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2010-08-26

2010 08 19 jeudi


Vous le voyez bien l'homme- mascotte du festival d'Aurillac ? il prend sa douche ; voilà donc une raison supplémentaire d'aller lui rendre visite. En ce moment, Michèle et Eloïse sont en vacances à la maison et comme nous apprécions toutes les trois le théâtre, l'art des rues etc, nous prenons la direction d'Aurillac, son heure de route, son fléchage parfait à l'entrée de la ville pour le Parking 1, son poste d'accueil sympa, ses navettes vers le centre-ville et nous voilà sur place pour une balade fabuleuse au sein du Festival Aurillac Eclat 2010.... un éclat que je vais essayer de refléter en vous entraînant dans notre balade...  Vous êtes prêts ? alors go !


                            
Nous entrons dans la ville de l'étrangeté.... tout peut arriver... non, la dame ne vient pas de prendre son bain dans la fontaine, ni ne vient de se débarrasser de ces oripeaux ; elle va plutôt s'en encombrer comme on s'encombre dans la vie de choses inutiles...


                                       

Y a pas :  la maison de l'emploi, ça donne la larme à l'oeil, sans avoir besoin de se mettre le doigt dans l'oeil.... en plus, c'est gratuit... mettez en route toutes les alarmes, le grand éclat du contre-emploi est parti.... ah ! les vaches ! et si vous mettez votre espérance dans la fanfare ci-dessous, alors il y aura vache maigre !

                                                 
Pour avoir déjà vu à Capdenac le Haut cette fanfare, piétons, inutile d'appuyer, ça ne sert à rien, sauf pour les canards Saint Coin - Coin, trop top...

             
 Prenez un homme en uniforme qui rappelle d' autres hommes d'un état totalitaire, levez la tête et découvrez des bannières qui rappellent d'autres bannières d'un même état totalitaire ou le logo d'un hypermarché connu. Vous vous sentez un peu mal à l'aise et vous regardez mieux : ouf ! il n'y a ni croix, ni crâne macabre, ni .... mais un oiseau devant la première lettre de l'alphabet. Et maintenant, écoutez : l'homme psalmodie, mais quoi ?  la Litanie des Saints ? le Psaume du jour ? le  Cantique des Cantiques ? non, avec suavité, il lit chaque ligne d'un prospectus alimentaire d'une grande surface.... allez dans votre boite aux lettres ,  prenez par exemple la page de la viande d'un imprimé publicitaire et psalmodiez : "viande bovine, tranche,tende de tranche, façon tournedos à griller, en plateau de 6 pièces minimum, aiguillettes de poulet, panachage possible entre blanc et jaune(vive le métissage !) poulet certifié la barquette de 240 g etc etc...." ça finit par être obscène.... mais c'est intéressant ! Le soir, à la veillée, vous  lancez l'idée et si on psalmodiait le prospectus... fou rire assuré...
                              

Il est encore tôt pour un festival : 10 h 30 et le grand Cours Monthyon prend des allures de grand marché

                              
De charmants jeunes gens invitent les badauds à "leur nuit de noce" ; ils ne veulent pas la passer tout seuls...

                                 

De bas en haut, la rue est spectacle....

                              
La Compagnie du Faubourg jette un regard naïf sur ces petites choses qui font notre quotidien et l'enfant est heureux d'avoir droit au tirage d' une carte en couleurs "il est vraiment, il est vraiment phénoménal la la la...."  


                      

il y a ceux qui improvisent.... (suffit de leur donner un thème à ces grands gosses !)

                                  

ceux qui racontent des bêtises, qui se disputent et qui se font ensuite des bisous devant un public ravi... (voyeurs, va !)

ceux qui pensent que c'est Noël et que l'Autriche, c'est par là....

                                    
celles qui aiment jouer aux princesses, qui font rêver les petites filles et les... princes charmants...


                                 
et il y a la Compagnie des Songes qui nous invite à partager leur voyage dans une caravane... un moment délicieux...

            

et il y a Roswitta grande yodleuse.... elle  est gardienne et sonneuse de cloches... elle veut un amoureux, alors  elle en  choisit un parmi les spectateurs... timide son amoureux ! il lui faudra du temps avant de biser la donzelle très gaillarde.... faut dire que biser sa belle devant une telle foule, assise à ses pieds... surtout quand la belle lance avec force de délirantes trilles...


                         
et il y a de grands garnements qui viennent de rentrer en classe et qui ne sont pas vraiment drôles...

                                               
et il y a la petite fille à la  coiffure végétale, très jolie, sauf qu'il ne faut pas être assis derrière elle, car elle a la bougeotte, la petite !

