Un sacré personnage Madame Raymonde ! Talons hauts, robe mettant ses formes en valeur, collier de perles et rouge à lèvres qui déborde, elle semble sortie tout droit d'un film de Marcel Carné. Le personnage de Madame Raymonde, incarné par Denis d'Arcangelo, a de la gouaille et un franc-parler qui en impose. Sur scène, elle parle beaucoup, se joue des spectateurs, créant même avec eux une certaine complicité. Elle part dans un tour de chants de chansons réalistes accompagnée par Sébastien Mesnil (Ménilmontant ?) à l'accordéon, chansons osées et drôles : La Femme est faite pour l'homme, tu m'as possédée par surprise ou La Complainte des filles de joie...
j'ai ri, fredonné, chanté intérieurement... à côté d'un monsieur "coincé", j'ai regretté l'absence de Michèle, avide de ce genre de chansons...
du théâtre burlesque... délicieusement grostesque... comme sa robe-tablier issu sans doute des allées d'un marché paysan... le verbe haut... un aplomb désopilant... des formes généreuses, mais des gambettes de poulette perchées sur des talons hauts... collier de perles et rouge à lèvres qui déborde "rouge-baiser" ?... voix à la fois rocailleuse ou haut perchée... bravo !
« Bonne pêche et bonne atmosphère ! »
lançait Arletty à Louis Jouvet sur la passerelle devant l’Hôtel du Nord : que dire de plus, finalement, de ce spectacle épatant ?
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