a ouvert les fouilles en 1901 !, puis Pierre Montet, Fernand Bisson (1922...), et Charles Kuentz (1931) avec un handicap énorme : les caisses en bois dans lesquelles étaient stockées des morceaux de poteries, sculpture, bas-reliefs, tesson de plats... et stockées les unes sur les autres, ont pris l'eau et se sont écroulées, laissant un tas de plus d'un millier de "cailloux"... A ce moment-là de l'étude, il faut avoir envie de jouer à un puzzle gigantesque, il faut s'amuser à comparer des photos à un petit bout de poterie... il faut surtout avoir "les yeux de la foi", expression reprise à l'orateur... et petit à petit, tout prend sens...
pour ceux qui veulent s'endormir un peu moins bêtes, voici un résumé de la mission, (site de l'IFAO) : "les travaux de la présente mission ont consisté é établir la première carte archéologique du site, inventorier les tombeaux et étudier en détail cinq d'entre eux (F37, F38, F40, F48 et M9), choisis en raison de leur variété d'emplacement, de dimensions (de 14 à 50 m de long) et de matériau (brique ou pierre ; dimension des blocs). Tous datent de la IV° dynastie, à l'exception de l'extension seconde de F38. Ils présentent une structure à deux ou trois murs de retenue (ou accrétions), parement de calcaire fin compris et des chapelles de limensiosn réduites, souvent en "L", constratant avec la taille des massifs...
Chapelle en L de F 48 en cours de dégagement
Mastaba F 37 vu du Sud-Ouest
mastaba = tombeau de l'Ancien Régime en pyramide tronquée
Alors qui a été enterré là ?
Tout porte à croire que la pyramide est celle du fils de Khéops: Redjezef, dont on ne sait pas grand chose de sa vie, mais il eut trois fils connus : Hornit, Setkaï et Bakaï (on dit aussi Hernet, Setka et Baka) et uen fille Néferhétepès. Il n'a pas régné longemps et n'a pas marqué son temps, mais il faut dire qu'être le fils de Khéops et succédé par Khéphren (sans doute un usurpateur...)
est chose difficile... Par contre, il a eu un bon architecte qui lui a conseillé de se servir d'un mont pour construire la pyramide de son tombeau (30 %, est taillé directement dans la roche) ; ainsi avec une pyramide plus petite, le sommet de sa pyramide est plus élevée en altitude que celle de Khéops... bien vu !
Autour de son tombeau, il y a 50 mastabas et si on ne sait pas qui est enterré avec précision dans chacun, d'où la dénomination avec une lettre et un chiffre (ex: F35), certains par contre accueillent des fils royaux, dont Hornit et des hauts fonctionnaires comme les Vizir. Notons aussi que pouvait prendre le nom de "fils", le fils spirituel ou de coeur d'un roi distingué pour son courage, sa valeur...
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