Aujourd'hui , 31 décembre,
j'ai l'intention de marquer cette journée-là. C'est un dimanche, aussi je
décide d'aller à la cathédrale Notre-Dame de Paris où il y a une messe
grégorienne à 10 heures.
J'ai de la chance parce
qu'une personne propose un feuillet avec les partitions des chants en latin…
écriture grégorienne que je connais un peu plus grâce au stage de cet été. Je
prends vraiment beaucoup de plaisir à chanter avec les solistes, voix superbes
de la Maîtrise de Notre-Dame et puis une partie de l'assistance. Les lectures
tournent autour de la maternité à la fois de Sarah, femme d'Abraham, qui enfanta
à près de 90 ans d’ Isaac et de Marie qui vient d'enfanter de Jésus. Elles ont
toutes les deux un lien commun : pas d'homme pour féconder « le fruit
de leurs entrailles » selon les croyances…
Marie, maman de Nico et Johanne
par mon fils Philippe, m’a offert un livre « la nuit des béguines d’ Aline
Kiner. Ce roman très documenté parle de ces femmes libres, intellectuelles
croyantes, qui ont été persécutées aussi et qui vivaient au Moyen Âge dans des
lieux protégés, les béguinages, notamment à Paris.
Je flâne donc dans ces rues
datant du Moyen-Age. C'est ainsi que j'arrive à l'église Saint Merry, dans la
rue Saint-Martin église fort remaniée manifestement. J’entre. Une messe en cours et chose incroyable :
une femme est en train de finir de lire l'Évangile ! Deuxième étonnement : les fidèles sont
assis sur des chaises ou des bancs, installés en rond dans la croisée du
transept (il y en a beaucoup plus que sur cette photo internet...) et le curé est assis comme eux sur une chaise avec la petite table
devant lui. On se sent chez nous. Alors que je détaille un grand tableau, il
commence son homélie. Troisième étonnement, dont voici la teneur.
« La semaine
dernière, j'ai lu un article sur Le Monde. Ils parlaient des zones blanches pour
la santé en milieu rural et disaient notamment le manque de médecins
gynécologues-obstétriciens. Les femmes de ces milieux-là sont doublement
pénalisées : non seulement elles doivent faire des kilomètres pour que
leur grossesse soit surveillée, mais en plus elles payent souvent des
dépassements d'honoraires. Je n’insisterai pas là-dessus pour ne pas gêner un
éventuel fidèle qui pratiquerait lui-même des dépassements d'honoraires en
matière de santé. Je le laisse avec sa conscience… Donc, aujourd'hui, dans les
lectures, on nous parle de deux femmes qui vont enfanter : l'une est très
jeune, 17 ans, Marie et l'autre très âgée Sarah près de 90 ans : deux
grossesses à risque en somme. Il aurait fallu qu'un gynécologue-obstétricien
les surveille de près. Et pourtant, ses grossesses n'ont rien à voir avec un
gynécologue, mais relèvent de Dieu et vous savez comme moi qu’ « à
Dieu, rien d’impossible »…. »
Et mon esprit s'en
va sur ces deux êtres en devenir que nous attendons… Eux aussi ont une part
divine en eux et ont donc quelque chose à voir avec Dieu… Je sors, je continue
ma flânerie et pour finir, je prends le métro et rejoins la place Jourdain. A
la sortie du métro, sur la place, il y a l'église Saint Jean-Baptiste de
Belleville. C'est la sortie de la messe de la Sainte famille forcément et ce
qui est étonnant, c'est que le curé en habits liturgiques se tient près des
grilles et salue tous les paroissiens, petits et grands. Il leur dit un mot et
leur tend la main et embrasse les petits… Quel accueil sympathique ! Rien à
voir avec l'anonymat de la cathédrale Notre-Dame.
J'avise en même
temps une longue file devant la pâtisserie qui doit être certainement la
meilleure du quartier. Bon à savoir…
Dans l'après-midi,
je décide d'aller au cinéma au MK2 Gambetta à pied et comme d'habitude,
j'arrive en avance pour m’installer à ma place favorite. Une dame, un peu plus
âgée que moi, vient à côté de moi et nous discutons sur notre préférence de
place. Là-dessus arrive une femme, manteau de fourrure, beaucoup plus jeune pédante,
sure d’elle et qui nous demande très sèchement : « vous pouvez
vous décaler, je veux cette place-là « et là, je lui dis : « non,
on peut vous laisser passer » ça l'énerve… elle me dit : « c'est
cette place-là que je veux. » Et je lui réponds avec un grand sourire : « moi
aussi. Il fallait arriver avant. » On se lève, elle passe, elle est
furieuse… à la fin du film, je discute avec la dame sans doute que nous nous
reverrons ; elle m’explique un petit peu le quartier. Elle est née ici…
Au fait, nous
avons vu et apprécié : « tout l’argent du monde », basée sur une histoire vraie...
Je remonte à pied
la rue des Pyrénées et je décide de m'offrir un petit réveillon en passant dans
la pâtisserie qui fait également traiteur. Vraiment très bon… une bonne adresse :
pâtisserie de l’église Demoncy-Vergne
A 23h15, je
m'habille chaudement et je monte vers le belvédère au bout de ma rue. Là, je
regarde la tour Eiffel et son projecteur qui tourne comme un phare dans la
ville, qui la protège.
La grande roue est encore allumée place de la Concorde, plus pour longtemps… et puis bientôt la tour Eiffel se met à scintiller… magique !
La grande roue est encore allumée place de la Concorde, plus pour longtemps… et puis bientôt la tour Eiffel se met à scintiller… magique !
Sur l’esplanade,
les gens affluent de toutes parts et c’est fort sympathique.
Dès 23 h 30, on
voit des lueurs au niveau de l’Arc de Triomphe, mais pour nous pas de vue
possible des projections sur l’Arc… A minuit, le feu d’artifice s’élève. Il y a
de la joie.
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