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2014-01-20

imperfection

Vendredi dernier, j'ai assisté à une conférence des Amis du musée Champollion,  nommée :
                               Dessiner l'imperfection au temps des Pharaons,
conférence de Bénédicte Lhoyer, une jeune femme pétillante, drôle, qui aime faire des rapprochements entre la civilisation égyptienne du temps des Pharaons et notre civilisation. Histoire de dire que l'humanité n'a pas beaucoup évolué depuis ce temps-là...

Pourquoi dessiner l'imperfection corporelle ? simplement pour faire ressortir la perfection des canons de cette époque : homme grand, chauve, raide et femme avec une belle plastie... ces beautés-là sont souvent raides et nous semblent bien froides. Si vous vous trouvez un peu enrobés, promenez vous avec quelqu'un plus rond que vous. non seulement vous vous sentirez mieux, plus svelte, mais vos interlocuteurs  aussi le penseront.

L'imperfection ? les bossus, les nains, ceux qui ont des jambes torses, les poilus (les physiquement poilus, rien à voir avec ceux de la Première Guerre !), les gros (eh oui, déjà !), les replets avec plusieurs bourrelets et les seins tombants,

 
 
 
Dessiner l'imperfection, c'est aussi dessiner la vie sociale de l'époque, les normes de  beauté du moment, les "petits". C'est vrai des œuvres de l'Egypte Ancienne, mais aussi de peintres comme Bruegel, témoins de leur temps.
 
Bruegel ? ça tombe bien. au moment où je vais à Paris, il y a une exposition sur la dynastie Bruegel à la Pinacothèque. Bonne occasion. En fait, celle-ci s'appelle :
 
les peintres témoins de leur temps à travers trois peintres
 
la dynastie Bruegel
 
 
 
Noces paysannes  de Pieter Bruegel dit l'Ancien 1598
 
 
Francisco de GOYA et la modernité
 
 
Muchachos trepando a un arbol  1791
 
 
 
Chu Teh-Chun   les chemins de l'abstraction
 
 
Symphonie festive   2003
 
Toute une réflexion entre la différence entre le peintre qui montre l'âme d'une scène et le photographe qui reproduit la réalité. pourtant, parfois cette frontière n'est pas juste ni dans le regard du photographe ni dans la réalisation de certains tableaux : se libérer de la figuration jusqu'à l'abstraction
 

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