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2010-01-18

lundi 18 janvier 2010

Chaque fois que je passe place Champollion, je m'arrête devant une affiche liée au temps culturel lié à l'exil et j'en lis le texte que j'ai envie de partager :

"On rentre.
On ne rentre pas.
Vous êtes rentrés
Je crois qu'ils rentrent.
J'aimerais rentrer.
Mon père ne veut pas rentrer.
Je crois que ma famille ne va pas tarder à rentrer.
Personne ne disait jamais où il rentrerait.
Ce n'était pas la peine."
Almudena Grandes le coeur glacé

Le coeur glacé : un roman ?

Lien entre le passé et le présent : un passé lourd de conséquences qui entraînent Alvaro et Raquel dans un abîme de culpabilité

Ce livre raconte comment aujourd’hui les espagnols tentent de reconstruire sentimentalement les évènements du passé, ou comment le passé influe dans leur vie actuelle.



Exil... on peut aussi s'exiler à l'intérieur de son propre pays... et choisir de ne pas rentrer... en éprouvant une paix profonde et pas une once de regret ou de culpabilité...


D'aucuns diront qu'on ne peut pas parler d'exil, quand on choisit de partir... mais quand des événements, des réflexions "à l'emporte-pièces", des phrases "assassines", une sensation d'étouffer, de "mourir à soi-même", de n'être qu'un meuble multi-fonction en parfait état (apparent), alors l'exil pour survivre, pour vivre, pour être est incontournable.

Impossible de comparer cependant le rêve d'exil de tous les jeunes adultes en quête d'une vie meilleure au risque de leur vie...





2010-01-17

dimanche 17 janvier 2010

Pour mon plaisir, je viens en renfort à la chorale Merlival (= la vallée des merles de Lacapelle-Marival) pour chanter le Gloria de Vivaldi avec l'Orchestre de Toulouse à Figeac le 12 avril.



Outre une répétition par mois par pupître, 3 dimanches sont consacrés à une répétion du choeur complet avec Derek, chanteur professionnel qui accompagne souvent avec compétence des choeurs amateurs. L'avantage de Derek est d'apporter des éléments de compréhension, de sens, de connaissance... qui permet de saisir l'intention d'un élément musical


Ah ! ce Vivaldi plus connu pour "les quatre saisons" que sa musique religieuse et pourtant,
cet écclésiastique rouquin, qui n'a jamais dit la messe (ça arrive ? faut croire !), en a beaucoup écrit... mais on lui reprochait son exubérance, sa légèreté... Sa charge officielle
était de se consacrer à l'institution du Seminario Musicale dell'Opedale delle Pietà à Venise, qui s'occupait de jeunes filles orphelines, pour lesquelles il composa presque toute sa musique sacrée... sans doute que Adoration du Seigneur et frissons de la chair ont dû se mélanger dans l'insconscient d'Antonio...


Ce Gloria ? un peu théâtral, mais frémissant, sincère , mais merveilleusement équivoque, source de plaisir auditif de cette musique souple, douce, plus légère que profonde... si le choeur le chante avec légèreté....





Et dès le début, l'intention est annoncée par un concerto débridé qui sonne comme du... Vivaldi... d'accord, la réflexion est facile... mais on pense partir sur l"es quatre saisons" avec l'orchestre et non, c'est GLOria GLoria in exCELsis DEo... les accents toniques font toute la différence... ne pas l'oublier...


Le choeur suivant est comme une danse lente et recueillie, preque sensuelle pour parler de paix et laisse ensuite les solistes chantés une louange d'allégresse que nous avons déjà chantée avec joie avec le Choeur Philomèle (vous savez philomèle, le petit rossignol...)...


Puis pause, genou à terre, rendons grâce de manière très solennelle par un adaggio presque majestueux: "GRAtias Agimus Tibi"... ça ne dure guère, l'impatience est là et les sens s'envolent avec un "propter magnam GLOriam"... de qui veut-on la gloire ? la réponse n'est pas si aisée... mais quelle joie de lancer ces phrases musicales comme un balacement de mots (maux ?) pour arriver au sommet de la Gloire !



