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2010-01-18

lundi 18 janvier 2010

Chaque fois que je passe place Champollion, je m'arrête devant une affiche liée au temps culturel lié à l'exil et j'en lis le texte que j'ai envie de partager :

"On rentre.
On ne rentre pas.
Vous êtes rentrés
Je crois qu'ils rentrent.
J'aimerais rentrer.
Mon père ne veut pas rentrer.
Je crois que ma famille ne va pas tarder à rentrer.
Personne ne disait jamais où il rentrerait.
Ce n'était pas la peine."
Almudena Grandes le coeur glacé

Le coeur glacé : un roman ?

Lien entre le passé et le présent : un passé lourd de conséquences qui entraînent Alvaro et Raquel dans un abîme de culpabilité

Ce livre raconte comment aujourd’hui les espagnols tentent de reconstruire sentimentalement les évènements du passé, ou comment le passé influe dans leur vie actuelle.



Exil... on peut aussi s'exiler à l'intérieur de son propre pays... et choisir de ne pas rentrer... en éprouvant une paix profonde et pas une once de regret ou de culpabilité...


D'aucuns diront qu'on ne peut pas parler d'exil, quand on choisit de partir... mais quand des événements, des réflexions "à l'emporte-pièces", des phrases "assassines", une sensation d'étouffer, de "mourir à soi-même", de n'être qu'un meuble multi-fonction en parfait état (apparent), alors l'exil pour survivre, pour vivre, pour être est incontournable.

Impossible de comparer cependant le rêve d'exil de tous les jeunes adultes en quête d'une vie meilleure au risque de leur vie...





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