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2016-03-03

Rendez-vous manqué et Saint-Guénolé



J’avais une demi-heure devant moi pour rejoindre mon cours de chant à Villefranche sur Saône, autant dire que j’avais largement le temps. Sauf que j’habite à Port Rivière à Saint-Georges de Reneins et que tout est possible…
 
Tout d’abord, comment ne pas regarder la péniche qui passe calmement sur la Saône ? Image de tranquillité, de fluidité, de quiétude…


3 minutes plus tard, je démarre et suis obligée de m’arrêter un peu plus loin pour laisser passer un couple de canards amoureux. Et ils cancanaient, ils cancanaient tout en laissant penser qu’ils traversaient la route… et lui tourne autour d’elle, le regard fier et elle, elle en joue manifestement. Et ils avancent un peu, mais si peu… ils me font penser à la chanson « trois pas en avant, trois pas en arrière… ». J’attends et les regarde tendrement jusqu’à ce qu’un pêcheur dans sa camionnette arrive et fait fi de leur amour. Ils s’envolent… Adieu les amoureux !



5 minutes plus tard, nouveau départ et la route est barrée par un troupeau de vaches qui la traverse d’un pas lent, lourd mais régulier pour changer de patûre. Et « souvenir, souvenir… » à ces traversées de route, plus passantes que celles-là à la tête de notre troupeau plus agité que celui-ci, avec souvent la peur au ventre, et ces automobilistes pressées qui forçaient le passage entre les vaches, et ces jours de brouillard où au lieu d’un chiffon rouge (ça me rappelle une chanson !) accroché à un bout de baton, il aurait mieux fallu avoir un projecteur clignotant ! L’ agricultrice qui suit le troupeau, aussi calme que ses vaches, me salue pour me remercier de ma patience.



Un peu plus loin, camions et voitures en file serrée font prout-prout et circulent dans les deux sens de la Nationale 6 que je dois traverser pour prendre le sens descendant… drôle de troupeau ! Que pensent-ils tous à leur volant ? A leurs amours ? à leur travail ? à leurs courses ? Sont-ils calmes, tendres, admiratifs ?



Quand, enfin, je roule, il ne me reste plus que 10 mn pour rejoindre Villefranche, remonter jusqu’au parking du marché, me garer… mais voilà que les piétons semblent s'être donnés le mot : à chaque croisement, il y en a qui traversent ! mais là, aucune chanson me vient à l'esprit !


 Voiture garée plus qu’une minute pour rejoindre le Conservatoire : je serai en retard… J’assume, mais, pour une fois, je prends l’ascenseur, (ascenseur interdit aux élèves et j’en suis une !) histoire de ne pas arriver essoufflée pour chanter. Quand j’arrive près de la porte, silence et je les vois déjà en train de faire des exercices de respiration… J’entre doucement : personne !


Le cours a lieu la semaine prochaine !


Et voilà que sur un panneau d’informations, j’apprends qu’il fait 5° malgré un ciel bleu profond, mais les monts du Beaujolais sont enneigés et surtout que c’est la Saint-Guénolé  et vive les Bretons !


Mais qui est donc ce saint breton que l’on fête aujourd’hui ? Sur le site que j’apprécie vraiment et que je vous invite à visiter :

http://carmina-carmina.com de Willy backeroot, 
je découvre que ce Breton est patron des oculistes et voici pourquoi :

« Un jour, sa soeur courait après une oie sauvage mais celle-ci lui arracha un oeil et le goba. Guénolé éventra l'oie et retrouva l'oeil intact qu'il revissa dans l'orbite de sa soeur. Ni sa soeur ni l'oie ne s'en trouvèrent plus mal. »


Il est aussi patron des femmes de marins-pêcheurs :
« Lorsque la ville d'Ys fut noyée, c'est lui qui, d'un coup de crosse, jeta Dahut la fille impudique diabolique du roi Gradlon à la mer. »

Il faut dire qu’il avait de qui tenir puisque  sa mère, qui avait trois garçons, « avait (aussi) trois mamelles pour nourrir ses trois gars. »


Au passage, souvenez-vous de ces images de l’écume à Saint-Guénolé ville du Finistère
 C'était la fête de la mousse le 2 janvier de cette année !




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