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2014-08-06

le retour des mots... Bretenoux, Loubressac, Padirac

Plus de trois mois et tant de choses m'ont accaparée...

A la Prévert... et dans le désordre
- une naissance : Myrtille, aussi jolie que sa maman, venue comme un cadeau le jour de sa fête
- un mariage : Vanessa et Gaëtan, une très belle fête dans les Vosges
- un concert de Philomèle autour de l'amitié, la solidarité...
- des balades, seule, avec Joelle, Hélène et les autres...
- du Qi Gong, moments de paix, de ressourcement et même un stage
- des films
- des cafés
-  des marchés
- des cafés au marché
- du sable et la mer à Palavas les flots avec Michèle, puis à Sète-Marseillan avec Joëlle
- des salades fraiches
- une balade contée à Saint-Cirq-Lapopie, mi-bateau, mi-marche
- des contes à Cardaillac pour la fête des jardins sur le thème « l’enfant au jardin » avec l’aide de fillettes : merci Clarisse et Marion
- des melons, des abricots, des fraises, mûrs à point
- de la pluie
- des livres comme s’il en pleuvait
- des copains
- une décision : quitter le Lot pour vivre dans un lieu plus accessible pour les enfants et surtout les petites-filles, le Beaujolais
- de la piscine, mais pas assez
- des salons du livre avec dédicace : belle expérience
- des km en voiture trop nombreux, d’où une vidange, des pleins de gasoil, des essuie-glaces neufs
- du soleil,
- de la lumière en moi, même s’il y a eu de gros nuages en mai et début juin
- du thé le matin
- des rencontres
- des découvertes de lieux insolites dans le Lot
- et tout ce que je passe… trois mois c’est long…

 C’est dans le cadre de ces découvertes à partir du livre « Lot : 100 lieux pour les curieux » de Claudette Joannis aux éditions Bonneton, qu’il y a peu, accompagnée de mon amie Hélène, j’ai découvert la bastide de Bretenoux.

 
Là, nous avons croisé un homme érudit qui fut notre guide improvisé, mais passionnant. Comme il nous avait invités à venir au marché soit le mardi matin, soit le samedi matin (impossible ! le samedi matin, c’est réservé à Figeac), je m’y suis rendu hier matin avec l’espoir de le croiser à nouveau. Las ! sa maison était fermée…

 Marché sur la place de la bastide très colorée, chalandage très mélangé, les melons côtoient des nappes, les carottes des bijoux création artisanale, les pommes de terre frémissent au son du tam-tam et les pêches gonflent leurs joues en écoutant le chant venu d’Afrique, les gens s’interpellent, il y a ceux qui n’ont pas l’accent, les vacanciers et ceux qui l’ont, les locaux et parfois, un groupe de personnes "locaux et vacanciers" mêlées, familles qui se retrouvent… charmant marché plus intime que Figeac par sa dimension contenue…


De là, je me dois d’aller à Loubressac, un des « plus beaux villages de France ». Village médiéval sur un promontoire qui domine la vallée de la Dordogne et le superbe château de Castelnau-Loubressac. Je fais le tour de ce lieu où fut tourné le film « quelques messieurs trop tranquilles » de Georges Lautner en 1972. Maisons de pierres ocre, toits relevés par des coyaux, château Renaissance privé…

 

Je découvre l’église Saint Jean Baptiste, reconstruite sur un premier sanctuaire, dont il ne reste que deux lions qui gardent l’entrée, mais ils semblent bien inoffensifs et l’usure du temps les a vérolés.
 
De belles peintures murales et tout en haut du chœur au centre un petit vitrail avec un delta lumineux « je suis la Lumière du monde », mais la lumière est plus intense dehors qu’à l’intérieur… J’ai noté aussi le nom du bâtisseur de la nouvelle église au XIVe, juste parce qu’il me plaisait : Adhémar d’Aigrefeuille.

