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2009-12-20

dimanche 20 décembre 2009

Le temps se prêtait à aller voir ce film : LOUP ! de Nicolas Vannier


Un synopsis comme un conte, un récit initiatique sur un fond de docummentaire et d'une belle histoire d 'amour gentillette :

Dans les montagnes de la Sibérie orientale, les Evènes. Un peuple de nomades, des éleveurs de rennes. Ils doivent protéger leurs troupeaux contre les attaques des loups. Un adolescent, Sergueï, 16 ans, est nommé gardien de la grande harde (environ 3000 rennes) du clan de Batagai. Dès son plus jeune âge, il a appris à chasser les loups sans état d'âme. Jusqu'au jour où sa rencontre avec une louve et ses quatre louveteaux va bouleverser toutes ses certitudes...




Dépaysement permanent au coeur de territoires grandioses...

Nicolas Vannier a tourné aux conditions du réel, et donc par - 50° parfois, un plaidoyer pour la nature et pour toutes les créatures, humaines, animales, végétales, qui la peuplent



très belles images extérieures ou intérieures, où la lumière sous les yourtes donnent une tonalité chaleureuse


Le point de vue de Nicolas Vannier est intéressant :
"Cette fiction a été tournée dans les conditions du réel. Nous avons travaillé avec les vrais nomades éleveurs de rennes, dans leur cadre de vie. C'est un lieu que je connais puisque j'ai passé pratiquement un an avec les Évènes et leurs troupeaux. Pour le film, j'ai donc sollicité deux clans d'une vingtaine de personnes, avec lesquels j'ai noué des liens d'amitié. Ils sont l'âme de l'histoire.
Quand j'ai rencontré pour la première fois les Évènes, au début des années 90, j'ai eu l'impression de remonter le temps, tant ils étaient à part. Ces hommes ne sont pas motivés par l'appât du gain, car ils sont coupés du monde par les montagnes de Verkhoïansk qu'aucune route ne rejoint. Ils vivent en quasi autarcie dans un territoire grand comme la France. Leur nombre doit avoisiner les 2500. Ils mangent rennes, s'habillent rennes, vivent rennes puisqu'ils suivent les troupeaux dans leurs transhumances."
Quant aux loups, il les nomme : seigneurs des terres sauvages et ça leur va bien...
Ces seigneurs forcent mon admiration pour avoir sans dommage traverser le sillon rhodanien...
Un loup avance toujours vers le soleil couchant... comme l'homme...




2009-12-18

vendredi 18 décembre 2009

La neige s'est invitée... et ici, c'est un événement ! Pas question de compter sur un service de déneigement, juste un peu de sel sur les très grands axes et encore... ceci dit pour l'environnement, c'est mieux !

15 cm de neige sur ma colline : c'est beau, surtout si un rayon de soleil arrive à traverser la couche de nuages

Il y a deux jours le buisson du balcon était tout fleuri et aujourd'hui, il a changé de décoration... adieu jolies fleurettes blanches...

Mais les températures ont chuté et le vent du Nord souffle... Difficile de maintenir une bonne température dans la maison : 16 ° : c'est quand même trop froid ! donc j'essaie d'allumer le poèle-cheminée à bois, mais pas trop fort pour qu'il ne contrarie pas la sonde et ne coupe pas la chaudière, car, dans les autres pièces, ça risque de geler dur ! et cette fois-ci : victoire ! il fait bon dans le salon et je peux enlever une "couche"...

Faut dire que j'ai empilé les vêtements : une grosse veste de laine (merci à Edda qui me l'a tricotée), deux pulls, un sous-pull, et sous mon pantalon, un legging, de très grandes chaussettes et des chaussettes de soie...

chaussettes... Maman racontait toujours que, petite, la nuit très souvent, je me relevais pour enfiler mes chaussettes... aux mains... Avais-je froid ? besoin de douceur, de chaleur ? les chaussettes inspirent aussi d'autres "personnages"...

comme le Chat
ou Titeuf !
,
voire le Père Noël, c'est de saison !
é

2009-12-15

vendredi 11 décembre 2009



Il y a quelques temps, Marie-Paule, une amie qui habite Saint-Constant dans le Cantal me parle des ateliers de danses traditionnelles auxquels elle participe dans son coin et m'invite à venir au prochain le 11 décembre.
En route donc vers Bagnac sur Célé, Maurs la jolie et Saint Constant tout illuminé. Pour la fête des cerises de Saint-Constant, il faudra revenir... J 'apprécie de partager le repas chez Marie-Paule avec une bonne soupe de légumes dans laquelle elle met une poignée de chataignes grillées... un délice ! Elle se met au volant de Gudule, ma Twingo et direction Flagnac en Aveyron.

Flagnac, connu pour son grand spectacle annuel, "hier un village" en été... n'hésitez pas à aller sur leur site ! (en référence), mais ce soir, nous nous dirigeons vers la salle des fêtes. Ce soir, le groupe de danses traditionnelles de Flagnac accueille des groupes d'autres villages pour un atelier de 21 h à minuit.

