Ce matin, grande forme... intellectuelle, un peu ramolotte des jambes (rando et piscine d'hier ? peut-être). Il fait grand beau et j'attaque la lessive de mon "lit", ainsi que l'étude d'un vieux livre sur Figeac de 1829. ça me passionne et je ne prends même pas garde aux nuages apportés par le vent d'ouest. c'est seulement quand je descends à la piscine que je m'en aperçois vraiment...
Puisqu'il ne fait pas beau, non sans plaisir, j'attaque le montage d'un petit meuble (genre étagère) que j'ai acheté hier. Je souris au pictogramme habituel :
C'est toujours un homme qui sait monter les meubles en kit ; il a tout de suite le sourire niais : "fastoche pour moi !", que l'on peut traduire par : "c'est trop d'la balle"... vous en voulez un autre ?
Mais parfois il a l'air de celui qui réfléchit, histoire de nous dire à nous, les nanas : " déjà que pour nous, c'est balèze (balèze... chaque fois que je prononce cet adjectif, cette phrase me vient à l'esprit : "Marie-Thérèse qui rit quand on la baise..." ) ; alors pour vous les filles, j'dis pas"...
Eh bien ! on va voir ce qu'on va voir, je vais le monter seule.... panneau D : clou-marteau pour amorcer le pas de vis, cale-vis-tournevis X 4 Retourner le panneau D comme une crêpe : ouf ! pas besoin de le faire sauter ! il est un peu lourd... nouveau pictogramme : il faut être deux... hommes pour la suite... pour tenir un panneau debout... mon frigo vaut une personne. A moi les panneaux B perpendiculaires au panneau D : tournevis, car tout est prévu pour les bloquer... Ensuite, prendre le panneau isorel E, l'ouvrir en deux comme si ce n'était pas évident et le glisser dans les rainures prévues.... avec délicatesse, douceur, tendresse (les femmes savent faire cela mieux que les gars, non ?) et bloquer le tout avec le panneau A qui vient dessus et voilà le cadre du meuble : un superbe rectangle en 3 D. Ne pas oublier de tout bloquer...
Waouh ! ça prend forme ! reste à visser des "soutiens-étagère" dans les trous prévus. Je connais des systèmes plus simples : hop ! une petite fiche, un coup de marteau et pose de l'étagère et ça tient ! Sauf que là, c'est fait exprès, je vous le dis, c'est un truc à vis... pour avoir plus facile, je bascule mon rectangle pour visser à plat, le sol formant ainsi la résistance.... sauf qu'il a vraiment envie de résister, j'utilise toute ma force, toutes mes forces sur les 4 vis et je bloque les 4 fois, ça tourne dans le vide ! Je rajoute mon poids dans mes bras (façon de dire... des kg, pas de problème, j'ai ce qu'il faut...) et je cale : au bout d'une demi-heure, j'ai des bras schamallows, guimauve, caramel mou... que faire ?
J'appelle Sylvain, un ami : "Sylvain, Elisa se pensait forte, maligne, suffisante... (juste pour le montage d'un meuble, pas plus !...). et Sylvain vient et Sylvain dit : "ah ! il reste que cela ; ça va être vite fait" et il prend le tourne-vis et les charmantes petites vis lui résistent tout autant... ouf ! mon honneur est sauf ! Il me demande un autre tourne-vis... changement de tournevis et les petites bêtes résistent toujours... Je dis que peut-être, j'ai dû commencer un peu de travers, alors il devrait faire l'autre côté... Je lui propose de tourner le meuble pour se servir de nouveau de la résistance du sol, il me dit : "non, ça devrait aller debout" ET ÇA MARCHE TOUT SEUL (comme si les vis marchaient...) ; il visse de l'autre côté et sans la résistance du sol,
ÇA MARCHE AUSSI
Allez comprendre quelque chose, c'est fait exprès pour m' embêter !
En tous les cas, j'ai maintenant un petit meuble près de l'évier comme je voulais....
Pour me consoler, je vais au cinéma à la séance de 18 h ; je ne sais pas ce que je vais voir = surprise !
et pour une surprise, c'est une bonne surprise :
le titre :
le synopsis officiel :
Producteur de télévision parisien à succès, Joachim avait tout plaqué - enfants, amis, ennemis, amours et remords - pour repartir à zéro en Amérique à l’aube de ses quarante ans. Il revient avec une tournée de strip-teaseuses «New Burlesque» à qui il a fait fantasmer la France… Paris !
De port en port, l’humour des numéros et les rondeurs des filles enthousiasment les hommes comme les femmes. Et malgré les hôtels impersonnels, leurs musiques promise. Un bref aller et retour dans la capitale s’impose, qui rouvre violemment les plaies du passé...d’ascenseurs et le manque d’argent, les showgirls inventent un monde extravagant de fantaisie, de chaleur et de fêtes. Mais leur rêve d’achever la tournée en apothéose à Paris vole en éclats : la trahison d’un vieil «ami» fait perdre à Joachim la salle qui leur était acquise...
un vrai bonheur, ce film d'Amalric, du burlesque comme le spectacle proposé par les filles au physique opulent et aux noms de chanteuses de cabaret ou de catcheuses : Mimi Le Meaux, Kitten on the Keys, Dirty Martini ... -
ça déménage, ça ravive la fièvre du music-hall, on assiste à des numéros avec plumes et strass, véritable satire des shows ; on suit la vie de la troupe de port en port, d'hôtel en hôtel, troupe sulfureuse, mais tendre et drôle, des dialogues succulents du style :
échange entre Amalric et la caissière d'une station-service :
« Vous faites quoi dans la vie ?
- On s'en fout.
- Et là, vous allez où ?
- Je vais tuer quelqu'un.
- Vous avez de la chance. Ça doit faire du bien, Vous avez ce qu'il vous faut ? car j'ai une lime à ongles si vous voulez ?"...
les photos, c'est pour donner envie, il manque la musique, mais vous allez y courir.... restez jusqu'au bout du générique... ça vaut d'ailleurs pour tous les films...
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