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2015-01-14

au GUI l'an neuf ! (1)



 
 
2015 ...
2 + 0 + 1 + 5 = 8
Lumière qui se ré- Verb’ère (air ?), se reflète à l’infini…
2015…
Nombre minimum de baies de gui (euh ! je n’ai pas vraiment compté…)
Sur les Rameaux d’Or qui se réfléchissent dans la Saône,
Signe de vitalité au creux du sommeil hivernal
2015…
« O Ghel an Heu » = que le blé germe ! en langue celte
Expression déviée par les années en « Au gui l’an neuf ! »
Vivons une année pleine de lumière, de vitalité, d’énergie !

 Telle était la base de ma carte de vœux en cette nouvelle année.
Maintenant que les feuilles des arbres sont tombées, il reste ces boules de gui qui se dissimulaient à notre regard.

Etrange, ce gui
Chargé de symboles depuis la nuit des temps dans le monde entier et pas seulement pour les Celtes et leurs druides qui le cueillaient avec grande cérémonie.

Uniforme, ce gui
Habillé de vert doré, couleur qui lui est propre et qu’il garde toute l’année.

Etranger au rythme des saisons, ce gui
Le temps semble ne pas l’atteindre et toute l’année, sauf fleurs et fruits, il garde la même robe. Pourtant une à une, ses feuilles tombent tous les deux ans, si lentement qu’on ne le voit pas.

 Universel, ce gui
Que l’on trouve sur la terre entière, sans doute par son mode de reproduction : les oiseaux. Fauvettes et grives sont les plus gourmandes de ces fruits, mais pas seulement, des oiseaux migrateurs ? Peut-être. Après digestion des graines,  ils en « lâchent » sur les branches et s’il fait au moins 10°, la graine germe et se colle à l’arbre.
 
 
A contre-rythme, ce gui
Dans notre hémisphère nord,  il fleurit en février bien avant tous les autres arbres et ses fruits arrivent à maturité au moment du solstice d’hiver. C’est pourquoi on dit qu’il apporte la lumière au creux de l’hiver. Oui, mais au même moment, il fleurit et fructifie dans l’hémisphère sud  et c’est l’été !
Tous unis par la même mémoire ancestrale ? Mais où est né le premier rameau de gui au sud en été ou au nord en hiver ?

Parasite, ce gui
Oui et non :
- oui, car : un coup de suçoir et hop ! il traverse l’écorce, et encore un autre et hop ! il aspire la sève de l’arbre et à lui, les nutriments pour  se développer.
- Non, car faut pas exagérer, c’est lui qui travaille à la photosynthèse de sa propre chlorophylle. En plus, si l’arbre est agressé, trompettes sonnées, Sieur Gui lui envoie des sèves nutritives protectrices. Sensible et pas fou ce gui,  il ne peut accepter la mort de cet être-arbre qui entrainerait automatiquement la sienne.

Vertueux, ce gui
Il est celui qui guérit tout : l’épilepsie, les empoisonnements, hypertension artérielle, troubles de la digestion, coqueluche… puisqu’on vous dit : TOUT. Eloignés les mauvais esprits ! Purifiées les âmes ! Neutralisés les poisons ! Même qu’aujourd’hui, on l’emploie pour inhiber certaines tumeurs cancéreuses par sa viscine et que des recherches récentes vantent ses propriétés sur le système immunitaire. A utiliser cependant avec précaution !

(Bon, d'accord, ce n'est pas dans ce jardin vertueux que sont détaillées les vertus thérapeutiques du gui. Mais ce livre, écrit en 631 est recommandé comme lecture à tout musulman après le Coran, qui permet de lire la manière dont le prophète Muhammad vivait. Un hadith est un récit. C'est de saison. )

Fécondateur, ce gui
Oui, oui, fécondateur universel des animaux (et les femmes en sont !) !  La consistance visqueuse et blanchâtre de la pulpe de ces fruits rappelle le sperme, mais pas n’importe lequel : la puissante semence de Dieu, puisqu’il ne touche jamais la terre, elle est pure et d’essence divine !

 
Aphrodisiaque, ce gui
On dit aussi que des druides faisaient macérer les fruits et en extrayaient une liqueur spiritueuse… Ah ! Boisson divine et initiatique ! Soma celtique ! N’est-ce pas là la vénérable adoration du gui : six mille ans d’histoire et de traditions indo-européennes.
Mais surtout symbolique, ce gui

Et vous saurez tout ou presque très prochainement, si vous le voulez bien !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Très bel article et instructif surtout !

Josy la provençale