Trois musiciens : un violoniste, un accordéoniste et un clavieriste et bientôt, les premières notes de musique retentissent et chacun se met en place et écoute les explications de "celle qui sait" (photo internet et pas du groupe)


et s'enchainent les polkas à deux, les mazurkas, les scottisch, les branles, les rondeaux,... et évidemment les bourrées auvergnates... le Cantal n'est pas loin ! ... mais aussi des valses en groupe comme la "valse des roses"...
deux danses m'ont amusée :
1 - la polka à trois, danse sans aucun doute inventée par ... des hommes : un homme choisit deux femmes , il en prend une dans chaque main et il leur fait face : en rythme et pas de polka, l'homme recule et entraine ses deux femmes, puis il avance et elles reculent... jusque là tout va bien ; mais ensuite, il lâche une des femmes et tourne avec celle de gauche, puis change, délaissant sa belle du moment d'avant... Pendant ce temps-là, la femme esseulée tourne en rond, tristounette ou bien débarassée pour un temps ? L'histoire ne le dit pas....
2 - la valse des roses, plus éprouvante pour les femmes que pour les hommes, qui passent de bras en bras, valsent, tournent jusqu'à l'ivresse, le grand tournis... j'avoue : j'ai dû abandonner, ça tanguait trop, obligeant ainsi le recul d'un homme...
danses traditionnelles... ça fleure bon la tradition rurale et ça crée des liens particuliers....
Vers 22 h 30, pause pour tous... tout est prévu par le groupe de Flagnac : gâteaux-maison et boisson et un quart d'heure, plus tard, c'est reparti jusqu'à minuit et à minuit pile, tout s'arrête, chacun s'en va rapidement : rendez-vous début janvier pour Saint-Constant : les lieux des ateliers tournent comme une valse...


Le caricaturiste Thomas Rowlandson représente dans ce dessin une danse populaire, en donnant un trait satirique pour la plupart des couples formés (vers 1795-1800).

merci à Marie-Paule pour cette belle soirée !



2009-12-10

jeudi 10 décembre 2009

Le film enquête sur la mort de la pacifiste américaine Rachel Corrie, 22 ans, écrasée par un bulldozer israélien en mars 2003 alors qu'elle tentait d'empêcher la destruction de maisons palestiniennes au sein de l'Association .

A travers le destin tragique de Rachel, qui tenait un journal de voyage sous forme d'e-mails qu'elle envoyait à sa famille et à ses amis aux Etats-Unis, le film médite sur les thèmes de l'idéalisme, de l'engagement, de l'utopie politique.
La Palestine est ici réalité et métaphore, un tombeau pour une enfant d'aujourd'hui.... (AlloCiné)




Images du film récupérées sur Internet

Les Israeliens onnt décidé de créer un no-man's land de part et d 'autre du Mur qu'ils érigent entre eux et la Palestine ; ce mur, c'est eux qui le font avec des gros blocs de béton ; ils en décident des contours et comme "par hasard", il fait des tours et des détours pour prendre les puits... L'eau est vraiment l'enjeu de ce mur comme les colonies crées par les Israélites fanatiques...

Simone Bitton, comme elle a prodédé pour le film "MUR", procède à une enquête en régle... au spectateur de se faire son opinion...

Cette histoire tragique pose aussi le problème entre utopie et réalité, violence et non-violence, conflit et résistance passive... engagement et fanatisme

L'histoire de Rachel face à un bulldozer rappelle les images inoubliables de ce jeune Chinois arrêtant une file de tanks simplement en se tenant droit devant le char de tête. La différence entre les deux? Dans le second cas les caméras tournaient! La tragédie de Rachel Corrie est de ne pas avoir bénéficié de couverture médiatique dans sa confrontation avec les bulldozers israéliens.
Pourtant, la non-violence a été éprouvée :

d'abord par Gandhi qui pratiquait en toutes circonstances la résistance passive face à la force mécanique de l'adversaire qu'il finira par mettre à genoux.
Que peut un individu ou un groupe d'individus face à la force brute ?
Beaucoup plus qu'on n'imagine, du moins dans nos pays démocratiques, les sans papiers grévistes de la faim l'ont parfaitement saisi et l'abbé Pierre bien avant eux; Charles de Gaulle également devenant seul à Londres la voix de la résistance après son fameux appel du 18 juin 1940.

Quand nous nous déclarons bien volontiers "citoyen du monde" , ne devons-nous pas nous poser la question de la défense de l'opprimé ? de l'égalité de tous ? de la liberté ?

