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2015-08-11

sur le chemin de halage



Ce matin, le temps était voilé ; il faisait frais : bonne aubaine pour faire quelques kilomètres le long du chemin de halage. Océane, ma voiture, était d’accord de me déposer sur le port de Belleville. Pour une fois, j’ai remonté la Saône en direction de Thoissey.
J’ai à peine fait 500 m que je vois une stèle dédiée à un jeune homme de « 24 ans mort au travail le 17 novembre 1976 ». Etait-il marinier comme le suggère la photo qui le montre avec un uniforme de marin ? Une recherche rapide sur Internet ne me donne aucun renseignement sur ce jeune Jean-Luc Marque (à suivre).

Un peu plus loin, un groupement de tentes près de la Saône dans un bosquet d’arbres. Ils sont bien là, hormis sans doute quelques moustiques… Je repense aux familles allemandes croisées il y a 10 ans (déjà !) qui faisaient du camping sauvage en bordure de la Saône, parce que c’était interdit en Allemagne…

Un bout du chemin de halage est commenté… vertus pédagogiques de ces petits panneaux… Ainsi, j’apprends en autre que « le lit de la Saône est resté le même pendant des siècles. En 1835 ont débuté les aménagements nécessaires à la navigation. La mise au gabarit européen date des années 60. La forme de l’île de Genouilleux est restée la même et s’est à peine ensablée, mais les larges étendues de joncs n’existent pratiquement plus. »

Dans les années 50/60, il y avait à cet endroit-là, « un passeur, nommé ou surnommé Moïse, il consacrait son temps et son plaisir l’été à permettre aux personnes intéressées d’accéder aux plages de cette île. Les plus courageux y allaient à la nage. »

« Depuis la crue tristement célèbre de 1840, la Saône est montée 17 fois de plus de 6 m. » La dernière fois ? 2001 et la prochaine ? Des travaux ont été réalisés pour que ça ne se produise plus…
Plus loin, Voies Navigables de France nous indique :  « Certains prétendent qu’un martin-pêcheur vivrait depuis toujours sur les bords de Saône à Genouilleux et Guéreins ! Il aurait de ce fait constaté l’évolution de la batellerie sur les eaux de la Saône : de la péniche autrefois tirée par des chevaux depuis le chemin de halage aux plaisanciers actuels. Peut-être est-ce lui qui aurait précisé à Jules César le sens d’écoulement de cette rivière au cours si lent que même un tel chef de guerre s’y méprenne. Il faut dire que la Saône pouvait autrefois se traverser à pied en été. »
VNF sollicite aussi notre imagination :
« Imaginez-vous un instant dans le plumage du martin-pêcheur lors des crues historiques de la Saône ou encore en 1929, alors que la rivière était entièrement recouverte de glace. Des conditions difficiles pour un martin-pêcheur ! Car bien peu d’individus de cette espèce se lancent dans une migration annuelle vers des contrées plus chaudes. Le martin-pêcheur est plutôt sédentaire. » Près de chez moi, un restaurant s’appelle « au martin-pêcheur » 

Je peux vérifier que, depuis 10 ans, les Kangoos et leurs variantes restent la voiture préférée des pêcheurs. 

Aujourd’hui, ils ont tous des canes à pêche ordinaires… mais j’ai appris qu’il existe une autre façon pour attirer les goujons, autre qu’avec des appâts, c’est la pêche à la gratte : il suffit de « troubler l’eau avec les pieds en reculant, tentation suprême pour les goujons qui se laissent plus facilement prendre au piège de l’hameçon ! » 

Toc toc toc ! Qui habitent ces petits trous innombrables ? Trop minces pour des lapins, sans doute des familles de mundés : souris des champs, ragondins, courtilières ou… ? 

espace reposant, la nature nous accueille… sachons l’admirer…

frêne aux lourdes touffes de samares (de pince nez ou d’hélicoptères)


saule pleureur qui ressemble tant à celui du jardin de mon enfance… on pouvait même se cacher dans ses branchages…



fleur de chardon… isolée… pour se faire admirer sans aucun doute, alors que dans le pré voisin, il y en a des bouquets…


cygnes se contant fleurette… sur leur ile préférée...
 


symétrie des bosquets autour de cette maison de maitre elle-même symétrique...


 les pieds dans l’eau,  les yeux rivés sur le bouchon, la tête dans les nuages, quoique avec la casquette...


♫ 12 km à pied, ça use, ça use la la la ♫

4 commentaires:

Unknown a dit…

Bonjour

Moi aussi intrigué par cette stèle, en cherchant je n'avais rien trouvé, mais je pense aujourd'hui que voilà une partie de la réponse, l'Agile etait un escorteur cotier, et sur l'adresse http://www.alabordache.fr/marine/espacemarine/desarme/escorteurcotier/lagile/laphoto/3090/
il y a une photo, de 3 marin, de ce navire, et l'un d'eux s'appelle Marqué, mais je n'ai pas plus d'explication, pourquoi il a une stèle à cet endroit

Unknown a dit…

https://i.servimg.com/u/f70/11/80/10/36/noel_710.jpg une autre photo de 1972 ou on voit le marin MARQUE, si dessous le commentaire de la photo

RE: L'AGILE (E.C.)
Message par cuny le Ven 2 Jan 2009 - 0:34

Pour SELVINI : bonne année
:D :D :D

je suis sur la photo , à coté de l'O2 :?: :?: dont je ne me souviens plus du nom , c'est une de tes photos que j' ai recupéré sur un autre site , j'espere que tu ne m ' en voudra pas
:D :D
en face de moi il y a Marqué qui bossait avec moi , un bosseur ; enfin comme tous sur ce PC qui ne restait à quai que le temps de réparer ce qui avait cassé à la campagne de pêche précedente , avec des conditions de vie à bord assez spartiates et pour être secoués , ça nous étions secoués ;

Marivenste a dit…

Moi aussi cette stèle m'interroge, cette personne est née la même année que moi..

Zach a dit…

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https://www.lemonde.fr/archives/article/1976/11/19/quatre-ouvriers-se-noient-dans-la-saone_2945213_1819218.html?random=577577744

Quatre ouvriers sont morts noyés mercredi 17 novembre en fin d'après-midi, lors du naufrage d'une barge en amont de Belle-ville-sur-Saône (Rhône). L'embarcation, pesant près de 20 tonnes et longue de 15 mètres, était là pour les travaux d'aménagement de l'axe fluvial Méditerranée-mer du Nord. L'engin sur lequel avaient pris place cinq hommes servait à la pose de tuyaux dans un chenal.

Selon les premiers éléments de l'enquête, il semble que la barge, bien que munie d'un moteur, ait été prise dans des courants puissants, dus à la crue des eaux de la rivière, avant de se retourner. L'un des ouvriers, M. Henri Mazo, est parvenu à gagner la rive à la nage, mais ses quatre compagnons, MM. Joachim de Almeida, âgé de vingt-huit ans, Jean-Luc Marque, âgé de vingt-quatre ans, Bernard Ardiot, âgé de vingt-cinq ans et Dayeb Dricci, âgé de vingt-six ans, demeurant tous en caravane à Fareins (Ain), ont disparu dans la Saône. Les recherches entreprises par les pompiers de Belle-ville-sur-Saône, puis par ceux de Lyon, pour retrouver les corps des victimes, sont, pour l'instant, demeurées vaines.

Les quatre hommes étaient employés par la société Morillon-Corvol-Courbot, dont le siège social est à Rungis (Val-de-Marne), 3, rue Le-Corbusier.