Membres

2010-01-17

dimanche 17 janvier 2010

Pour mon plaisir, je viens en renfort à la chorale Merlival (= la vallée des merles de Lacapelle-Marival) pour chanter le Gloria de Vivaldi avec l'Orchestre de Toulouse à Figeac le 12 avril.



Outre une répétition par mois par pupître, 3 dimanches sont consacrés à une répétion du choeur complet avec Derek, chanteur professionnel qui accompagne souvent avec compétence des choeurs amateurs. L'avantage de Derek est d'apporter des éléments de compréhension, de sens, de connaissance... qui permet de saisir l'intention d'un élément musical


Ah ! ce Vivaldi plus connu pour "les quatre saisons" que sa musique religieuse et pourtant,
cet écclésiastique rouquin, qui n'a jamais dit la messe (ça arrive ? faut croire !), en a beaucoup écrit... mais on lui reprochait son exubérance, sa légèreté... Sa charge officielle
était de se consacrer à l'institution du Seminario Musicale dell'Opedale delle Pietà à Venise, qui s'occupait de jeunes filles orphelines, pour lesquelles il composa presque toute sa musique sacrée... sans doute que Adoration du Seigneur et frissons de la chair ont dû se mélanger dans l'insconscient d'Antonio...


Ce Gloria ? un peu théâtral, mais frémissant, sincère , mais merveilleusement équivoque, source de plaisir auditif de cette musique souple, douce, plus légère que profonde... si le choeur le chante avec légèreté....





Et dès le début, l'intention est annoncée par un concerto débridé qui sonne comme du... Vivaldi... d'accord, la réflexion est facile... mais on pense partir sur l"es quatre saisons" avec l'orchestre et non, c'est GLOria GLoria in exCELsis DEo... les accents toniques font toute la différence... ne pas l'oublier...


Le choeur suivant est comme une danse lente et recueillie, preque sensuelle pour parler de paix et laisse ensuite les solistes chantés une louange d'allégresse que nous avons déjà chantée avec joie avec le Choeur Philomèle (vous savez philomèle, le petit rossignol...)...


Puis pause, genou à terre, rendons grâce de manière très solennelle par un adaggio presque majestueux: "GRAtias Agimus Tibi"... ça ne dure guère, l'impatience est là et les sens s'envolent avec un "propter magnam GLOriam"... de qui veut-on la gloire ? la réponse n'est pas si aisée... mais quelle joie de lancer ces phrases musicales comme un balacement de mots (maux ?) pour arriver au sommet de la Gloire !



Laissons le passage de la soliste et du hautbois qui semblent s'entrelacer, pour profiter du DOmine FIli uniGEnite... attention au départ ! s'appuyer sur les autres voix pour s'envoler vers ce Fils unique dont on parle encore... c'est manifestement une fugue... on entre, on sort joyeusement et on se retrouve tous avec soulagement sur le -ste de Christe... ouf ! Peu de temps pour apprécier, c'est reparti avec toute une longue phrase pour admirer les "beaux mâles" du choeur : deux pages pour les basses et les tenors pour dire leur joie de chanter... mais pas de temps pour les admirer qu'il nous faut repartir avec eux vers ce Christe final (du morceau)...



c'est pas le tout de pécher, il faut se confesser, pour être lavé de tout péché "blanc plus blanc que le blanc"... tout est prévu avec le "Domine Deus, Agnus Dei"... non, on ne rit plus, c'est du sérieux... lentement, il faut exhorter les pêchés à l'envol... la croche à 69 : lenteur, profondeur... liée aussi à l'alternance entre la soliste et le choeur ... et miserere, miserere qui rampe pour arriver à ce mot NObis... pitié pour NOUS... dernier mot de ce morceau...



Quoi ? certains n'ont pas compris ? alors re-belote avec le "qui TOLlis pecCAta Mundi"... au-delà de nous, il y a le monde... alors tant qu'à faire, lavons le monde en profondeur... et laissons la soliste pour dire "qu'il est assis à la droite du Père"... [patris, Patrice ? chut ! ]... de toutes façons, il doit bien le savoir celui qui est assis là !



La lenteur des versets précédents nous a fait un peu oublié la légèreté de Vivaldi, un peu plus on s'égarait, mais ouf ! le verset suivant qui repart sur la même musique que le début le GLOria nous promet des lendemains ... chanteurs... et nous prépare à la joie du cheour final "cum sancto spiritu" "avec son esprit"... et le mien et les leurs.... final obligé, gloire obligée... ça en "jette" ! les visages sont épanouis ! la gloire sera là le 12 avril, j'en suis sûre !


oeuvre baroque, mais déjà moderne... pour chanter la Gloire en un Dieu sauveur... pour les croyants

et pour les autres, dont moi, pour chanter simplement leur joie de chanter de belles pages








un petit mot : ça fait lontemps que je n'ai pas chanté dans un choeur mixte et j'ai été dérouté tout d'abord par les basses qui chantent dans mon dos... pas longtemps il est vrai !



le choeur Merlival est dirigé par une femme autodidacte Claudine que j'apprécie... et son groupe est fort sympathique...


Aucun commentaire: