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2017-12-31

belle fin d'année 2017

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Aujourd'hui , 31 décembre, j'ai l'intention de marquer cette journée-là. C'est un dimanche, aussi je décide d'aller à la cathédrale Notre-Dame de Paris où il y a une messe grégorienne à 10 heures. 


J'ai de la chance parce qu'une personne propose un feuillet avec les partitions des chants en latin… écriture grégorienne que je connais un peu plus grâce au stage de cet été. Je prends vraiment beaucoup de plaisir à chanter avec les solistes, voix superbes de la Maîtrise de Notre-Dame et puis une partie de l'assistance. Les lectures tournent autour de la maternité à la fois de Sarah, femme d'Abraham, qui enfanta à près de 90 ans d’ Isaac et de Marie qui vient d'enfanter de Jésus. Elles ont toutes les deux un lien commun : pas d'homme pour féconder « le fruit de leurs entrailles » selon les croyances…

Marie, maman de Nico et Johanne par mon fils Philippe, m’a offert un livre « la nuit des béguines d’ Aline Kiner. Ce roman très documenté parle de ces femmes libres, intellectuelles croyantes, qui ont été persécutées aussi et qui vivaient au Moyen Âge dans des lieux protégés, les béguinages, notamment à Paris. 


Je flâne donc dans ces rues datant du Moyen-Age. C'est ainsi que j'arrive à l'église Saint Merry, dans la rue Saint-Martin église fort remaniée manifestement.  J’entre. Une messe en cours et chose incroyable : une femme est en train de finir de lire l'Évangile !  Deuxième étonnement : les fidèles sont assis sur des chaises ou des bancs, installés en rond dans la croisée du transept (il y en a beaucoup plus que sur cette photo internet...) et le curé est assis comme eux sur une chaise avec la petite table devant lui. On se sent chez nous. Alors que je détaille un grand tableau, il commence son homélie. Troisième étonnement, dont voici la teneur.

« La semaine dernière, j'ai lu un article sur Le Monde. Ils parlaient des zones blanches pour la santé en milieu rural et disaient notamment le manque de médecins gynécologues-obstétriciens. Les femmes de ces milieux-là sont doublement pénalisées : non seulement elles doivent faire des kilomètres pour que leur grossesse soit surveillée, mais en plus elles payent souvent des dépassements d'honoraires. Je n’insisterai pas là-dessus pour ne pas gêner un éventuel fidèle qui pratiquerait lui-même des dépassements d'honoraires en matière de santé. Je le laisse avec sa conscience… Donc, aujourd'hui, dans les lectures, on nous parle de deux femmes qui vont enfanter : l'une est très jeune, 17 ans, Marie et l'autre très âgée Sarah près de 90 ans : deux grossesses à risque en somme. Il aurait fallu qu'un gynécologue-obstétricien les surveille de près. Et pourtant, ses grossesses n'ont rien à voir avec un gynécologue, mais relèvent de Dieu et vous savez comme moi qu’ « à Dieu, rien d’impossible »…. »

Et mon esprit s'en va sur ces deux êtres en devenir que nous attendons… Eux aussi ont une part divine en eux et ont donc quelque chose à voir avec Dieu… Je sors, je continue ma flânerie et pour finir, je prends le métro et rejoins la place Jourdain. A la sortie du métro, sur la place, il y a l'église Saint Jean-Baptiste de Belleville. C'est la sortie de la messe de la Sainte famille forcément et ce qui est étonnant, c'est que le curé en habits liturgiques se tient près des grilles et salue tous les paroissiens, petits et grands. Il leur dit un mot et leur tend la main et embrasse les petits… Quel accueil sympathique ! Rien à voir avec l'anonymat de la cathédrale Notre-Dame.


J'avise en même temps une longue file devant la pâtisserie qui doit être certainement la meilleure du quartier. Bon à savoir…

Dans l'après-midi, je décide d'aller au cinéma au MK2 Gambetta à pied et comme d'habitude, j'arrive en avance pour m’installer à ma place favorite. Une dame, un peu plus âgée que moi, vient à côté de moi et nous discutons sur notre préférence de place. Là-dessus arrive une femme, manteau de fourrure, beaucoup plus jeune pédante, sure d’elle et qui nous demande très sèchement : « vous pouvez vous décaler, je veux cette place-là « et là, je lui dis : « non, on peut vous laisser passer » ça l'énerve… elle me dit : « c'est cette place-là que je veux. » Et je lui réponds avec un grand sourire : « moi aussi. Il fallait arriver avant. » On se lève, elle passe, elle est furieuse… à la fin du film, je discute avec la dame sans doute que nous nous reverrons ; elle m’explique un petit peu le quartier. Elle est née ici…
Au fait, nous avons vu et apprécié : « tout l’argent du monde », basée sur une histoire vraie...

Je remonte à pied la rue des Pyrénées et je décide de m'offrir un petit réveillon en passant dans la pâtisserie qui fait également traiteur. Vraiment très bon… une bonne adresse : pâtisserie de l’église Demoncy-Vergne

A 23h15, je m'habille chaudement et je monte vers le belvédère au bout de ma rue. Là, je regarde la tour Eiffel et son projecteur qui tourne comme un phare dans la ville, qui la protège.
La grande roue est encore allumée place de la Concorde, plus pour longtemps… et puis bientôt la tour Eiffel se met à scintiller… magique !

Sur l’esplanade, les gens affluent de toutes parts et c’est fort sympathique.
Dès 23 h 30, on voit des lueurs au niveau de l’Arc de Triomphe, mais pour nous pas de vue possible des projections sur l’Arc… A minuit, le feu d’artifice s’élève. Il y a de la joie.

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