J’avais une demi-heure devant moi pour rejoindre mon
cours de chant à Villefranche sur Saône, autant dire que j’avais largement le
temps. Sauf que j’habite à Port Rivière à Saint-Georges de Reneins et que tout
est possible…
Tout d’abord, comment ne pas regarder la péniche qui
passe calmement sur la Saône ? Image de tranquillité, de fluidité, de quiétude…
3 minutes plus tard, je démarre et suis obligée de m’arrêter
un peu plus loin pour laisser passer un couple de canards amoureux. Et ils
cancanaient, ils cancanaient tout en laissant penser qu’ils traversaient la
route… et lui tourne autour d’elle, le regard fier et elle, elle en joue
manifestement. Et ils avancent un peu, mais si peu… ils me font penser à la
chanson « trois pas en avant, trois pas en arrière… ». J’attends et
les regarde tendrement jusqu’à ce qu’un pêcheur dans sa camionnette arrive et fait
fi de leur amour. Ils s’envolent… Adieu les amoureux !
5 minutes plus tard, nouveau départ et la route est
barrée par un troupeau de vaches qui la traverse d’un pas lent, lourd mais
régulier pour changer de patûre. Et « souvenir, souvenir… » à ces
traversées de route, plus passantes que celles-là à la tête de notre troupeau
plus agité que celui-ci, avec souvent la peur au ventre, et ces automobilistes
pressées qui forçaient le passage entre les vaches, et ces jours de brouillard
où au lieu d’un chiffon rouge (ça me rappelle une chanson !) accroché à un
bout de baton, il aurait mieux fallu avoir un projecteur clignotant ! L’
agricultrice qui suit le troupeau, aussi calme que ses vaches, me salue pour me
remercier de ma patience.
Un peu plus loin, camions et voitures en file serrée
font prout-prout et circulent dans les deux sens de la Nationale 6 que je dois traverser pour prendre
le sens descendant… drôle de troupeau ! Que pensent-ils tous à leur volant ?
A leurs amours ? à leur travail ? à leurs courses ? Sont-ils
calmes, tendres, admiratifs ?
Quand, enfin, je roule, il ne me reste plus que 10
mn pour rejoindre Villefranche, remonter jusqu’au parking du marché, me garer… mais voilà que les piétons semblent s'être donnés le mot : à chaque croisement, il y en a qui traversent ! mais là, aucune chanson me vient à l'esprit !
Voiture
garée plus qu’une minute pour rejoindre le Conservatoire : je serai en
retard… J’assume, mais, pour une fois, je prends l’ascenseur, (ascenseur
interdit aux élèves et j’en suis une !) histoire de ne pas arriver essoufflée
pour chanter. Quand j’arrive près de la porte, silence et je les vois déjà en
train de faire des exercices de respiration… J’entre doucement : personne !
Le cours a lieu la semaine prochaine !
Et voilà que sur un panneau d’informations, j’apprends
qu’il fait 5° malgré un ciel bleu profond, mais les monts du Beaujolais sont enneigés
et surtout que c’est la Saint-Guénolé et
vive les Bretons !
Mais qui est donc ce saint breton que l’on fête
aujourd’hui ? Sur le site que j’apprécie vraiment et que je vous invite à visiter :
http://carmina-carmina.com
de Willy backeroot,
je découvre que ce Breton est patron des oculistes et voici
pourquoi :
Il est aussi patron des femmes de marins-pêcheurs :
« Lorsque la ville d'Ys fut
noyée, c'est lui qui, d'un coup de crosse, jeta Dahut la fille impudique
diabolique du roi Gradlon à la mer. »Il faut dire qu’il avait de qui tenir puisque sa mère, qui avait trois garçons, « avait (aussi) trois mamelles pour nourrir ses trois gars. »
Au passage, souvenez-vous de ces images de l’écume
à Saint-Guénolé ville du Finistère
C'était la fête de la mousse le 2 janvier de cette année !
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