                            

et il y a un clown bonimenteur qui propose "les numéros les plus nuls de la création" comme boire sans respirer et sans s'arrêter une bouteille d'un litre d'eau moins trois traits et il  réussit !  et tous les spectateurs de faire tourner leur bras droit index levé en disant : ô yes , il fait un numéro minable avec une balle ô yes, puis  il choisit un spectateur qui joue le jeu à fond, il l'affuble d'un chapeau de paille rouge et lui fait faire des tout petits numéros ridicules, mais le ridicule ne tue pas ô yes et le grand numéro : réceptionner dans sa bouche une petite balle lancée par le collègue avec sa propre bouche ô yes et la foule hilare ô yes on ne s'en lasse pas ! ô yes !

                     

et voilà ce qui reste  de Li Ning après sa chorégraphie sur le thème de l'adhésif.  Dites sssssssssssssccccccccccccccccoooooooooooootttttttttttttttttttttttcccccccccccccccchhhhhhhhhhhhhhh !

                                      
eh oui , la p'tite dame, la vie est ainsi... petite !

                             

 il y a ceux qui se la jouent Moyen-Age décalé...

                                   
et il y a la foule en général assise par terre, sauf les prévoyants, les rodés, les habitués se promenant avec les petits sièges Décathlon à 3 pieds ou coussins en tout genre... mais on n'a vu personne avec un tabouret attaché à leur cul comme les bergers des alpages ; ce serait le plus pratique pourtant !
                              
                                                                       et il y a ceux qui ont trop regardé la famille Adams et qui aiment être encadrés

           

et il y a des filles qui lisent leur petite annonce à la recherche d'un compagnon... à désespérer de rires

                                   
il y a aussi les piétons et leur concert chanté théâtralise, des textes plein de sens, sens chavirés, virées les bonnes manières, air ils n'en manquaient pas, quoiqu'il faisait bien chaud, chaud par devant, devant un public avide de leurs mots, mots à chanter, à danser, à décaler... ainsi les paroles de l'Internationale  sur la musique de la vie en rose... essayez... pas évident !

il y a ces nouveaux "errants" avec leurs chiens fort bien canalisés, même si certains en ont plutôt peur...

                         


il y a le contorsionniste jongleur chinois qui remporte un franc succès
                      

il y a aussi ce que l'on appelle une performance et qui aurait pu s'appeler "foutage de gueules"... le titre "claustrophobie" en  deux phrases : "comment sortir la phrase de sa gangue ?" et "suis-je allé au zoo"... en tous les cas, Julien Blaine est enfermé dans la cage de ses délires...



                             

et il y a des gens qui regardent ceux qui les regardent, qui les photographient...

 
                         
                                 

et il y a celui qui ne se déplace qu'en coq qui effraie certaines poulettes, en font rire d'autres...

et puis il y a "le bal des chaises" 

place de l'hôtel de ville, des employés municipaux s'affairent à installer des chaises : quelle bonne idée ! car à force de s'asseoir par terre, le popotin est un peu talé... autant dire qu'on est nombreux à se précipiter pour s'y asseoir... et  recevoir un ticket portant un numéro rouge ou vert

Max Horde s'assoit face aux spectateurs et se fait couvrir de chaises : à l'appel de nos numéros, nous devons aller déposer notre chaise à notre guise et retournons nous asseoir... par terre, oui sur le cul ! 

et comme pour tout bal, il y a de la musique, musique des mots qui disent les maux... avec des "j'ai peur..."


 



      

                             

il y a aussi toutes sortes d'illuminés qui prêchent dans le désert d'Aurillac... là, non, on n'y croit pas... un désert de foule....

   
                                                      

ou qui chantent la liberté, la joie de vivre, la gaieté...
 

et il arrive une heure où l'on se dit qu'un bon repas ferait du bien.... tiens ! ce "resto" associatif "cuisine du monde" aux saveurs de l'Inde : délicieux !


   

et les jongleurs proposent des initiations avec un matériel varié...  

                  

  

et dans la rue, ça danse, ça frémit, ça palpite et surtout... ça rit !

mais il nous faut prendre un bus pour monter au Chateau Saint Etienne, invitées par la Compagnie polonaise "Teatr a part" pour leur spectacle "el nino"... beaucoup d'émotions, de sensations fortes, de frissons.... technique, esthétisme, physique.... on reprend le bus,  pas tout à fait les mêmes... impossible de rester indifférents...

                                          

et pour finir, moment de tendresse avec Spectaculaires, les allumeurs d'images

                             on dirait que.....

rêve d'enfant.... on dirait qu'au son des fanfares du Roi, le Petit Géant entra en ville...
on dirait qu'on était des centaines assis par terre à rêver avec l'enfant qui dormait, en regardant la façade se modifier, prendre vie au gré des images


                        

                                          

mais on dirait surtout qu'"il ne faut pas écrire sur les murs"....


                               

il nous restait à rejoindre le Parking P1 en navette et prendre la direction de Figeac les yeux pleins de soleil en cette nuit bien noire....

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