Ce film de Simone Bitton, une pièce de théâtre "je m'appelle Rachel Corrie"d'après les écrits de Rachel Corrie, adaptés par Alan Rickman et Katharine Viner
Mise en scène Jasmina Douieb (lauréate du Prix Jacques Huisman

à voir, à entendre

une manière de faire vivre Rachel 23 ans









2009-12-04

vendredi 4 décembre 2009

Champollion natif de Figeac et musée des écritures obligent : régulièrement, il y a des conférences, des soirées autour de l'Egypte... et ce soir, en sortant, on devrait tout savoir sur :


la nécropole des enfants de Khéops par l'Egyptologue Michel Baud.


Ce que j'ai surtout compris, c'est ma grande ignorance, donc je ne vais pas réécrire cette conférence, dommage pour toi, cher lecteur ! mais plutôt, je vais essayer d'écrire ce qui m'a marqué :

Abou Rawach : un site maintes fois retourné depuis les Romains, puisqu'on peut lire certaines traces... et donc un paysage lunaire avec des cratères de fouilles, des cailloux, un restant de pyramide, comme un moignon, qui a été pillé, des vestiges certes, mais qui correspondent à quoi ? et comment fait-on pour les lire ?


L'orateur du jour est drôle, avec un grand côté gamin, qui aime avoir raison et apporter la preuve de ce qu'il avance et... toc ! C'est un grand passionné !


J'ai surtout appris sur la manière, dont il (et son équipe) a cherché : il est parti d'une idée , d'aucuns diront d'une hypothèse :

sous quelle dynastie de manière certaine, cette nécropole a été édifiée et pour qui ?


Gratter la terre ne suffit pas dans ce cas, car beaucoup sont passés avant sans précaution, alors ? alors il faut reprendre les travaux des archéologues qui ont travaillé antérieurement sur ce site et qui ont laissé des preuves.


J'ai découvert alors l'IFAO, l'Institut Français d'Archéologie Orientale établi au Caire et qui stocke toute la documentation des chantiers archéologiques de tout ordre : photos, carnets de notes, dessins, morceaux de papyri, de tessons de poterie, de bouts de sculptures, etc



= logo de l'IFAO

et donc notre orateur s'est intéressé aux travaux et aux collectes d' Emile Chassinat, qui a ouvert les fouilles en 1901 !, puis Pierre Montet, Fernand Bisson (1922...), et Charles Kuentz (1931) avec un handicap énorme : les caisses en bois dans lesquelles étaient stockées des morceaux de poteries, sculpture, bas-reliefs, tesson de plats... et stockées les unes sur les autres, ont pris l'eau et se sont écroulées, laissant un tas de plus d'un millier de "cailloux"... A ce moment-là de l'étude, il faut avoir envie de jouer à un puzzle gigantesque, il faut s'amuser à comparer des photos à un petit bout de poterie... il faut surtout avoir "les yeux de la foi", expression reprise à l'orateur... et petit à petit, tout prend sens...

pour ceux qui veulent s'endormir un peu moins bêtes, voici un résumé de la mission, (site de l'IFAO) : "les travaux de la présente mission ont consisté é établir la première carte archéologique du site, inventorier les tombeaux et étudier en détail cinq d'entre eux (F37, F38, F40, F48 et M9), choisis en raison de leur variété d'emplacement, de dimensions (de 14 à 50 m de long) et de matériau (brique ou pierre ; dimension des blocs). Tous datent de la IV° dynastie, à l'exception de l'extension seconde de F38. Ils présentent une structure à deux ou trois murs de retenue (ou accrétions), parement de calcaire fin compris et des chapelles de limensiosn réduites, souvent en "L", constratant avec la taille des massifs...




Chapelle en L de F 48 en cours de dégagement

Mastaba F 37 vu du Sud-Ouest

mastaba = tombeau de l'Ancien Régime en pyramide tronquée

Alors qui a été enterré là ?

Tout porte à croire que la pyramide est celle du fils de Khéops: Redjezef, dont on ne sait pas grand chose de sa vie, mais il eut trois fils connus : Hornit, Setkaï et Bakaï (on dit aussi Hernet, Setka et Baka) et uen fille Néferhétepès. Il n'a pas régné longemps et n'a pas marqué son temps, mais il faut dire qu'être le fils de Khéops et succédé par Khéphren (sans doute un usurpateur...)
est chose difficile... Par contre, il a eu un bon architecte qui lui a conseillé de se servir d'un mont pour construire la pyramide de son tombeau (30 %, est taillé directement dans la roche) ; ainsi avec une pyramide plus petite, le sommet de sa pyramide est plus élevée en altitude que celle de Khéops... bien vu !

Autour de son tombeau, il y a 50 mastabas et si on ne sait pas qui est enterré avec précision dans chacun, d'où la dénomination avec une lettre et un chiffre (ex: F35), certains par contre accueillent des fils royaux, dont Hornit et des hauts fonctionnaires comme les Vizir. Notons aussi que pouvait prendre le nom de "fils", le fils spirituel ou de coeur d'un roi distingué pour son courage, sa valeur...