Laissons le passage de la soliste et du hautbois qui semblent s'entrelacer, pour profiter du DOmine FIli uniGEnite... attention au départ ! s'appuyer sur les autres voix pour s'envoler vers ce Fils unique dont on parle encore... c'est manifestement une fugue... on entre, on sort joyeusement et on se retrouve tous avec soulagement sur le -ste de Christe... ouf ! Peu de temps pour apprécier, c'est reparti avec toute une longue phrase pour admirer les "beaux mâles" du choeur : deux pages pour les basses et les tenors pour dire leur joie de chanter... mais pas de temps pour les admirer qu'il nous faut repartir avec eux vers ce Christe final (du morceau)...



c'est pas le tout de pécher, il faut se confesser, pour être lavé de tout péché "blanc plus blanc que le blanc"... tout est prévu avec le "Domine Deus, Agnus Dei"... non, on ne rit plus, c'est du sérieux... lentement, il faut exhorter les pêchés à l'envol... la croche à 69 : lenteur, profondeur... liée aussi à l'alternance entre la soliste et le choeur ... et miserere, miserere qui rampe pour arriver à ce mot NObis... pitié pour NOUS... dernier mot de ce morceau...



Quoi ? certains n'ont pas compris ? alors re-belote avec le "qui TOLlis pecCAta Mundi"... au-delà de nous, il y a le monde... alors tant qu'à faire, lavons le monde en profondeur... et laissons la soliste pour dire "qu'il est assis à la droite du Père"... [patris, Patrice ? chut ! ]... de toutes façons, il doit bien le savoir celui qui est assis là !



La lenteur des versets précédents nous a fait un peu oublié la légèreté de Vivaldi, un peu plus on s'égarait, mais ouf ! le verset suivant qui repart sur la même musique que le début le GLOria nous promet des lendemains ... chanteurs... et nous prépare à la joie du cheour final "cum sancto spiritu" "avec son esprit"... et le mien et les leurs.... final obligé, gloire obligée... ça en "jette" ! les visages sont épanouis ! la gloire sera là le 12 avril, j'en suis sûre !


oeuvre baroque, mais déjà moderne... pour chanter la Gloire en un Dieu sauveur... pour les croyants

et pour les autres, dont moi, pour chanter simplement leur joie de chanter de belles pages








un petit mot : ça fait lontemps que je n'ai pas chanté dans un choeur mixte et j'ai été dérouté tout d'abord par les basses qui chantent dans mon dos... pas longtemps il est vrai !



le choeur Merlival est dirigé par une femme autodidacte Claudine que j'apprécie... et son groupe est fort sympathique...


2010-01-13

mercredi 13 janvier 2010


Pour avoir chaud, je suis obligée de compléter le chauffage central gaz par du bois dans le poêle-cheminée. Pour l'instant, je brûlais le bois du propriétaire avec son accord... forcément... mais que du bois de fruitier de la propriété, pas bien gros et qui ne tient pas au feu... Comme le tas fondait comme neige au soleil, j'ai commandé 4 stères de bois coupés à 50 cm à un négociant en bois de chauffage ; c'est d 'ailleurs l'activité professionnelle unique de cet homme....

Mais voilà avec son petit camion, il benne le tas et il faut ensuite le protéger, le rentrer, le ranger et 4 stères pour moi, ça fait beaucoup de morceaux de chêne et de châtaignier... La chance, c'est qu'il ne pleut pas, mais tout doit être rentré aujourd'hui, l'accalmie ne durera pas...

1 - Préparer le travail :
- tenue vestimenataire adéquate : vieux pantalon, bottes chaudes, écharpe, imperméable pour que la "boue" ne pénètre pas et surtout gants pour rosiers pour éviter les échardes
- emprunter la brouette du voisin
- prévoir une pause obligatorie d'une demi-heure minimum entre 10 brouettes de bois

2 - remplir les brouettes, les rouler et les vider en rangeant les morceaux au fond du garage

C'est simple, non ? sauf que, très vite, je ne sais plus combien j'ai fait de brouettes.... alors, comme j'ai la chance d'avoir 4 enfants : je leur en dédie une à tour de rôle ; Anne, Philippe, Gaëtan, Géraldine et je recommence, plus deux pour Anne et Phil et au tour suivant, plus deux pour les plus jeunes et pause...

Il faudra que l'on m'explique pourquoi lors des brouettes "Géraldine", j'ai toujours perdu en route 2 morceaux de bois ? pourquoi à celles de "Phil", il y en avait toujours un de vraiment tordu ? pourquoi celles de "Gaëtan étaient toujours les plus grosses et pourquoi à celles d' "Anne", il n'y avait rien de particulier ?

4 stères de bois = exactement 31 brouettes = un joli double-mur de bûches = de belles pensées vers mes enfants et vers des amis... c'est le genre de travail, où l'on peut penser en bossant et j'aime ! Je dois reconnaitre que mon dos trouve que 4 stères, c'est suffisant pour une journée...

La prochaine fois, je le commanderai en été ou automne pour le rentrer sur 2 jours, d'autant qu'il est moins cher par 6 stères que 4