Dans tout le village poussent des fleurs de toutes couleurs, des roses trémières, des hortensias…


 
 Sur mon livre, un paragraphe m’intrigue. J’entre à l’office du tourisme pour demander où se trouve « la croix en pierre gravée de l’inscription : à la mémoire d’Hélène Bombazy morte martyre en 1844. Personne n’a conservé la mémoire de ce drame. » Il n’en faut pas moins pour m’intriguer. La charmante personne de l’office m’indique que cette croix est vers Padirac, qu’elle commémore l’histoire triste d’une jeune fille qui a fait une mauvaise rencontre, qui a été violentée et assassinée. Elle me conseille d’aller au gouffre de Padirac et de prendre le GR 642, qu’après un quart d’heure de marche, même en nu-pieds, je la trouverais au lieu-dit Croix d’Hélène.

 Après un repas à l’auberge du village, je prends la direction du gouffre de Padirac. Que de monde ! Mais je trouve vite une place de parking : merci la vie ! Je me renseigne sur le lieu du départ du GR, car je ne vois aucune indication. On m’explique que le GR est le même que le GRP, donc je ne me formalise pas de l’absence de marques rouge et blanche, il y a des traits jaunes que je suis.

 Grave erreur : je n’ai pas de carte, pas de chaussures adéquates, encore que ce sont de bons nu-pieds, pas d’eau, pas de chapeau, pas de… jugeote. Qu’ai-je ? Mon téléphone, au cas où…, mon appareil photo et ma clé de voiture… Le soleil est chaud, il est près de 15 h et je traverse tout un plateau. Des cyclistes rencontrés sur la piste en concassé me disent qu’ils ont vu une croix juste après le hameau de Siran, donc je continue et pense que le quart d’heure de la donzelle de Loubressac est à rallonge…
 
J’arrive sur une route et une place avec un monument qui ressemble au monument des déportés de Figeac : un bloc monolithique avec une inscription :





 

Presque autant de caisses larguées que de déportés figeacois… aléa de la guerre…

Je poursuis dans un chemin, un vrai qui me ravit et je retrouve des sensations de mon Chemin. Qu’il fait bon !




On ne dirait pas le même ciel...












Je découvre des mesures de protection des ânes et des truffes... les ânes chieraient-ils des truffes auprès des chênes truffiers ?



 
 Voilà plus d’une heure que je marche, quand je croise un randonneur bien équipé d’eau (il me propose de m’en prêter, mais je ne pourrais pas la rendre… lol !), de sac, de carte…

 La carte est formelle : il y a erreur. Le GR 652 n’est pas confondu avec le GRP. Il me faut retourner au Gouffre… et demi-tour, droite ! Même temps pour le retour que l’aller. Arrivée au Gouffre, vite, boire un café allongé avec un grand verre d’eau. Merci, belle serveuse, qui m’amène un verre et une cruche pleine ! Et repartir, je n’aime pas rester sur un échec.

 De la carte entrevue du randonneur, je prends ma voiture et un bon km plus loin, je m’arrête à l’entrée du chemin, qui part à droite. Et c’est reparti avec des marques pour un circuit VTT et un autre GRP jaune. Un paysan qui finissait d’andainer me rassure : « continuez ! le GR n’est pas loin ! » Un bon km plus loin, le voilà ce GR 642, que je prends dans le sens opposé à Padirac, normal et je marche et marche encore. J’écrirai une nouvelle à la mémoire de cette Hélène et de toutes les Hélène qui sont assassinées par une « mauvaise rencontre ». Que cette expression est douce en regard de la sauvagerie… et tout en marchant, j’y pense…

Il est déjà 18 h 30, quand j’arrive à un carrefour où deux GR 642 et un GRP se rejoignent. Il me faut choisir et comme je pense que j’ai suffisamment marché, je prends le GR sur lequel je ne suis pas et qui me ramènera au Gouffre et je pense encore trouver cette croix. En vain ! et si ça se trouve, elle était à deux pas au carrefour des chemins… Il se fait tard, trop tard… Je dois rencontrer un ami, qui doit me prêter un livre sur l’alchimie des tarots lors du concert aux terrasses du Puy ce soir… je reviendrai…

De retour à la maison, je regarde sur Internet et là, une photo de cette fameuse croix… ce qui n’empêche pas que j’y retourne…

 
donc à suivre...

 

 

 

 

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